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mercredi 6 décembre 2006

L'union pourquoi faire ?

"Candidature anti-libérale, l'unité sinon rien"
Une page de discussion très intéressante sur le blog de Clémentine Autain, et mon commentaire.

Je retiens deux choses des commentaires jusque là: la fixation sur la présidentielle de 2007 n'est pas forcément la meilleure stratégie pour la gauche antilibérale et l'espoir dans la création d'une force politique alternative aux partis en compétition.
Je me demande souvent si c'est se bercer d'illusion que croire que la "gauche antilibérale", des collectifs, peut obtenir un résultat majeur à l'issu du scrutin présidentiel: est-ce que le but est d'exister, de prendre du poid et de faire entendre sa voix ou de présenter un projet viable de société ?
Pour moi la dynamique hors PS qui se dégage à gauche n'est pas du tout prête ou adaptée, et je ne pense pas que les électeurs répondent favorablement à l'espoir d'un vote massif... Le NON à l'Europe n'était pas que de gauche et tout le monde ne veut pas se mettre en rupture avec les institutions, les électeurs sont convaincus d'un changement de personne ou de méthode mais pas de République.
Alors dans ce cas-là la présidentielle est-ce la place des collectifs ? Je ne crois pas. Je crois que tout ça vous fait perdre votre temps et votre vrai objectif: du poids à l'Assemblée, des élus de terrain. C'est là et seulement là que vous pourrez faire bloc contre la droite, Sego, qui vous voulez, là seulement que vous pourrez vous unir et discuter selon les tendances, et pas dans la compétition au trône dont il n'est pas encore raisonnable de penser qu'il puisse être à votre portée, qui vous monte les uns contre les autres dans la confusion.
Est-ce qu'il ne vaut pas mieux s'assurer, même si on ne veut pas collaborer avec, un gouvernement de gauche, molle si vous voulez, avec lequel il sera plus facile d'orienter le pays vers une dynamique vraiment sociale (mais pas seulement) sur le plan parlementaire et le terrain ?
Ok, le PS, Sego, c'est pas la panacée (qui ou quoi l'est ?) mais à trop tergiverser on s'achemine vers l'affrontement permanent avec un Sarkozy Premier Flic de France, qui, une fois en place, ne sera pas prêt de lâcher son bâton pour mieux nous le faire payer... Pour décider les français à entrer en révolution il faudrait à la limite un Le Pen Dictateur mais forcer la dose dans ce sens ne serait vraiment pas digne d'une République, même bananière, même bancale.
Sans compter que pour diriger un pays il ne faut pas que des bonnes volontés et des idéaux en collectifs: quels seraient les membres de votre gouvernement ? Si gouvernement il y aurait car c'est bien de ça dont il est question. C'est pas les charades, l'important c'est pas de participer, mais d'élire un/e Président/e. A gauche de préférence.
Enfin, je suis juste une socialiste qui cherche à comprendre, sans animosité, au contraire.

jeudi 23 novembre 2006

A Gauche toutes !

Aujourd'hui je suis allée faire un tour sur le blog de Clémentine Autain, parce que je ne regarde jamais TV5 pour pister Faugiel ou le JT où passent les gens en vogue en ce moment. Petite vidéo sympa en guise de présentation.

Un voyage en Utopie sur le thème de la révolution ?

"Le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le communisme, c'est le contraire !" Coluche, ce héros...

Clémentine aime la critique, et moi aussi.

Toujours est-il qu'une femme en politique c'est toujours agréable à voir. Une femme en plus jeune, en politique, cela remplit toujours de fierté, avec un soupçon de revanchardise du style "AHA ! on vous l'avait dit qu'on n'était pas si connes !".

Et pourtant on n'échappe pas à un soupçon de doute. Comme Ségolène en son temps, lorsque tel un lapin elle a décidé de sortir de son chapeau, je me dis "qui est-elle ? d'où sort-elle ? qu'est-ce qu'elle veut celle-là ?". A force d'interrogations, de suprises et de mots justes, Ségolène m'a enfermée dans ses filets, moi qui ne lisait même pas l'Hebdo des Socialistes ! Que je recevais, mettais de côté. Car je crois avoir adhéré au PS pour attendre dans ma coquille, petit Bernard-Lhermitte buté, celui ou celle qui y organiserait sa révolution... et qui a fini par sentir que le moment était venu de se montrer :).

Clémentine a de la graine, comme tous les petits gosses de riches privilégiés ou classe moyenne confortable qui se sentent un jour coupables et décident de s'adonner à la révolution, pour permettre à des gens de s'affranchir de souffrances que, bien souvent, ils n'ont jamais partagé, et qui, parfois, n'en veulent pas, de leur révolution. J'avoue que le communisme à la Begbeider m'a toujours fait rigoler. Jaune. En essayant d'oublier le cynisme de la situation, dont je n'ai jamais apprécié les subtilités. A trop vouloir jouer les provocations prolétaires, on en oublie les vrais remèdes pour les vrais maux, en se réfugiant dans une condition que la majorité de ceux qui y sont acculés n'ont pas le goût de glorifier. Le nivellement par le bas. Désolée, mais moi je veux monter !

Mais comme à Ségolène, je donne sa chance à Clémentine en hommage à ce formidable lobby que sont les forces de la révolution, a fortiori jeunes et féminines, sinon féministes, jamais trop loin de la révolte, qui m'anime, à qui on doit l'ampleur des formidables progrès sociaux de notre pays, et l'énergie, j'espère, de se battre pour les conserver.

Il est toujours bon de tendre le bras gauche pour une piqûre de rappel.


www.clementineautain.fr
Commentaire de Sandrine Date: 23 novembre 2006, 18:23
Bonjour Clémentine,
je vous découvre aujourd’hui et malheureusement je n’ai pas le temps de regarder le film jusqu’au bout mais quoi qu’il en soit je voulais dire que ça fait plaisir de voir une femme jeune et sensée au premier plan en politique. Le débat a été formidablement relancé ces derniers temps, y compris parmi les gens de la France d’en bas comme disent certains, et c’est bien.
Je ne suis pas d’accord sur tout et le discours a parfois un coup de vieux… mais je vous vois comme une force de lobbying et je ne résiste jamais à un avis divergent qui fait réfléchir.
Alors, bonne continuation !