Ici ou la j'entends sonner les cloches de la deception: Sego m'a decu, c'est plus la meme, ou est le programme, ou est le livre, ou sont les idees, stop les bourdes, que va-t-on faire, pour qui voter ???
A mon tour de repondre ca suffit ! Une campagne presidentielle n'a jamais commence aussi tot en France et la raison principale est la designation democratique, par le vote des militants et adherents, de la candidate du PS, qui a lance la machine, tres tot. A cela s'est ajoute une superbe demonstration de debat public et democratique entre les pretendants d'un grand parti, une premiere en France, qui a force l'UMP a emboiter le pas dans la precipitation pour pretendre faire de meme. Vexes pas la longueur d'avance que s'est octroyee Segolene Royal, desorientes par la methode nouvelle de fondation d'un programme non-predefini par l'ideologie de parti, les adversaires attaquent et se font agressifs, maitres dans l'art du Sego bashing, le dernier jeu pour dupes (pretendument nous, les electeurs) a la mode.
Nous n'en sommes qu'a la premiere etape du Projet de societe de Segolene Royal: l'ecoute.
Partout en France et a l'Etranger, a l'initiative des sections du PS et des comites locaux Desir d'avenir, des debats participatifs sont organises. Chaque intervention, proposition, question, idee est soigneusement discutee et resencee, pour consituter des dossiers lourds qui remontent ensuite vers la candidate socialiste sous forme de syntheses regionales. Ces debats sont publics et il n'appartient qu'a vous d'y participer, en personne ou virtuellement grace a la magie d'internet, sur le site Desir d'avenir et ses blogs thematiques associes, comme Profs en campagne, Education et Politique, Desir d'avenir soutenable (climat, biodiversite), etc... tous les liens utiles sont a votre droite dans la case "Segolene Royal en 2007".
A l'issue de toutes ces reunions-consultations qui se deroulent en ce moment-meme sous la forme de brainstorming intenses et feconds, a l'issue de la phase d'ecoute seulement et de la collecte de toutes les syntheses regionales, sera compose le Projet presidentiel de societe de Segolene Royal, qui sera le fruit du Projet Socialiste selon ce que souhaitent retenir ou edulcorer les citoyens participant aux debats et auquel s'ajouteront les propositions terre a terre de gens simples comme vous et moi, loin de toute ideologie partisane; un Projet de gauche assurement, pour la justice sociale et l'equite, pour un changement fort. Le 11 Fevrier.
La course au projet de Ségolène Royal, par Michel Noblecourt dans Le Monde, 26/01/07
Il est plus facile de piocher dans les idees de son parti quand on en est le chef (Sarkozy, Bayrou, Le Pen) pour en faire ses propsositions de candidat de longue date, que faire un travail de fond prealable (debats participatifs) pour determiner avec precision les aspirations nouvelles des citoyens a qui on veut offrir la societe que chacun merite.
Les paradoxes du temps politique, par Jean-Louis Andreani, dans Le Monde, 01/01/07
Le temps politique est long, patience. Les promesses bien emballees et hauts cris de surencheres sont une demagogie dont la democratie peut bien se passer.
Les règles du Ségo bashing
Raphaël Anglade, mercredi 24 janvier 2007
www.betapolitique.fr
Thèmes : Élections 2007
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La campagne de « boules puantes » démarre sur les chapeaux de roues. Pas un jour sans que de nouvelles rumeurs ne naissent sur le web. Dans ce paysage nauséabond, un sport semble particulièrement structuré : le « Ségo bashing »
Les règles du Ségo bashing sont très claires : occuper le terrain en poussant de hauts cris dès que l’adversaire prend la parole, manifester le mépris apparent le plus net, employer le plus souvent possible les expressions « bourde », « imprécisions », « légèreté ». Répéter qu’elle n’a pas de programme (malgré les données, nombreuses, figurant sur le site Désirs d’avenir et l’existence du programme du PS).
Pour ce faire, une organisation très structurée, dont Le Monde du 25 janvier commence à parler : un petit groupe autour de Nicolas Sarkozy, deux réunions par jour, l’une le matin, à 8h30, l’autre le soir, après les journaux, des élus, de jeunes fonctionnaires. Un seul objectif : « feu sur Ségolène Royal ».
Une méthode : mettre en avant les femmes de l’UMP. Nicolas Sarkozy, on le sait, hésite à agresser trop visiblement une femme. Il craint le retour de bâton. Il fait donc donner du Pécresse, du Alliot Marie, du Morano (un peu moins)... Belle illustration du rôle des femmes en politique.
