mardi 30 janvier 2007

Liberte, liberte cherie ! Ireland News Reader's Digest 3

Central Bank warns on debt, inflation
January 30, 2007 19:03
The Central Bank has predicted that the economy will grow at a rate of about 5.5% this year, which is only slightly slower than the growth recorded for last year.

Pour faire court: l'economie galope toujours aussi vite, mais petit tigre est devenu grand, et l'inflation aussi, car il consomme plus, il aime bien l'ail, les tomates, les epices, l'huile d'olive, le vin et pleins d'autres choses qui viennent d'ailleurs, qu'il faut importer, qu'il faut payer... Petit tigre a desormais les yeux plus gros que le ventre et vit au dessus de ses moyens. Pour expliquer a petit tigre devenu grand que la liberte d'entreprendre, de consommer, de construire des maisons a 8 chambres et bathrooms "en suite" qu'on ne remplira jamais, de manger chic, d'aller faire les soldes deux fois l'an a New York ou Dubai (voui, voui), que cette liberte-la se paye, le gouvernement, qui ne songerait pas a restreindre les libertes, et les instances economiques ont decide que les irlandais devaient apprendre a se resonner. Comme on ne peut pas taper sur les doigts d'adultes libres et non consentants, meme lorsqu'ils se comportent comme des enfants gates (ca compte pas), c'est sur les salaires qu'on va taper: moins d'argent pour consommer, moins de consommation, moins d'importations, moins d'inflation et moins de dettes. Probleme: l'augmentation de tous les salaires va etre sinon gelee, refroidie, pas seulement ceux de cette classe moyenne qui se gave en consommant commes des brutes sans penser au lendemain, mais aussi les salaires de ceux qui se battent au quotidien pour tenir la distance, payer les factures, economiser sur le chauffage et la nourriture, sans meme imaginer mettre de cote pour une retraite (de toute facon on n'y arrivera pas... tiens ca vaut bien le coup de faire le passe-frontieres vers un avenir meilleur pour parler comme son pere !).
Alors l'abaissement des prelevements sociaux, l'encouragement a la consommation, recette miracle, M. Sarkozy ? Pour un temps, oui: celui des elections. Ici ca a marche alors pourquoi pas chez nous. Maintenant que ca marche plus... c'est pas grave, ils sont elus, et pleins d'argent a distribuer, pour recommencer. Un beau modele de societe...
De toute facon, les delocalisations vont s'occuper de reguler le marche en mettant des travailleurs au chomage et miner la consommation via le moral des troupes. Motorola annonce son depart de Cork, d'autres sont deja partis, d'autres partiront. Mais on ne peut rien faire pour empecher cela. Surtout pas responsabiliser les entreprises ou les obliger a penser a des plans sociaux en douceur. Il ne faudrait pas decourager de futurs investisseurs, vous comprenez... Deja quand un rapport a recemment souligne que l'Irlande peut faire encore des efforts pour sa "liberte" de marche (ouais ??!!!), certains ont regrette que le pays n'etait "que" 6eme mondial en 2006 avec la GB, derriere Hong Kong, Singapour, Nouvelle-Zelande, Suisse, Etats-Unis, juste devant Canada, Islande et Luxembourg (joli brochette... remarquez: nous on n'est pas tres free market apparemment - allez-y faire un tour voir l'Economic Freedom of the world, ca vaut le detour, avant par exemple de decider que le programme de l'UMP est innocent !).
Bref, l'Irlande est trop chere maintenant... salaires, foncier, les temps ont change. Et tout ca grace au succes economique d'un champion du renouveau, pas de la frilosite economique d'une nation en declin. Il est temps pour les investisseurs d'aller voir ailleurs s'il y a moins cher. Imaginez donc s'ils etaient taxes, depuis combien de temps ils auraient deserte ! C'est ingrat, ces grosses betes-la. Forcement, tant qu'il y aura moins cher ailleurs... qui poura les empecher.
Les politiques? Z'etes mignons... tout plein.

Free wireless internet access service planned for Dublin
Dubliners can look forward to free wireless internet access anywhere in the capital if Dublin City Council goes ahead with plans to launch a WiFi internet service.
C'est l'avantage de vivre dans un pays riche :): on vous fait cadeau de trucs comme ca, pour rien, parce qu'on a les moyens. Ainsi Internet pourrait devenir libre d'acces en wi-fi partout a Dublin pour quiconque est equipe, residents ou visiteurs, sous abri et hors abri. Cest-y pas super ?? Bon pour moi c'est un peu mort puisque j'habite a Waterford, la 5eme "ville" du pays, qui lutte encore pour qu'on lui promette seulement de transformer son reve de voir son IUT devenir une Universite digne de ce nom en realite. Ah mais attendez que je reflechisse un peu... est-ce qu'il n'y aurait pas des elections a veir ce printemps par hasard ? Est-ce que le gouvernement ne vient-il pas d'acheter son renouvellement pour 17 millions d'euros d'investissement par jour, 18 euros par jour et par tete de pipe ? (j'attends des escalators en ville comme a Monaco) Si, si.. apres tout qu'est-ce que ca prouve ? Il faudra juste que quelqu'un exerce sa liberte d'entreprendre, se manifeste et se dise interesse pour mettre au service de la communaute son expertise afin de rendre le service aussi efficace que possible... pas de precipitation publique donc, car c'est aussi simple que cela.
Je me disais aussi... Rien n'est trop beau qui soit vrai.

Au Nord, rien de bien nouveau, a suit son cours:

Adams calls for public to co-operate with PSNISinn Féin president Gerry Adams moved swiftly yesterday to build on Sunday's landmark ardfheis decision to support the police by urging immediate co-operation with the PSNI. His comments have intensified pressure on the DUP to declare a willingness to share power with Sinn Féin by the St Andrews Agreement deadline of March 26th.
IRA has abandoned terrorism, says IMC The IRA has abandoned terrorism and violence, including shootings, assaults or intelligence gathering and a number of its members have taken the political path within Sinn Féin, the latest report of the Independent Monitoring Commission (IMC) has said.

Mainmise sur la presse tricolore, vue d'ailleurs

Vous, qui vous balladiez dans le paysage mediatique sur-sature, trouviez deja le climat de cette campagne presidentielle douteux pour une Republique? Vous n'etes pas seul-e. Exemple: Le Matin, quotidien suisse de reference.


