Ariane Mnouchkine explique son silence recent sur son blog, les raisons aussi du silence sur celui-ci, les messages exceptes. Quoique cote PS les reglements de compte sont impitoyables et il ne fait pas bon avoir ete royaliste ces derniers temps... mais on tient bon, question de dignite, on ne peut quand meme pas tout encaisser sans broncher.
Au moins personne n'est derriere moi pour me gonfler. Alors quoi, on peut plus deprimer en paix en Sarkosie?? Ils veulent peut-etre qu'on leur chante l'Hymne a la Joie et les louanges de leur euphorie? En cette semaine de deuil pour le Projet Europeen mort et enterre par ses ennemis les plus farouches, ou il nous faut apparemment dire merci bien bas au petit nain qui triomphe... faut pas pousser Meme dans les orties.
Ma modératrice me presse «d’écrire quelque chose». On ne comprend pas mon silence, me dit-elle. Si c’est vrai, c’est étrange. Le silence, pourtant, est compréhensible. Après un coup de massue pareil, on tombe, on reste silencieux. On est triste. Très triste. On est en colère. Très en colère.
Président de tous les Français, mon œil ! On ne veut pas prononcer tous les gros mots, les reproches, les insultes, les accusations, les malédictions qui se pressent au fond de nos cervelles incrédules. Non, on ne veut pas tomber si bas. C’est la démocratie se répète-t-on. Oui, c’est la démocratie, mais on ne redevient pas tout de suite démocrate quand on a perdu. Il faut un peu de temps. Un peu de silence, d’humour, de réflexion et beaucoup de convictions démocratiques justement.
Et puis il y a tous ces messages. Les sévères, les doux, les subtils, les beaux, les bons pour l’âme et les autres, les durs, les violents, les injustes, les fous, les vulgaires, les méchants. Tous ces messages auxquels je me suis juré de répondre et auxquels je n’ai évidemment pas encore répondu, même collectivement. Et si, parce que je n’écris pas assez souvent, Libération me retirait mon blog ? Je sens que ça me pend au nez.
• Ariane Mnouchkine •
Ma modératrice me presse «d’écrire quelque chose». On ne comprend pas mon silence, me dit-elle. Si c’est vrai, c’est étrange. Le silence, pourtant, est compréhensible. Après un coup de massue pareil, on tombe, on reste silencieux. On est triste. Très triste. On est en colère. Très en colère.
Président de tous les Français, mon œil ! On ne veut pas prononcer tous les gros mots, les reproches, les insultes, les accusations, les malédictions qui se pressent au fond de nos cervelles incrédules. Non, on ne veut pas tomber si bas. C’est la démocratie se répète-t-on. Oui, c’est la démocratie, mais on ne redevient pas tout de suite démocrate quand on a perdu. Il faut un peu de temps. Un peu de silence, d’humour, de réflexion et beaucoup de convictions démocratiques justement.
Et puis il y a tous ces messages. Les sévères, les doux, les subtils, les beaux, les bons pour l’âme et les autres, les durs, les violents, les injustes, les fous, les vulgaires, les méchants. Tous ces messages auxquels je me suis juré de répondre et auxquels je n’ai évidemment pas encore répondu, même collectivement. Et si, parce que je n’écris pas assez souvent, Libération me retirait mon blog ? Je sens que ça me pend au nez.
• Ariane Mnouchkine •
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