"Candidature anti-libérale, l'unité sinon rien"
Une page de discussion très intéressante sur le blog de Clémentine Autain, et mon commentaire.
Je retiens deux choses des commentaires jusque là: la fixation sur la présidentielle de 2007 n'est pas forcément la meilleure stratégie pour la gauche antilibérale et l'espoir dans la création d'une force politique alternative aux partis en compétition.
Je me demande souvent si c'est se bercer d'illusion que croire que la "gauche antilibérale", des collectifs, peut obtenir un résultat majeur à l'issu du scrutin présidentiel: est-ce que le but est d'exister, de prendre du poid et de faire entendre sa voix ou de présenter un projet viable de société ?
Pour moi la dynamique hors PS qui se dégage à gauche n'est pas du tout prête ou adaptée, et je ne pense pas que les électeurs répondent favorablement à l'espoir d'un vote massif... Le NON à l'Europe n'était pas que de gauche et tout le monde ne veut pas se mettre en rupture avec les institutions, les électeurs sont convaincus d'un changement de personne ou de méthode mais pas de République.
Alors dans ce cas-là la présidentielle est-ce la place des collectifs ? Je ne crois pas. Je crois que tout ça vous fait perdre votre temps et votre vrai objectif: du poids à l'Assemblée, des élus de terrain. C'est là et seulement là que vous pourrez faire bloc contre la droite, Sego, qui vous voulez, là seulement que vous pourrez vous unir et discuter selon les tendances, et pas dans la compétition au trône dont il n'est pas encore raisonnable de penser qu'il puisse être à votre portée, qui vous monte les uns contre les autres dans la confusion.
Est-ce qu'il ne vaut pas mieux s'assurer, même si on ne veut pas collaborer avec, un gouvernement de gauche, molle si vous voulez, avec lequel il sera plus facile d'orienter le pays vers une dynamique vraiment sociale (mais pas seulement) sur le plan parlementaire et le terrain ?
Ok, le PS, Sego, c'est pas la panacée (qui ou quoi l'est ?) mais à trop tergiverser on s'achemine vers l'affrontement permanent avec un Sarkozy Premier Flic de France, qui, une fois en place, ne sera pas prêt de lâcher son bâton pour mieux nous le faire payer... Pour décider les français à entrer en révolution il faudrait à la limite un Le Pen Dictateur mais forcer la dose dans ce sens ne serait vraiment pas digne d'une République, même bananière, même bancale.
Sans compter que pour diriger un pays il ne faut pas que des bonnes volontés et des idéaux en collectifs: quels seraient les membres de votre gouvernement ? Si gouvernement il y aurait car c'est bien de ça dont il est question. C'est pas les charades, l'important c'est pas de participer, mais d'élire un/e Président/e. A gauche de préférence.
Enfin, je suis juste une socialiste qui cherche à comprendre, sans animosité, au contraire.
Une page de discussion très intéressante sur le blog de Clémentine Autain, et mon commentaire.
Je retiens deux choses des commentaires jusque là: la fixation sur la présidentielle de 2007 n'est pas forcément la meilleure stratégie pour la gauche antilibérale et l'espoir dans la création d'une force politique alternative aux partis en compétition.
Je me demande souvent si c'est se bercer d'illusion que croire que la "gauche antilibérale", des collectifs, peut obtenir un résultat majeur à l'issu du scrutin présidentiel: est-ce que le but est d'exister, de prendre du poid et de faire entendre sa voix ou de présenter un projet viable de société ?
Pour moi la dynamique hors PS qui se dégage à gauche n'est pas du tout prête ou adaptée, et je ne pense pas que les électeurs répondent favorablement à l'espoir d'un vote massif... Le NON à l'Europe n'était pas que de gauche et tout le monde ne veut pas se mettre en rupture avec les institutions, les électeurs sont convaincus d'un changement de personne ou de méthode mais pas de République.
Alors dans ce cas-là la présidentielle est-ce la place des collectifs ? Je ne crois pas. Je crois que tout ça vous fait perdre votre temps et votre vrai objectif: du poids à l'Assemblée, des élus de terrain. C'est là et seulement là que vous pourrez faire bloc contre la droite, Sego, qui vous voulez, là seulement que vous pourrez vous unir et discuter selon les tendances, et pas dans la compétition au trône dont il n'est pas encore raisonnable de penser qu'il puisse être à votre portée, qui vous monte les uns contre les autres dans la confusion.
Est-ce qu'il ne vaut pas mieux s'assurer, même si on ne veut pas collaborer avec, un gouvernement de gauche, molle si vous voulez, avec lequel il sera plus facile d'orienter le pays vers une dynamique vraiment sociale (mais pas seulement) sur le plan parlementaire et le terrain ?
Ok, le PS, Sego, c'est pas la panacée (qui ou quoi l'est ?) mais à trop tergiverser on s'achemine vers l'affrontement permanent avec un Sarkozy Premier Flic de France, qui, une fois en place, ne sera pas prêt de lâcher son bâton pour mieux nous le faire payer... Pour décider les français à entrer en révolution il faudrait à la limite un Le Pen Dictateur mais forcer la dose dans ce sens ne serait vraiment pas digne d'une République, même bananière, même bancale.
Sans compter que pour diriger un pays il ne faut pas que des bonnes volontés et des idéaux en collectifs: quels seraient les membres de votre gouvernement ? Si gouvernement il y aurait car c'est bien de ça dont il est question. C'est pas les charades, l'important c'est pas de participer, mais d'élire un/e Président/e. A gauche de préférence.
Enfin, je suis juste une socialiste qui cherche à comprendre, sans animosité, au contraire.