Mainmise sur la presse tricolore
LIAISON DANGEREUSE Depuis 2002, Nicolas Sarkozy a placé des hommes à lui dans presque toutes les rédactions parisiennes, dans la presse écrite comme dans la presse audiovisuelle
PARIS - IAN HAMEL 27 janvier 2007 dans Le Matin
Sur le même sujet» «La face karchée de Nicolas Sarkozy»
Si vous avez manqué le début» C'est la voie royale pour Sarkozy
Les Français ne connaissent pas la société audiovisuelle ETC (Etudes, techniques et communication). Pourtant, ils ne cessent de voir ses productions à la télévision. C'est cette entreprise, appartenant à l'UMP, le parti de Nicolas Sarkozy, qui filme le candidat Nicolas Sarkozy et qui ensuite vend (ou plus souvent donne) ses reportages aux chaînes de télévision françaises. «Le plus grave, ce n'est pas que Sarkozy organise ses propres reportages, mais que les télévisions acceptent ce procédé car il leur fait économiser de l'argent», proteste un journaliste parisien sous couvert d'anonymat.
(...)
Maire de Neuilly, dans la région parisienne, et président des Hauts-de-Seine, le département le plus riche de France, Nicolas Sarkozy courtise de longue date les patrons de presse, qui sont souvent ses administrés, comme autrefois Robert Hersant, propriétaire du Figaro et de 30% de la presse française, et aujourd'hui Martin Bouygues, le patron de TF1, dont le journal télévisé est regardé par 8 millions de personnes. «Il est non seulement l'ami des patrons de presse, mais il est aussi l'ami des rédacteurs en chef et des chefs des services politiques qu'il appelle tout le temps au téléphone. Sarkozy s'est aussi constitué une cour de sans-grade qui espionnent pour lui à l'intérieur des rédactions, recevant en compensation des informations exclusives ou des promesses de promotion», raconte un enquêteur connu de la presse parisienne.
Le climat est devenu tellement étouffant que ce journaliste demande non seulement que son nom n'apparaisse pas, mais que son journal ne soit pas mentionné non plus. «Je suis contraint de me méfier de mes propres collègues», déplore-t-il. Ministre de l'Intérieur, à la tête de deux services secrets, la DST et les Renseignements généraux (RG), Nicolas Sarkozy est un homme tout-puissant. Alors que ses «amis» journalistes sont abreuvés de scoops sur la délinquance ou sur le terrorisme, les autres rédacteurs se retrouvent au pain sec: les policiers ne leur parlent plus. Pire, ils découvrent que les Renseignements généraux ne font pas seulement des enquêtes sur les collaborateurs de Ségolène Royal, la candidate socialiste, comme Bruno Rebelle, ancien directeur de Greenpeace. Mais qu'à l'occasion, ils s'intéressent aussi à la vie privée des rédacteurs un peu trop à gauche. «Un proche de Sarkozy vous appelle au téléphone et lâche le nom de votre maîtresse, menaçant de le faire savoir à votre épouse si vous ne devenez pas davantage conciliant avec le candidat de l'UMP», s'étrangle un journaliste du Figaro. Un proche de Sarkozy que Karl Laské, journaliste à Libération appelle carrément «le lanceur de boules puantes».
(...)
(1) Frédéric Charpier, «Nicolas Sarkozy. Enquête sur un homme de pouvoir», Editions Presses de la Cité, 304 pages


Non je ne vais pas transformer ce blog en organe anti-sarko, promis, mais parfois je ne peux pas m'empecher... Est-ce raisonnable ? Le motif est legitime en tous cas.


Une pétition demande la démission de Nicolas Sarkozy

lundi 29 janvier 2007 Depuis plusieurs jours, une polémique enfle au sujet du maintien de Nicolas Sarkozy au Ministère de l’intérieur. Jusqu’à la mise en ligne d’une pétition :
Ce n’est certes pas la première fois qu’un candidat à l’élection présidentielle cumule cette fonction avec un rôle gouvernemental, mais c’est le seul à avoir affirmé vouloir « reprendre en main la DST et […] éviter les coups tordus montés contre lui » en évoquant « des officines qui, depuis six mois, ont pris [sa] famille pour cible ».Mais Nicolas Sarkozy est déjà allé plus loin. En novembre 2005, il avait convoqué le PDG des Éditions First [1], Vincent Barbare, pour le menacer de « foudres judiciaires et variées », selon Le Canard Enchaîné. Motif : cette maison d’édition s’apprêtait à publier « Cécilia Sarkozy, entre le cœur et la raison, » un ouvrage de Valérie Domain, journaliste à Gala.
Suite et commentaires sur Betapolitique.fr

lundi 29 janvier 2007

Northern Ireland, peace, possibly, maybe...

Commentaires interessants ce matin dans la presse et parmi les interesses.

Les militants du Sinn Feinn avouent avoir accepter de se laisser convaincre par les leaders du parti de reconnaitre la police nord-irlandaise par "strategie", comme toujours afin de faire un pas vers les loyalistes qu'ils ne pourront pas refuser d'emboiter.


Cote Loyaliste / Unioniste, Ian Paisley Junior (et oui, le bon Reverend a un fils) a declare que ce que tout le monde salue comme une decision historique est un "developpement interessant". Reste maintenant au Sinn Feinn le plus dur, selon lui: prouver qu'ils sont capable de respecter leur promesse. Le camp unioniste attend ainsi pour le Sinn Feinn une occasion de prouver leur volonte de cooperation. En clair, le camp unioniste attend un faux pas de ces inprevisibles agites que sont l'IRA Provisoire / Real IRA pour pieger Gerry Adams dans un reniement du mouvement republicain, en refusant pour la premiere fois de soutenir une action ayant pour motivation la cause par la condamnation d'une action de violence.
De la meme facon, les Paisley pere et fils ne sont pas presses de faire des declarations que la base dure du mouvement, petrie d'un sentiment ultra-religieux et revanchard d'un autre temps, n'apprecierait pas. Des Paisley mous seraient gentiment conduits vers la porte de sortie du parti, hors rien n'est mois souhaitable qu'un durcissement des positions unionistes, si c'est seulement possible !

Prochaine etape envisagee: un attentat contre la police ou le meurtre d'un policier. On attend. Ainsi on pourra prouver une nouvelle fois que la volonte de cooperation est promesse de gascon et la paix est impossible entre deux peuples "differents".

Les extremistes menent la barque des gens normaux qui vivent a moitie.

RTE News: Ahern & Blair to assess NI process
The Irish Times: Sinn Féin endorses PSNI by overwhelming majority
Sinn Féin has voted by an overwhelming majority to endorse the Police Service of Northern Ireland and the rule of law in the North.
The Belfast Telegraph:
Assembly elections will take place on March 7
The British and Irish governments will tomorrow confirm new Assembly elections for Northern Ireland on March 7 - without a devolution deal
Adams wins historic vote from Sinn Fein to back Irish police forces
Sinn Fein endorses policing
Viewpoint: Has devolution come any closer?
A highly-charged day for republicans of all hues
A giant leap, but it's not the end of brinkmanship
What 'yes' vote means in the long term as Rubicon is crossed
Nothing should be allowed to derail process, says Reid


Voir aussi: Northern Ireland, peace at last ?

dimanche 28 janvier 2007

Northern Ireland, peace at last ?

Cela faisait deja plusieurs jours que Gerry Adams avait consenti a reconnaitre l'autorite de la police nord-irlandaise. Restait a convaincre la base. Chose faite, a l'issue d'un marathon consultatif et convaincant comme rarement entrepris au sein du Sinn Feinn.
Les gouvernements de Londres et Dublin voudraient bien en avoir bientot fini avec l'epine nord-irlandaise et voir les nord-irlandais mettre fin a des affrontements d'un autre age, se prendre en main, aller de l'avant, libres, y compris de leurs propres exces, et autonomes.

Le Sinn Fein reconnaît l'autorité de la police nord-irlandaiseCette décision est historique. Elle ouvre la voie à la relance du processus de partage du pouvoir entre les communautés protestante et catholique en Irlande du Nord, où les institutions biconfessionnelles sont suspendues depuis 2002.
Chronologie
L'IRA, près d'un siècle de lutte armée
Source:
Le Monde .fr

Sinn Féin in historic vote to support PSNI Today's extraordinary Sinn Féin ardfheis has voted overwhelmingly in favour of a leadership motion expressing support for the Police Service of Northern Ireland.
from
The Irish Times

Devolution or Dublin, DUP is told Sinn Fein last night held up the prospect of 'Plan B' - increased involvement of the Irish government in Northern Ireland - if there is no devolution deal.
from
Belfast Telegraph

Voir aussi:
Meurtriers en service commande
Irish News Reader's Digest (27/01/07)
Ireland News Reader's Digest (25/01/07)

Lire: Ryszard Kapuscinski

"Pour saluer Kapuscinski
Il était le grand reporter absolu. Mais on a tellement dit qu’il était de l’ancienne école, qu’il appartenait au monde d’avant, que sa dignité, sa rectitude, sa culture et son élégance détonnaient parmi les confrères, qu’on se demande s’il y a et s’il y aura encore des journalistes de la trempe de Ryszard Kapuscinski. Il vient de mourir à 75 ans des suites d’un cancer foudroyant non pas quelque part dans le monde, comme l’on pouvait s’y attendre de cet infatigable arpenteur de continents, mais tout près de chez lui, dans un hopital de Varsovie.L’Afrique fut son grand moment. Du temps où la Pologne était encore derrière le rideau de fer, il était le correspondant de l’agence de presse officielle PAP dans … toute l’Afrique !"
Lire l'article dans son integralite sur La Republique des Livres le blog de Pierre Assouline

Lorsque j'ai lu "Il n'y aura pas de paradis (La guerre du foot et autres guerres et aventures)" il y a quelques mois, j'ai ete decue par l'aspect decousu du recit. Pourtant chaque chronique de reportages et les difficultes associees, chaque fenetre sur un pays a un moment fort de son histoire, et en intermede chaque chapitre du plan d'un livre jamais ecrit surce de reflexions plus generales et profondes, m'a instruite sur le journalisme, l'Afrique, et une Pologne ignoree d'un point de vue inhabituel sur le systeme sovietique.
Cette lecture m'a marquee, sinon plu, et c'est peut-etre cela, le vrai talent.

