Non à la condamnation à mort des personnels de santé étrangers en Libye
"L’affaire des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien injustement condamnés à mort en Libye pose à la fois la question de la protection des travailleurs migrants, celle du sous développement et celle du non respect du droit à la défense dans une dictature. A ces trois titres, nous, Français établis à l’étranger, nous sommes solidaires de ces six personnes condamnées parce qu’elles sont étrangères et donc en position de faiblesse du fait de leur expatriation.
La prétendue justice libyenne a récidivé. Après une première condamnation prononcée en mai 2004, puis cassée, elle a de nouveau décidé d’envoyer à la mort cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, accusés d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants hospitalisés à Benghazi.Comme le premier, ce nouveau procès s’est déroulé au mépris des droits de la défense. Il a fait fi des rapports d’experts scientifiques qui prouvent clairement que les virus étaient présents dans l’hôpital bien avant l’arrivée des soignants étrangers, et que leur transmission est imputable à de mauvaises conditions d’hygiène.
Mais il est plus facile de désigner des boucs émissaires étrangers que de reconnaître les déficiences du système de santé publique libyen et d’entreprendre d’y remédier.En dépit de quelques annonces de rapprochement avec l’Europe, la Libye du colonel Khadafi reste bien en proie aux maux des dictatures, au premier rang desquels la violation des droits de l’homme : procès injuste, peine de mort.On nous dit que le colonel Khadafi pourrait prononcer une grâce, ou que la peine capitale pourrait être commuée en peine de prison, exécutable en Bulgarie.
Ces solutions sauveraient la vie des condamnés, et permettraient au président libyen de garder la face.
Elles ne sont pourtant pas satisfaisantes, car elles justifient un procès inique, entérinent son verdict, et reconnaissent le principe de la peine de mort.La seule solution acceptable est l’annulation pure et simple de la sentence.
La Cour Suprême doit prononcer cette annulation, et c’est ce que lui demande l’opinion internationale.
Pour sauver la vie des six innocents condamnés et démontrer la force de la solidarité internationale, je vous appelle à signer la pétition lancée par la Fédération nationale des infirmières de Belgique, qui sera remise à l’ambassade de Libye à Paris le 19 janvier."
Le 9 janvier 2007
Monique Cerisier-ben Guiga
Sénateurs des Français du Monde, BIP N°36
http://www.fnib-lybie.be/
Voir aussi: Une justice bien particulière, dans Le Monde aujourd'hui
"L’affaire des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien injustement condamnés à mort en Libye pose à la fois la question de la protection des travailleurs migrants, celle du sous développement et celle du non respect du droit à la défense dans une dictature. A ces trois titres, nous, Français établis à l’étranger, nous sommes solidaires de ces six personnes condamnées parce qu’elles sont étrangères et donc en position de faiblesse du fait de leur expatriation.
La prétendue justice libyenne a récidivé. Après une première condamnation prononcée en mai 2004, puis cassée, elle a de nouveau décidé d’envoyer à la mort cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, accusés d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants hospitalisés à Benghazi.Comme le premier, ce nouveau procès s’est déroulé au mépris des droits de la défense. Il a fait fi des rapports d’experts scientifiques qui prouvent clairement que les virus étaient présents dans l’hôpital bien avant l’arrivée des soignants étrangers, et que leur transmission est imputable à de mauvaises conditions d’hygiène.
Mais il est plus facile de désigner des boucs émissaires étrangers que de reconnaître les déficiences du système de santé publique libyen et d’entreprendre d’y remédier.En dépit de quelques annonces de rapprochement avec l’Europe, la Libye du colonel Khadafi reste bien en proie aux maux des dictatures, au premier rang desquels la violation des droits de l’homme : procès injuste, peine de mort.On nous dit que le colonel Khadafi pourrait prononcer une grâce, ou que la peine capitale pourrait être commuée en peine de prison, exécutable en Bulgarie.
Ces solutions sauveraient la vie des condamnés, et permettraient au président libyen de garder la face.
Elles ne sont pourtant pas satisfaisantes, car elles justifient un procès inique, entérinent son verdict, et reconnaissent le principe de la peine de mort.La seule solution acceptable est l’annulation pure et simple de la sentence.
La Cour Suprême doit prononcer cette annulation, et c’est ce que lui demande l’opinion internationale.
Pour sauver la vie des six innocents condamnés et démontrer la force de la solidarité internationale, je vous appelle à signer la pétition lancée par la Fédération nationale des infirmières de Belgique, qui sera remise à l’ambassade de Libye à Paris le 19 janvier."
Le 9 janvier 2007
Monique Cerisier-ben Guiga
Sénateurs des Français du Monde, BIP N°36
http://www.fnib-lybie.be/
Voir aussi: Une justice bien particulière, dans Le Monde aujourd'hui
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