Alors que La Tribune et Les Echos sont en grève ce lundi, l'International Herald Tribune reprend une enquête parue dans la page "Business" du New York Times, intitulée "La liberté de la presse en France : le droit de dire ce que les politiciens désirent". Subventionnés à hauteur de 274 M€ cette année, les titres de presse français, dont les ventes baissent et qui dépendent largement de groupes sous contrat avec le gouvernement, sont aujourd'hui contrôlés par des alliés du président Sarkozy : Bolloré lui prête son yacht, il qualifie Lagardère de "frère", et Arnault et Bouygues furent témoins de son mariage. Elkabbach, qui avait subi les foudres de Giscard et Mitterrand, affirme avoir écarté les propositions de Sarkozy d'engager son biographe, ou bien un journaliste partenaire de jogging, pour couvrir son actualité. Mais il relève aussi que Genestar, licencié pour avoir placé Cécilia et son amant en "une" de Match, a bien du mal à retrouver du travail. Rue89.com, lancé par d'anciens journalistes de Libé (contrôlé par un banquier proche du président), serait ainsi devenu "l'Amnesty International des journalistes censurés".
Source: Check-List, Newsletter Le Monde 25.06.07
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