Meurtriers en service commande

Irlande : meurtriers au service de sa Majesté
Les forces spéciales britanniques auraient couvert pendant des années les agissements, meurtres, attentats, trafics de drogues et extorsions de fonds perpétrés par certains de ses informateurs, membres de la Force des volontaires d'Ulster (UVF), protestante et loyaliste. D'après le Sunday Business Post, les policiers qui enquêtaient sur ces collusions étaient systématiquement menacés, et plusieurs de leurs collègues, impliqués dans le meurtre de 18 personnes, travailleraient toujours dans la police nord-irlandaise. Paradoxalement, note le Belfast Telegraph, l'un d'entre eux a aussi sauvé la vie du père de l'une des victimes en convainquant les autres membres de l'UVF de ne pas le tuer. Raymond McCord est en effet à l'origine du rapport de la médiatrice de la police nord-irlandaise qui révèle le scandale. Aujourd'hui, il ne veut pas en rester là : selon l'Irish Examiner, il entend réclamer une commission d'enquête internationale. Le problème, relève le Guardian, c'est que si les indépendantistes irlandais dénoncent depuis des années ces collusions, les forces spéciales nient, et ont effacé toutes les preuves.
Le Monde, Check-List Newsletter, 25/01/07

John Milington Synge Project, a lire et voir

Il y a quelque chose de Shakespearien chez Synge, qui touche du doigt la tragedie grecque, et toujours drole, pour ses moments d'Irlandite. Ce soir RTE celebre le 100eme anniversaire d'une piece particuliere, The playboy of the western world. Cette piece est l'equivalent de "notre" Hernani de Victor Hugo et la bataille esthetique qui l'a accompagne.
Il y a beaucoup de sang chez Synge, son theatre est realiste, pour rendre compte sans fard de vies dures dans la campagne irlandaise. On cogne, on crie, on meurt, c'est la vie. Mais en 1907, lorsque la piece a ete jouee pour la premiere fois a
l'Abbey Theatre de Dublin, le public tres prude et bien pensant n'etait pas prepare a voir des actes de violence et de mort se derouler de facon aussi explicite sur scene devant ses yeux.

The playboy of the western world est Christy. Un soir il arrive chez Pegeen et son pere, quelque part dans le Comte de Mayo, et leur raconte comment il a tue son propre pere pour se delivrer de son autorite tyrannique, et fui. Christy devient vite le heros local qui a su par ce geste prouver sa virilite, sa force et son courage. Il est beau, athletique et ses paroles sont de miel. Les filles du coin sont vites seduites mais c'est Pegeen qui l'a subjugue. Bien sur elle est promise a un autre, son cousin Shawneen. Ils attendent, l'un beaucoup plus impatient que l'autre, la dispensation du Pape pour leur mariage. Mais Pegeen trouve enfin en Christy son prince charmant et Shawneen, aide de la veuve Quin, veut se debarrasser de son rival lorsque l'arrivee du pere, la tete ensanglantee mais pas mort du tout, annonce la fin du heros, s'il ne parvient pas a cacher une verite que sa belle prendra pour un mensonge et une trahison. C'est la que commencent les scenes derangeantes de bagarres et quelques effusions de sang. Mais a Dublin en 1907, lors de la premiere representation, le public etait deja outre depuis l'apparition furtive d'un mot referant a un jupon feminin. Pensez donc, quelque chose qui fait penser au dessous des robes...
Pour les representations suivantes, le spectacle etait dans la salle ou la protestation etait organisee, bruyante et systematique. W. B. Yeats qui produisait la piece, s'y est meme dispute en public avec son propre pere, mais a tenu bon et l'a maintenue, conscient d'une publiscite benefique au theatre et lui-meme, et de mener une revolution dans le monde theatral irlandais, visant la totale rupture avec les codes traditionnels de la bienseance.
La protestation avait une motivation plus politique aussi. A cette epoque de reinvention de la Nation irlandaise, en plein eveil a la rebellion, on acceptait mal ces images d'individus rudes aux manieres outrancieres senses representer le coeur du peuple irlandais, d'autant moins lorsque les auteurs etaient des anglo-irlandais protestants, pourtant bien attaches a cette Irlande dont ils etaient aussi.
Synge et Yeats ont momentanement gagne la bataille veritable qui finalement se jouait: le droit a la libre expression des artistes, quand d'autres tels Joyce, Wilde ou Beckett s'exilaient a Paris pour publier en paix une litterature honnie par une societe a l'esprit etrique qui ne leur faisait aucune place en son sein.

Pour rendre hommage a l'un des plus grand dramaturges irlandais, disparu trop tot a 37 ans, une metteur (teuse? teure?) en scene a eu l'idee de reunir quelques acteurs de talent pour un pari particulier: representer 6 pieces en 8 heures devant le meme public. La troupe, Druid Synge, reussit une performance d'acteurs etonnante qui a connu un immense succes en Irlande et aux Etats-Unis.
Les Lettres irlandaises ne sont pas mortes, bien qu'un peu trop confidentielles peut-etre, et si il y a encore des gens pour s'offusquer de Synge et clamer qu'il n'a pas sa place au theatre national qu'est l'Abbey Theatre.

Druid Synge: the Company, the plays and Synge.
6 plays in 8 hours, "One of the greatest achievement in the history of irish theatre" (the Irish Times) and a fantastic performance: The Playboy of the Western World, The Shadow of the Glen, The Well of the Saints, The Tinker’s Wedding, Deirdre of the Sorrows, Riders to the Sea, When the Moon Has Set.
Synge et d'autres ecrivains irlandais sur La Librairie Compagnie - saison irlandaise ou Island Ireland - Literature.

samedi 27 janvier 2007

Magique Irlande, blogue a part

Pour ceux d'entre vous, chers amis et passants qui passez, que la politique ennuierait, et tout en insistant pour vous rappeler que malgre tout, meme si c'est complique et si ca fait mal a la tete, c'est important, la politique, car que nous voulions ou non, nous sommes tous citoyens embarques dans la meme barque, notre societe, et chacun devons y contribuer a notre facon, ne serait-ce qu'en etant alertes les yeux ouverts sur ce qui se passe, nous affecte ou peut affecter d'autres d'une facon qu'ils ne meritent peut-etre pas (on dit couramment et sans emberlificotage l'injustice)...

Bref !

Je vous invite tous a faire un tour sur Magique Irlande le blog ou Maeve nous explique son amour du pays des fees et de Michael Collins, decline en informations culturelles fort interessantes (Sneem et de Gaulle, the Book of Kells, le saumon de la connaissance pour les plus recentes, lectures et musique). J'aime m'y rendre presque quotidiennement parce qu'il y regne une ambiance calme et feutree, tres franco-irlandaise et fort sympathique. Peut-etre parce que Maeve ne fait pas de politique. Chacun son creneau. De la vous pourrez explorer d'autres blogs tout aussi interessants, sans oublier La vie, l'Irlande et tout le reste d'une Francaise en Irlande du Nord.

Bonne ballade en bloguerie avec la communaute des z'Eironautes !

