lundi 15 janvier 2007

Voir: Father Ted, Cultissime Irishness

Connaissez-vous Father Ted ?

C'est l'histoire d'un mec, prêtre, et ses potes, prêtres, normal, irlandais. Il y a Father Ted, un père dévoué avec des faiblesses de M. Tout-le-Monde, ("That money was just resting on my account..."), le jeune Father Dougal, doux rêveur pas toujours convaincu mais fier de l'habit ("God I love being a priest... We're all going to heaven lads... wooaaaah!"), le vieux Father Jack, pétri de principes universels: "Feck! Arse! Drink!", et tous les autres Fathers fans de messe ou lingerie féminine, c'est selon. Il y a bien sûr aussi quelques nonnes qui passent par là pour ennuyer Father Ted ou faire fuir Father Jack, et Mrs Doyle, attachante gouvernante docile et dévouée, à ses pères, au rite du thé ("Didn't our Lord Himself before he was put on the cross pause for a nice cup of tea?").
Sans oublier Father Noel, la joie de vivre personnifiée, ou le sévère Bishop Len Brennan ("Don't call me Len you litttle prick, I'm a Bishop"), Father Dick Byrne de Rugged Island toujours prêt à pousser Ted au défi (foot, pénitence pasquale, Eurovision, ou même kick Bishop Brennan up the arse...).

C'est sur Craggy Island, petit ilot rocher perdu au large dans l'Ouest de l'Irlande, qui a perdu son côté ouest lors d'une tempête un jour (le plus joli pourtant), que gravite tout un monde irlandais, catholique par vocation, par hasard ou par force. Outre l'irrésistible pouvoir comique de cette série irlandissime et cultissime à connaître absolument si on s'intéresse un tantinet soit peu à l'île verte, à l'humour ou à la vie, c'est aussi un formidable documentaire à traits forcés sur la fin d'une certaine Irlande, aujourd'hui (heureusement !!) disparue: isolée, pauvre, beauf, fade et mal fagotée où on allait à la messe au quotidien, perplexe face au monde extérieur et fébrile à l'idée du moderne, alors que naissait le bébé Tigre Celtique; pure et attachante, somme toute, mon programme anti-rides en tous cas, en cure de jouvence en ce moment ;).

Les auteurs, Graham Lineham et Arthur Matthews, ont aussi commis Black Books pour une variation sur le thème Irlandité. Cultissime. A voir ! Absolument !

La série n'est pas britannique, comme on la présente trop souvent !, seulement diffusée par Channel 4 qui l'a aussi financée. En Français: Père Ted. Rien ne peut battre la version originale bien entendu... comme du Pagnol en Anglais ne donne rien... S'il le faut, le DVD est sous-titré :).

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca a l'air assez drôle !!!
Dommage, je n'ai pas Channel 4 !

Larys a dit…

Salut ! Aaah... ce cher Père Ted :D Je n'en ai vu que quelques épisodes mais je les ai adorés ! Je guette toujours leur retour à télé et pense à me les offrir en DVD. Cependant, je n'ai pas entendu beaucoup émettre une opinion sur la série - ou c'est seulement ceux avec qui j'en ai parlé ? On dit que cette série donne une mauvaise image de l'Irlande, mais ces gens-là ne savaient peut-être pas prendre du recul.

J'ai aussi entendu une anecdocte au sujet de Dermot Morgan (l'acteur qui jouait le Père Ted). Il est mort à 46 ans d'une attaque cardiaque (ce qui a provoqué l'arrêt brutal de la série) et s'est vu refuser des funérailles catholiques à cause de son personnage ! C'est dire...

Sandrine a dit…

Salut les filles !

C'est bien vrai qu'il faut prendre du recul par rapport aux scenarios, aux situations, à l'humour très folklo qui n'épargne pas l'Eglise... et ne pas s'attacher à l'image de ringardise forcée à souhait ! J'ai renconté peu d'Irlandais franchement critiques pourtant.
La série est comme l'instrument d'une sorte de libération culturelle pour la génération des trentenaires actuels (et les plus vieux qui pensent comme eux...) ravis de pouvoir régler leurs comptes avec une société étriquée il y a encore peu, en douceur, par l'humour.

C'est vrai pour Dermot Morgan. C'était une bête de travail, insomniaque, angoissé chronique qui épuisait son coeur et méprisait les alertes des mèdecins qui lui commandaient le repos. Il venait aussi de se marier et d'avoir un petit garçon. Le dernier épisode illustre ce départ brutal.
Je ne sais pas pour les funérailles... à vérifier... qui sait !
Ce qui est sur c'est que Dermot était une figure dérangeante dans le paysage audiovisuel irlandais, critique très acerbe avec les politiques, l'Eglise, les gens qui se laissaient mener par le bout du nez, et fait en cela figure de pionnier (70's - 80's); une sorte de Jacques Martin façon Petit Rapporteur et de Coluche réuni, avec une pointe de Desproges, auteur de programmes satyriques efficaces, souvent censurés. Très populaire, sa mort a choqué et sa mémoire est sacrée aujourd'hui.

Cécé a dit…

hi, I looooooove Father Ted! I used to watch it while in Ireland..
Je me demandais comment ce pays avait évolué...j'ai de quoi lire avec ce blog..merci et à plus tard!

Sandrine a dit…

Salut Cece, bienvenue, cool ton blogdel aussi. Comme j'ai dit, sure it's great to meet other fans :). Alors a bientot !

Joey a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Joey a dit…

À propos de Father Ted : une petite fiche qui résume la série :

http://720lignes.blog.lemonde.fr/2008/11/24/voir-ou-revoir-%C2%AB-father-ted-%C2%BB/