Un réseau de bloggueurs amis, de sites plus ou moins indépendants. Comme dans l’affaire du Québec : une prise de position très proche de la tradition française, qui suscite une certaine indifférence au Canada. Mais un premier ministre canadien conservateur qui « donne » à un bloggueur proche de l’UMP une petite phrase qui suffira à allumer un semblant de polémique en France.
Le silence complice de nombreux médias. Il faut savoir que l’annonce, par Ségolène Royal, de son intention d’interdire aux vendeurs d’armes la possession de médias n’est pas passée inaperçue au sein du groupe Lagardère ni chez Monsieur Dassault.
On peut s’interroger sur l’efficacité de la méthode. Chirac, dans Le Canard Enchaîné de ce mercredi, manifeste une certaine ironie, dans des termes qui en disent long. « D’habitude, les coups tordus démarrent plus tard, fin février, début mars. Mais c’est dans le tempérament de Sarkozy et de ses amis, d’être pressés ». Et de préciser, en connaisseur, que si le sacre pharaonique suivi d’un tel feu nourri n’ont pas fait gagner à Sarko plus de 2 points dans les sondages, on peut se demander quand il les gagnera.
Il faut dire que la méthode a ses avantages. Un bruit de fond assourdissant, qui empêche l’émergence des propositions et des candidats. Une occupation de l’espace médiatique qui empêche que soient posées les questions qui dérangent : le bilan du gouvernement actuel, les incohérences des déclarations de Nicolas Sarkozy sur son patrimoine, l’erreur tactique de se présenter comme ayant brutalement changé, quand on vient de passer quatre ans à expliquer qu’on est l’homme de la situation...
Mais elle a ses inconvénients. A commencer par les Français eux-mêmes. Les résultats du référendum sur l’Europe rappellent quand même qu’ils n’ont pas l’habitude de se coucher devant la pression médiatique.
Article en ligne: Les règles du Ségo bashing
Les règles du Ségo bashing sont très claires : occuper le terrain en poussant de hauts cris dès que l’adversaire prend la parole, manifester le mépris apparent le plus net, employer le plus souvent possible les expressions « bourde », « imprécisions », « légèreté ». Répéter qu’elle n’a pas de programme (malgré les données, nombreuses, figurant sur le site Désirs d’avenir et l’existence du programme du PS).
Pour ce faire, une organisation très structurée, dont Le Monde du 25 janvier commence à parler : un petit groupe autour de Nicolas Sarkozy, deux réunions par jour, l’une le matin, à 8h30, l’autre le soir, après les journaux, des élus, de jeunes fonctionnaires. Un seul objectif : « feu sur Ségolène Royal ».
Une méthode : mettre en avant les femmes de l’UMP. Nicolas Sarkozy, on le sait, hésite à agresser trop visiblement une femme. Il craint le retour de bâton. Il fait donc donner du Pécresse, du Alliot Marie, du Morano (un peu moins)... Belle illustration du rôle des femmes en politique.
Un réseau de bloggueurs amis, de sites plus ou moins indépendants. Comme dans l’affaire du Québec : une prise de position très proche de la tradition française, qui suscite une certaine indifférence au Canada. Mais un premier ministre canadien conservateur qui « donne » à un bloggueur proche de l’UMP une petite phrase qui suffira à allumer un semblant de polémique en France.
Le silence complice de nombreux médias. Il faut savoir que l’annonce, par Ségolène Royal, de son intention d’interdire aux vendeurs d’armes la possession de médias n’est pas passée inaperçue au sein du groupe Lagardère ni chez Monsieur Dassault.
On peut s’interroger sur l’efficacité de la méthode. Chirac, dans Le Canard Enchaîné de ce mercredi, manifeste une certaine ironie, dans des termes qui en disent long. « D’habitude, les coups tordus démarrent plus tard, fin février, début mars. Mais c’est dans le tempérament de Sarkozy et de ses amis, d’être pressés ». Et de préciser, en connaisseur, que si le sacre pharaonique suivi d’un tel feu nourri n’ont pas fait gagner à Sarko plus de 2 points dans les sondages, on peut se demander quand il les gagnera.
Il faut dire que la méthode a ses avantages. Un bruit de fond assourdissant, qui empêche l’émergence des propositions et des candidats. Une occupation de l’espace médiatique qui empêche que soient posées les questions qui dérangent : le bilan du gouvernement actuel, les incohérences des déclarations de Nicolas Sarkozy sur son patrimoine, l’erreur tactique de se présenter comme ayant brutalement changé, quand on vient de passer quatre ans à expliquer qu’on est l’homme de la situation...
Mais elle a ses inconvénients. A commencer par les Français eux-mêmes. Les résultats du référendum sur l’Europe rappellent quand même qu’ils n’ont pas l’habitude de se coucher devant la pression médiatique.
Article en ligne: Les règles du Ségo bashing
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