Irish News Reader's Digest

Sinn Féin looks set to back PSNI at ardfheis
Sinn Féin members appear on track to endorse the Police Service of Northern Ireland at an extraordinary ardfheis in Dublin tomorrow after one of the most intensive consultation exercises with the republican base ever conducted by the party leadership. (The Irish Times)
Here it comes slowly... Could long-lasting peace be made soon in Norther Ireland ? One of the most sensible point of the peace agreement is being discussed this minute among Sinn Feinn and who knows... They might even pretend to forget crime was officially used to try and eradicate loyalist terrorism. After all, didn't the use it themselves... They might all, one day, soon ?, pretend they're even and can start thinking of building a future... together...

Rabbitte praises Kenny speech on immigration
Labour leader Pat Rabbitte yesterday described a speech by Fine Gael leader Enda Kenny on immigration this week as "thought-provoking" and "powerful" and called for a wider debate on the issue. Miriam Donohoe , Political Staff, reports. (The Irish Times)
(...)
Mr Kenny said on Monday that immigrants should be refused entry if they had serious criminal records and deported if they were jailed here for five years or more. Ireland had the opportunity to learn from the mistakes of other countries and to benefit hugely from those who had come to live in Ireland, he said.
Mr Rabbitte said yesterday immigration had the capacity to "greatly enrich Irish society" but only if we "patiently and carefully manage it".
"As I pointed out a year ago, and I am glad that the rest of the political establishment has caught up with me now, there is a necessity for us to patiently manage it and not just regard people coming here as a source of cheap labour."
He agreed with Mr Kenny's proposal for the appointment of a minister of state for immigration and integration. "I have schools in my constituency that have more than 40 nationalities, many who cannot speak English. The teachers are absolutely stretched. There is no provision for the teaching of English, for example."


Taoiseach rules out Killeen having to quit
Taoiseach Bertie Ahern has said there is no need for Minister of State Tony Killeen to resign because of the controversy surrounding letters from his constituency office to the Department of Justice on behalf of a convicted murderer and a convicted rapist (The Irish Times)
Irish politicians don't resign. Especially those from Fianna Fail, the present Irish Banana Republic government. It's all very well to be making money and a country look like an economical model of free market and labour (by free obviously we mean cheap), but shouldn't you do your job properly too ? In this case, the Minister Killeen for nothing really important tried to interfere with the course of Justice, as ministers and other elected people do to please their constituants, sometimes too hurrily, without even checking what the man he was asking to release was convicted for. Of course he's blaming his staff for improper research but the letter has been signed by him and as a, well, minister, he is king of responsible for his own actions. But that does not really matter because the Taoiseach / Prime Minister said it was not that important, probably as much as what Mr Killen does in government so he doesn't have to resign because, well, ministers don't resign and all that. No harm done, after all. So why bother ? Only the rest of the country has bothered with huge controversy over political responsibility, government efficiency and other stuff like that for 10 days, but that's really media and political opposition business, not government's business. It seems.

Source: The Irish Times

vendredi 26 janvier 2007

Sego Bashing, un jeu pour dupes

Ici ou la j'entends sonner les cloches de la deception: Sego m'a decu, c'est plus la meme, ou est le programme, ou est le livre, ou sont les idees, stop les bourdes, que va-t-on faire, pour qui voter ???

A mon tour de repondre ca suffit ! Une campagne presidentielle n'a jamais commence aussi tot en France et la raison principale est la designation democratique, par le vote des militants et adherents, de la candidate du PS, qui a lance la machine, tres tot. A cela s'est ajoute une superbe demonstration de debat public et democratique entre les pretendants d'un grand parti, une premiere en France, qui a force l'UMP a emboiter le pas dans la precipitation pour pretendre faire de meme. Vexes pas la longueur d'avance que s'est octroyee Segolene Royal, desorientes par la methode nouvelle de fondation d'un programme non-predefini par l'ideologie de parti, les adversaires attaquent et se font agressifs, maitres dans l'art du Sego bashing, le dernier jeu pour dupes (pretendument nous, les electeurs) a la mode.

Nous n'en sommes qu'a la premiere etape du Projet de societe de Segolene Royal: l'ecoute.
Partout en France et a l'Etranger, a l'initiative des sections du PS et des comites locaux Desir d'avenir, des debats participatifs sont organises. Chaque intervention, proposition, question, idee est soigneusement discutee et resencee, pour consituter des dossiers lourds qui remontent ensuite vers la candidate socialiste sous forme de syntheses regionales. Ces debats sont publics et il n'appartient qu'a vous d'y participer, en personne ou virtuellement grace a la magie d'internet, sur le site Desir d'avenir et ses blogs thematiques associes, comme Profs en campagne, Education et Politique, Desir d'avenir soutenable (climat, biodiversite), etc... tous les liens utiles sont a votre droite dans la case "Segolene Royal en 2007".

A l'issue de toutes ces reunions-consultations qui se deroulent en ce moment-meme sous la forme de brainstorming intenses et feconds, a l'issue de la phase d'ecoute seulement et de la collecte de toutes les syntheses regionales, sera compose le Projet presidentiel de societe de Segolene Royal, qui sera le fruit du Projet Socialiste selon ce que souhaitent retenir ou edulcorer les citoyens participant aux debats et auquel s'ajouteront les propositions terre a terre de gens simples comme vous et moi, loin de toute ideologie partisane; un Projet de gauche assurement, pour la justice sociale et l'equite, pour un changement fort. Le 11 Fevrier.

La course au projet de Ségolène Royal, par Michel Noblecourt dans Le Monde, 26/01/07
Il est plus facile de piocher dans les idees de son parti quand on en est le chef (Sarkozy, Bayrou, Le Pen) pour en faire ses propsositions de candidat de longue date, que faire un travail de fond prealable (debats participatifs) pour determiner avec precision les aspirations nouvelles des citoyens a qui on veut offrir la societe que chacun merite.

Les paradoxes du temps politique, par Jean-Louis Andreani, dans Le Monde, 01/01/07
Le temps politique est long, patience. Les promesses bien emballees et hauts cris de surencheres sont une demagogie dont la democratie peut bien se passer.


Les règles du Ségo bashing
Raphaël Anglade, mercredi 24 janvier 2007

www.betapolitique.fr

Thèmes : Élections 2007
Répondre à cet article

La campagne de « boules puantes » démarre sur les chapeaux de roues. Pas un jour sans que de nouvelles rumeurs ne naissent sur le web. Dans ce paysage nauséabond, un sport semble particulièrement structuré : le « Ségo bashing »
Les règles du Ségo bashing sont très claires : occuper le terrain en poussant de hauts cris dès que l’adversaire prend la parole, manifester le mépris apparent le plus net, employer le plus souvent possible les expressions « bourde », « imprécisions », « légèreté ». Répéter qu’elle n’a pas de programme (malgré les données, nombreuses, figurant sur le site Désirs d’avenir et l’existence du programme du PS).
Pour ce faire, une organisation très structurée, dont Le Monde du 25 janvier commence à parler : un petit groupe autour de Nicolas Sarkozy, deux réunions par jour, l’une le matin, à 8h30, l’autre le soir, après les journaux, des élus, de jeunes fonctionnaires. Un seul objectif : « feu sur Ségolène Royal ».
Une méthode : mettre en avant les femmes de l’UMP. Nicolas Sarkozy, on le sait, hésite à agresser trop visiblement une femme. Il craint le retour de bâton. Il fait donc donner du Pécresse, du Alliot Marie, du Morano (un peu moins)... Belle illustration du rôle des femmes en politique.
Un réseau de bloggueurs amis, de sites plus ou moins indépendants. Comme dans l’affaire du Québec : une prise de position très proche de la tradition française, qui suscite une certaine indifférence au Canada. Mais un premier ministre canadien conservateur qui « donne » à un bloggueur proche de l’UMP une petite phrase qui suffira à allumer un semblant de polémique en France.
Le silence complice de nombreux médias. Il faut savoir que l’annonce, par Ségolène Royal, de son intention d’interdire aux vendeurs d’armes la possession de médias n’est pas passée inaperçue au sein du groupe Lagardère ni chez Monsieur Dassault.
On peut s’interroger sur l’efficacité de la méthode. Chirac, dans Le Canard Enchaîné de ce mercredi, manifeste une certaine ironie, dans des termes qui en disent long. « D’habitude, les coups tordus démarrent plus tard, fin février, début mars. Mais c’est dans le tempérament de Sarkozy et de ses amis, d’être pressés ». Et de préciser, en connaisseur, que si le sacre pharaonique suivi d’un tel feu nourri n’ont pas fait gagner à Sarko plus de 2 points dans les sondages, on peut se demander quand il les gagnera.
Il faut dire que la méthode a ses avantages. Un bruit de fond assourdissant, qui empêche l’émergence des propositions et des candidats. Une occupation de l’espace médiatique qui empêche que soient posées les questions qui dérangent : le bilan du gouvernement actuel, les incohérences des déclarations de Nicolas Sarkozy sur son patrimoine, l’erreur tactique de se présenter comme ayant brutalement changé, quand on vient de passer quatre ans à expliquer qu’on est l’homme de la situation...
Mais elle a ses inconvénients. A commencer par les Français eux-mêmes. Les résultats du référendum sur l’Europe rappellent quand même qu’ils n’ont pas l’habitude de se coucher devant la pression médiatique.
Article en ligne: Les règles du Ségo bashing

jeudi 25 janvier 2007

Ireland News Reader's Digest

Quelques nouvelles d'Irlande..

State to spend €184bn on development plan
The largest spending programme in the history of the State was unveiled by the Government yesterday. Under the seven-year National Development Plan (NDP), €183.7 billion will be spent on a range of projects, ranging from roads and public transport to social inclusion and social housing. (The Irish Times 24.01.07)
Le gouvernement irlandais vient de devoiler le nouveau Plan National de Developpement 2007 - 2013, dote d'un budget a la fois impressionant et sans precedent de 184 milliards d'euros: Transforming Ireland - A Better Quality of Life for All. 5 grands volets: Economie, Entreprises, Sciences et Innovation, Ressources Humaines, Cohesion Sociale. Une programmation sans grandes ambitions, sauf celle de tout faire pour nourrir et developper une economie en pleine explosion, le parc et le marche immobilier, la competitivite au niveau national (inter-regionale, gage de performances...) et international. Les infrastructures routieres se developpent, et il est prevu d'intensifier le reseau ferroviaire (Allelujah !), ce qui est une bonne chose non pas seulement parce que les lignes se comptent actuellement sur les doigts d'une seule main, mais aussi parce que le train est le moyen de transport le moins polluant. L'un des principaux problemes de ce plan justement: l'ambition environnementale. On regrette avec les Vert / Green Party que rien de nouveau ne soit prevu pour ameliorer l'habitat, exemple l'isolation optimum pour toutes ces nouvelles maisons et nouveaux batiments a construire, allant dans le sens d'une meilleure economie d'energie, que les villes restent largement tributaires de la voiture et que seule Dublin beneficie d'un projet de Tramway ambitieux. Autre probleme, toujours le meme et recurrent avec la presente administration (Fianna Fail / Progressive Democrats, coalition liberale et conservatrice), l'action publique et l'action sociale. L'argent coule a flot sur les ecoles et les hopitaux qui restent toujours livres a eux-memes dans la plus parfaite desorganisation, et l'Etat ne s'engage toujours pas dans l'organisation d'un systeme de quotisation de retraite systematique alors que trop de travailleurs ne peuvent se permettre le luxe d'economiser en prive, et ne recoivent que 30% de leur salaire (souvent minimum en cette categorie) en fin de carriere lorsqu'il leur faut vraiment l'arreter. Forts du bilan economique impressionant, de l'argent qui achete tout, le gouvernement donne aux electeurs ce qu'ils souhaitent: de la satisfaction immediate en chiffres ronflants sans autre but que d'eblouir. Le gouvernement s'achete un electorat crient les adversaires politiques, qui voient leurs deja maigres chances de victoire aux election du printemps prochain s'amenuiser encore un peu devant le manque de discernement latent des citoyens irlandais, et l'acceptation passive du discours triomphaliste de ceux qui amassent et accusent les rabats-joie de cracher dans le veloute, de regretter avec hypocrisie le temps de l'emigration et la pauvrete, de mepriser le dur labeur, bref, de gacher la fete. Il s'agit d'assurer une qualite de vie toujours meilleure a ceux qui vivent dans notre joli pays, retorque le gouvernement. Une sorte de "Il faut que les Irlandais en aient pour leur argent" facon donation collective.
Voir aussi: Ireland, stronger but not fairer


RUC special branch had 'serial killer on books'
A damning report by Police Ombudsman Nuala O'Loan has found that RUC special branch knowingly had a "serial killer on its books" whose north Belfast UVF gang was involved in up to 15 murders, as well as numerous other forms of crime including attempted murders and drugs dealing. (The Irish Times 23.01.07)
Une bien vilaine histoire. Les Special Branch de la Police de Sa Majeste ont recu l'ordre des annees durant de ne reculer devant rien pour infiltrer les groupes terroristes sevissant en Irlande du Nord. En mission au sein de l'UVF - Ulster Voluntary Force (dont l'action de resistance se resume a un catolique tue pour un protestant mort), certains enqueteurs, pour s'assurer leur couverture et mener a bien leur mission, ont ete acules a commettre des assassinats gratuits ou participer a des attentats; certains meurtres de sang froid et de victimes innocentes pour prouver leur loyaute a la cause unioniste, de la meme facon que l'IRA a forme ou forme (la branche jusqu'au boutiste encore active) ses jeunes recrues en leur demandant de choisir une victime et la mettre a mort pour s'aguerrir. Les policiers en mission commandee ont ete couverts jusqu'ici par des destructions de pieces a conviction visant a rendre caducs les dossiers d'enquetes ou d'accusation, ou bien simplement a reduire la justice au silence pour raison d'Etat. Un rapport confidentiel a transpire cette semaine, pour reveler un secret de polichinelle qui n'a finalement etonne personne, ni meme choque. Cette impression de ne voir constamment que le sommet d'un immense iceberg de sang et de violence, une troupe aveugle et partisane qui s'affronte sans fin, victime du sectarisme exacerbe... The wind that skakes the Barley n'est toujours pas retombe...
Aussi:
Special Branch facing second collusion probe : Special Branch is facing a second Police Ombudsman investigation into officers' collusion with UVF killer Mark Haddock. Belfast Telegraph


First Gaeltacht abroad planned for Canada
A number of students who attended Irish language classes in Donegal plan to set up the first permanent Gaeltacht in the world outside of Ireland. (The Irish Times 23/01/07)
Le gaelique a la cote en 2007. Apres son entree comme langue officielle de l'Union Europenne, la langue vernaculaire s'exporte. Un Gaeltacht est une zone geographique ou le gaelique est la langue dominante. A premiere vue c'est un peu des reserves d'irlandais... pur jus, authentiques et folkloriques, comme on aime en voir dans Geo ou Grand Reporter pour le numero annuel Special Irlande, ou une emission de Thalassa Special communautes isolees sur une ile oubliee. A y regarder de plus pres, il s'agit de micro-regions qui vivent, travaillent, etudient en gaelique, la langue du quotidien. Certains parmi les habitants les plus ages ne parlent pas du tout ou tres mal anglais. Dans les Gaeltacht, on preserve une langue et un art de vivre. Point de conservatisme naphtaline puisque les regions vivent et evoluent. Elles sont aussi des centre d'initiation au gaelique pour tous les ages en immersion en stages d'ete ou sejour prolonge, et a travers divers themes: culture, nature, sport, etc. Pour la premiere fois, des etudiants ont decide d'exporter le concept et souhaitent creer le premier Gaeltacht (donc une micro-region ou seul le gaelique aurait court au quotidien) au Canada... Les americains du Nord aiment leur Irlande, celle qu'ils connaissent, qu'ils imaginent, celle d'un aieul lointain qu'ils sont sur d'avoir eu. Apres tout pourquoi pas. A suivre !

jeudi 18 janvier 2007

Lire: L'intérieur de la nuit, Léonora Miano

Avec ce premier roman, Miano démontre sa parfaite maîtrise de l'art de la mise en scène et de la tragédie: puissant et efficace ! On n'en sort pas tout à fait comme avant... Elle nous emmène au coeur de son Afrique, avec ses douleurs, ses contradictions, son courage et ses lâchetés, sans jamais nous donner personne, surtout aucun de ses personnages en pâture, à juger. Chacun a ses doutes, ses faiblesses, ses contraintes, ses limites, chacun est humain somme toute, et se laisse facilement dépasser, pour sa survie, préoccupation basique et quotidienne depuis la nuit des temps.

Dans L'intérieur de la nuit se joue le destin d'un pays qui tombe aux mains de jeunes rebelles en mal d'autorité, de nationalistes opportunistes qui réinventent une Afrique, une grandeur, un prestige, un passé, une unité perdue pour se construire un avenir sur une terre de convoitises éternelles (depuis que les frontières ont été inventées, chaque Nation l'a été). C'est pour laver le sang versé par les colons et les ravages de l'abandon subi ou de l'assimilation forcée, que le sang est versé. Les victimes sont toujours les mêmes, le serpent se mord la queue.

Le roman se termine sur les prémices du pays dans lequel évoluera la jeune héroïne de Contours du jour qui vient, et le thème des femmes fortes et courageuses, par nature, raison ou nécessité, piliers de la société, passée, présente et à venir, domine les deux récits. Magistral si vous voulez mon avis !

Voir aussi: Lire: Contours du jour qui vient

mardi 16 janvier 2007

Lire: Challenge ABC 2007, à vos bouquins !

Connaissez-vous le Challenge ABC ? Du clavier même de l'auteur du blog où ça se passe:

Ce challenge consiste, pour les participant(e)s, à lire en 2007 une série de livres non encore lus, voire d'auteurs à découvrir, dont les noms commencent chacun par une des 26 lettres de l'alphabet.

Si vous voulez participer à ce challenge, vous pouvez "Contacter l'auteur" (colonne de gauche), qui vous expliquera la méthode à suivre. L'objectif de ce blog est également de rencontrer d'autres "accros" de lecture, et de partager, ses coups de coeur, ses attentes, ses découvertes, ses déconvenues ...

Voir
CHALLENGE ABC 2007 et FONCTIONNEMENT DU CHALLENGE

Mon Challenge ABC 2007 sera de constituer et lire une liste de romans ou autobiographies d'auteurs encore jamais lus (par moi) essentiellement irlandais, mais aussi français, anglais, ... et de vous faire part ici de mes impressions de lectures qui seront aussi reprises sur le blog CHALLENGE ABC 2007.

Et vous, quel sera votre challenge ? Allez, à vos bouquins ! Faites-nous rêver et partagez, ici ou là, ce que vous aimez ! ou n'aimez pas...

lundi 15 janvier 2007

Voir: Father Ted, Cultissime Irishness

Connaissez-vous Father Ted ?

C'est l'histoire d'un mec, prêtre, et ses potes, prêtres, normal, irlandais. Il y a Father Ted, un père dévoué avec des faiblesses de M. Tout-le-Monde, ("That money was just resting on my account..."), le jeune Father Dougal, doux rêveur pas toujours convaincu mais fier de l'habit ("God I love being a priest... We're all going to heaven lads... wooaaaah!"), le vieux Father Jack, pétri de principes universels: "Feck! Arse! Drink!", et tous les autres Fathers fans de messe ou lingerie féminine, c'est selon. Il y a bien sûr aussi quelques nonnes qui passent par là pour ennuyer Father Ted ou faire fuir Father Jack, et Mrs Doyle, attachante gouvernante docile et dévouée, à ses pères, au rite du thé ("Didn't our Lord Himself before he was put on the cross pause for a nice cup of tea?").
Sans oublier Father Noel, la joie de vivre personnifiée, ou le sévère Bishop Len Brennan ("Don't call me Len you litttle prick, I'm a Bishop"), Father Dick Byrne de Rugged Island toujours prêt à pousser Ted au défi (foot, pénitence pasquale, Eurovision, ou même kick Bishop Brennan up the arse...).

C'est sur Craggy Island, petit ilot rocher perdu au large dans l'Ouest de l'Irlande, qui a perdu son côté ouest lors d'une tempête un jour (le plus joli pourtant), que gravite tout un monde irlandais, catholique par vocation, par hasard ou par force. Outre l'irrésistible pouvoir comique de cette série irlandissime et cultissime à connaître absolument si on s'intéresse un tantinet soit peu à l'île verte, à l'humour ou à la vie, c'est aussi un formidable documentaire à traits forcés sur la fin d'une certaine Irlande, aujourd'hui (heureusement !!) disparue: isolée, pauvre, beauf, fade et mal fagotée où on allait à la messe au quotidien, perplexe face au monde extérieur et fébrile à l'idée du moderne, alors que naissait le bébé Tigre Celtique; pure et attachante, somme toute, mon programme anti-rides en tous cas, en cure de jouvence en ce moment ;).

Les auteurs, Graham Lineham et Arthur Matthews, ont aussi commis Black Books pour une variation sur le thème Irlandité. Cultissime. A voir ! Absolument !

La série n'est pas britannique, comme on la présente trop souvent !, seulement diffusée par Channel 4 qui l'a aussi financée. En Français: Père Ted. Rien ne peut battre la version originale bien entendu... comme du Pagnol en Anglais ne donne rien... S'il le faut, le DVD est sous-titré :).

Génération sacrifiée et modèle d'exception, dans Le Monde aujourd'hui

CQFD

Chronique de l'économie Les jeunes victimes du modèle français, par Eric Le Boucher
LE MONDE 13.01.07 13h13
C'est un événement : l'Académie des sciences morales et politiques croit nécessaire de publier un livre cri d'alarme : La France prépare mal l'avenir de sa jeunesse (éditions du Seuil). Il n'y a que très peu de précédents dans l'histoire de France d'une telle mobilisation des cinquante habits verts, éminences nationales de la philosophie, du droit, de l'économie, de l'histoire. Le document est solennel, avec une préface signée par deux anciens premiers ministres, Raymond Barre et Pierre Messmer. Le travail a été coordonné par le chancelier Gabriel de Broglie, le secrétaire perpétuel Michel Albert, et présidé par Marcel Boiteux. Le livre accusateur a été fait à partir de contributions nombreuses, demandées aux meilleurs spécialistes, qui sont publiées parallèlement par le Cepremap (éditions de l'Ecole normale supérieure).Si la France est inquiète, pessimiste, désemparée, en révolte, c'est parce qu'elle traite mal ses enfants, expliquent les nobles vieillards. Défaillance éducative, chômage massif, précarité et dette pénalisent la jeunesse et, comme "l'angoisse des parents grandit avec le désarroi des enfants", la France connaît "une singulière inaptitude à se projeter positivement dans l'avenir".Le livre a un autre intérêt que d'être un violent coup de sabre donné aux gouvernements actuel et passés depuis vingt ans. Synthétisant les études récentes sur les défauts du modèle français, il parvient à étayer une conclusion simple d'une portée générale : la France fait mal à force de vouloir bien faire. L'échec est celui de la politique des bons sentiments. Les effets pervers des politiques sociales ou éducatives, conduites pourtant avec la meilleure volonté, submergent leurs effets positifs.Le mécanisme est schématiquement celui-ci : en protégeant telle catégorie, le système expose les autres. Puis en protégeant alors telle autre, il expose encore plus fortement celles laissées en dehors, et ainsi de suite, jusqu'à un réduit de laissés-pour-compte qui sont exclus de tout. La France sociale qui se veut égalitaire est devenue ainsi une machine à exclusion. Voilà pourquoi les jeunes sont mal traités, plus particulièrement les jeunes sans qualification et plus encore ceux des banlieues. Prenons deux exemples pour le comprendre.Le marché du travail. Les faits sont apparus en pleine lumière avec la crise du contrat première embauche (CPE) au printemps 2006 : le chômage des jeunes en France est parmi les plus élevés des pays de l'OCDE et, lorsqu'ils parviennent enfin à décrocher un job, il s'agit à 87 % d'un contrat temporaire (40 % au Danemark). On peut émettre une explication : la flexibilité nécessaire dans le capitalisme actuel passe par les jeunes, mais ceux-ci, ayant passé 30 ans et ayant trouvé un contrat à durée indéterminée (CDI), bénéficient à leur tour de garanties fortes. Plutôt que de précariser tous les salariés, la France a fait le choix de conserver ces garanties fortes intactes, mais il faut remonter une longue "file d'attente" au départ de la vie. Cette politique est pénible certes, mais elle permet au total de contenir le mal. C'est le choix français délibéré d'un marché de l'emploi dual : très dur au départ, doux ensuite.Passons sur le côté égoïste d'un tel choix qui demande aux jeunes d'absorber seuls le choc de la précarité. Passons aussi sur le creusement des niveaux de vie entre générations qu'il provoque. Constatons que, la mondialisation s'imposant, l'accès à l'emploi en CDI devient de plus en plus tardif et difficile, et qu'entre-temps la dualité "accroît la dispersion des destins selon l'origine scolaire" : les moins qualifiés sont les plus pénalisés, au point que certains n'accèdent jamais au CDI rêvé. Voilà comment la France, à vouloir "protéger" les emplois existants, creuse les inégalités et crée des exclus à vie. Les académiciens soulignent qu'il existe d'autres choix possibles, comme en Allemagne ou en Europe du Nord.Deuxième exemple : l'éducation, où l'on retrouve un autre dualisme. Comme les autres pays, la France a fortement accru l'accès à l'enseignement supérieur tout en voulant protéger sa spécificité : la sélection. Ainsi allait-on donner à tous les fils d'ouvriers les diplômes qui étaient réservés aux fils de bourgeois, l'élitisme républicain allait assurer l'égalité de chances. Mais, d'une part, cette sélection jette dehors 150 000 jeunes par an, que l'école abandonne sans aucune formation, d'autre part, le nombre d'élèves des grandes écoles n'a guère été augmenté et c'est l'université qui a dû, seule, sans moyens, absorber le choc du nombre. Elle n'a pas pu et pas su. Dès lors, comme parallèlement, les entreprises sont devenues plus sélectives, le diplôme ne garantit plus l'obtention d'un poste de cadre, et beaucoup de bacheliers doivent accepter des emplois non qualifiés. D'où un sentiment terrible de déclassement.N'y échappent que les enfants accompagnés culturellement et financièrement par leur famille. Et voilà, à l'inverse de la volonté de départ, comment les jeunes ont perdu de l'autonomie par rapport à leurs parents et comment l'enseignement est devenu une machine à reproduire les inégalités.Ces deux échecs français ne condamnent ni la possibilité d'une protection sociale des salariés ni la nécessité de généraliser l'accès à l'enseignement supérieur, concluent les académiciens. Ils soulignent combien les bons sentiments font de mauvaises politiques s'ils ne sont pas armés de profondes réformes d'adaptation menées jusqu'au bout.
Article paru dans l'édition du 14.01.07

Voir aussi: L'erreur, cette tradition (archives 2006)

samedi 13 janvier 2007

S'il y va, j'y vais aussi !

Mais à quoi joue donc M. Hulot ? Qu'espère-t-il apporter de plus que le formidable impact médiatique de son coup de gueule, une prise de conscience soudaine de gens qui visiblement badaient ses baroudes télévisées et ses invariables morceaux de morale écologique sans réaliser que c'est pour de bon un vrai sujet tout ce qu'il disait, l'adhésion des politiques et candidats à la présidentielle à son Pacte Médiatique (oups!! lapsus... Ecologique), le succès de son livre, son salaire TF1, tout le monde qui l'aime et dit qu'il est beau, mais bon sang, quoi de plus ??

500 signatures d'élus pour une candidature. Une vraie. Une que les patrons politiques et programmatiques de TF1 seront fiers de lui et tout et tout. Une qu'une certaine chiraquie pousse peut-être ni vu ni connu par anti-sarkozysme épidermique. Une que des tenants du chaos, de la dispersion électorale, de la confusion citoyenne, appellent de leurs voeux (de nouvelle année).

Et pourtant il l'avait dit, si justement: il ne se présenterai pas parce qu'il n'a pas d'expérience institutionnelle. Il resterait dans le camp du lobbying, vierge et pur de toutes ambitions politiciennes, celui qui fait son effet, celui qu'on veut, celui dont on a besoin, celui pour lequel on pourrait lui pardonner jusqu'à TF1 et la société Ushuaïa (a-t-on idée de se faire spolier comme ça ?) avec ses shampoings cancérigènes et tout et tout.

Non, Monsieur ne résiste pas à la folie ambiante: tous experts, tous participants, participatifs.
Et moi je le dis et je le répète: une élection présidentielle, a fortiori celle qui s'approche de nous chaque jour un peu plus, ce n'est pas un jeu. Une élection présidentielle, même si c'est à la mode de s'en servir comme tel, n'est pas une tribune politique. C'est un évènement fort qui doit nous permettre de réfléchir aux orientations politiques de notre société pour les 5 années à venir et tout ce que cela implique au delà. Il ne suffit pas d'avoir des idées: il faut une équipe, solide, un projet global de société, une connaissance institutionnelle forte ainsi que la maîtrise des jeux de partis, nationaux et internationaux. La tentation est forte de saisir la fenêtre médiatique mais on ne construit rien sans durée, sans patience, sans effort, sans application, parfois dans l'ombre, on ne gagne rien des coups d'éclat, à part de la gloire de sa personne.
Le coup de la candidature présidentielle, Coluche l'avait fait avec brio, avant de se retirer, fort avisé, au zénith de son effet. Les copieurs qui, grisés, entendent aller jusqu'au bout, ne suivent que pathétiquement un modèle éventé.

S'il y va, j'y vais aussi. Et alors quoi, moi aussi j'ai des bonnes idées ! Et n'importe quel piniouf avec nous. Et vous, vous venez ? Allez ! On n'a rien à y perdre, apparemment...

Me voilà revenue doucement aux affaires médiatiques courantes et déjà énervée... Je m'en vais m'écouter Enya pour me calmer les nerfs. Rien ne vaut les murmures celtiques d'une milliardaire irlandaise pour oublier qu'on est français.

sur Le Monde . fr:
Compte rendu Dominique Voynet et le PS invitent encore Nicolas Hulot à ne pas être candidat en 2007
Cadrage Nicolas Hulot fera part de sa décision le 22 janvier

UMP-FN, confusion des genres ou même combat ? dans Le Monde aujourd'hui

Certains tenants de la République décidément pas bien dans leurs pompes.

Le maire (UMP) de Nice votera pour M. Le Pen s'il est opposé à Mme Royal

LE MONDE 13.01.07 12h45
Les élus de l'UMP ont demandé des sanctions à l'encontre de Jacques Peyrat, après la parution d'un entretien dans Nice Matin, du 11 janvier, dans lequel le maire de Nice et sénateur des Alpes-Maritimes explique qu'en cas de second tour entre Ségolène Royal (PS) et Jean-Marie Le Pen (FN) à la présidentielle, il voterait pour ce dernier. "Je ne voterai jamais socialiste. (...) Jamais pour ceux qui ont soutenu le Vietminh et le FLN", a-t-il ainsi déclaré. " Je ne vais tout de même pas cracher sur ceux qui appartiennent de près ou de loin à ma famille", a ajouté celui qui fut membre du FN, de sa création à 1995.Patrick Mottard, conseiller général (UMP) des Alpes-Maritimes, a immédiatement demandé l'exclusion de M. Peyrat du parti. "C'est une question de crédibilité pour cette formation si elle veut toujours être considérée comme républicaine", a-t-il déclaré sur le site Internet Nice-Premium.Un autre membre de l'UMP devrait faire parler de lui, dimanche, en marge du congrès du parti : Mourad Ghazli, membre du comité exécutif du Parti radical, parti associé à l'UMP. S'exprimant dans Le Choc du mois, un mensuel qui s'est donné pour mission de "désenclaver" l'extrême droite, M. Ghazli s'en prend violemment à Nicolas Sarkozy auquel il reproche d'avoir "manqué de respect" aux "familles modestes" en disant vouloir "passer des quartiers entiers au Kärcher". "Nicolas Sarkozy dit qu'il faut aimer la France ou la quitter. Mais c'est lui qui déteste la France, qui l'insulte lors d'un voyage officiel à Washington (...), qui la fait huer en Afrique et qui veut l'aligner sur le modèle américain qui ne sera jamais le nôtre. Alors, si Sarkozy hait tant la France, qu'il la quitte, comme il dit !"
Christiane Chombeau Article paru dans l'édition du 14.01.07

M. Sarkozy n'aime que lui-même, et son succès, qui ne le sait déjà ? Allons citoyens, ne nous laissons pas berner par les incendiaires de la République, ces manipulateurs de France à leurs seules fins !! C'est le porte-monnaie qui décide ? Bien. Ségolène Royal l'a promis: pas de politique fiscale irréfléchie. Ok ? Allons, enfants de la même patrie, tous ensemble...

L'Incendie de la République, voir aussi:
Campagne politique ou politicienne ? (Banaliser le singulier)
Essence ordinaire pour l'incendie de la République, dans Le Monde aujourd'hui (Emphatie à la Moati)
Les pyromanes qui voulaient être Président, dans Le Monde aujourd'hui (Liberté à la UMP)
Les dangers du vote protestation, dans Le Monde aujourd'hui (Le programme: essence totalitaire et déni de démocratie)

vendredi 12 janvier 2007

Son: Camille O'Sullivan La Fille du Cirque

En novembre 2006, sur une scène de Dublin, j'ai fait une découverte: Camille O'Sullivan.

Architecte de formation, Camille a vite abandonné l'idée d'une carrière dans les plans et la construction, casque de sécurité obligatoire, pour la vie d'artiste, et elle a bien fait ! Camille est une voix, juste et puissante, un corps, sensuel et sexy, une présence, un humour, une personalité bref une artiste complète et bluffante qui vous tient sans vous lâcher de la première à la dernière seconde, jouant autant qu'elle chante, voire joue quand elle ne chante pas. Quite the performer.

La Fille du Cirque, son premier spectacle, en CD et DVD, est un bijou. A Dublin pour son concert de retour au bercail après une tournée mondiale, la belle nous a régalé des reprises de Brel, Tom Waits, Bowie, etc.. de son show + un a capella pour ses parents présents: Marieke de Brel, en flamand s'il-vous-plaît, interminable et étonnant.

Seul bémol: fille d'un irlandais et d'une française, Camille a oublié de pratiquer son français et les couplets de Brel dans notre langue sont un peu (très!) décevants niveau accent, sans vouloir faire la difficile, non, c'est juré. Mais In the Port of Amsterdam fait toujours son effet... rien à redire !

Pour les reprises de Brel en anglais, Jack L. a fait sa jolie bulle il y a quelques temps déjà. Depuis il est devenu ce crooner vieillot qui m'insupporte et a fait injustice au Fairytale of New York des Pogues en duo avec Camille ce jour-là, autre extra bonus surprise, mais que voulez-vous, personne n'est parfait.

So what I was saying basically is that Camille O'Sullivan, (french mother, irish father), is quite the performer ! She sings and plays on stage and I loved when I saw her for the first time in Dublin in november 2006. She's sensual, sexy, and her voice is perfect. I loved her show, La Fille du Cirque, that you can find in CD and DVD, and her versions of some of Jacques Brel's best songs, Tom Waits and an obscure Bowie song...
In Dublin she also sang Marieke in Flemish! for her parents who were there (her come back gig after a long tour abroad) and a Fairytale of New York (The Pogues), disappointing because Jack L. was just not the right voice for a duet on this song.

www.camilleosullivan.com

Lire: L'Histoire de l'Amour, Nicole Krauss

Il y a un livre qui me hante, depuis que je l'ai lu, en décembre dernier, c'est L'Histoire de l'Amour / The History of Love de Nicole Krauss. Il me faut en parler, et vous en recommander la lecture. Roman original s'il en est, de la solitude et de l'amour, de la vie et de la mort, de la jeunesse et la vieillesse, des grands drames de l'Histoire et des plus petits, ceux de nos vies, qui parfois, souvent, en découlent, naturellement, comme d'une source tantôt fraîche ou amère. Drôle à triste, sage ou profond, l'écriture légère et précise raconte plus que des personnages et leur histoire: des personnes, leurs vies, leurs livres, écrits ou lus. A lire.

Infirmières en Libye, Pétition

Non à la condamnation à mort des personnels de santé étrangers en Libye

"L’affaire des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien injustement condamnés à mort en Libye pose à la fois la question de la protection des travailleurs migrants, celle du sous développement et celle du non respect du droit à la défense dans une dictature. A ces trois titres, nous, Français établis à l’étranger, nous sommes solidaires de ces six personnes condamnées parce qu’elles sont étrangères et donc en position de faiblesse du fait de leur expatriation.

La prétendue justice libyenne a récidivé. Après une première condamnation prononcée en mai 2004, puis cassée, elle a de nouveau décidé d’envoyer à la mort cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, accusés d’avoir inoculé le virus du sida à 426 enfants hospitalisés à Benghazi.Comme le premier, ce nouveau procès s’est déroulé au mépris des droits de la défense. Il a fait fi des rapports d’experts scientifiques qui prouvent clairement que les virus étaient présents dans l’hôpital bien avant l’arrivée des soignants étrangers, et que leur transmission est imputable à de mauvaises conditions d’hygiène.

Mais il est plus facile de désigner des boucs émissaires étrangers que de reconnaître les déficiences du système de santé publique libyen et d’entreprendre d’y remédier.En dépit de quelques annonces de rapprochement avec l’Europe, la Libye du colonel Khadafi reste bien en proie aux maux des dictatures, au premier rang desquels la violation des droits de l’homme : procès injuste, peine de mort.On nous dit que le colonel Khadafi pourrait prononcer une grâce, ou que la peine capitale pourrait être commuée en peine de prison, exécutable en Bulgarie.

Ces solutions sauveraient la vie des condamnés, et permettraient au président libyen de garder la face.
Elles ne sont pourtant pas satisfaisantes, car elles justifient un procès inique, entérinent son verdict, et reconnaissent le principe de la peine de mort.La seule solution acceptable est l’annulation pure et simple de la sentence.
La Cour Suprême doit prononcer cette annulation, et c’est ce que lui demande l’opinion internationale.
Pour sauver la vie des six innocents condamnés et démontrer la force de la solidarité internationale, je vous appelle à signer la pétition lancée par la Fédération nationale des infirmières de Belgique, qui sera remise à l’ambassade de Libye à Paris le 19 janvier."

Le 9 janvier 2007
Monique Cerisier-ben Guiga
Sénateurs des Français du Monde, BIP N°36
http://www.fnib-lybie.be/

Voir aussi: Une justice bien particulière, dans Le Monde aujourd'hui

jeudi 11 janvier 2007

Lire: Contours du Jour qui vient, Léonora Miano

Contours du jour qui vient, Léonora Miano, Plon 2006, et ce qui s'ensuivit.

Je ne laisse jamais l'air du temps dicter mes choix de lecture, mais en passant près de la couverture blanche du Lauréat 2006 du Goncourt des Lycéens, je n'ai pas pu résister. C'est le titre qui m'a happée, et dès la première page, la prose m'a envoûtée. Je ne vous fais pas le coup du sortilège à la marabout d'Afrique, non, simplement du talent de l'auteur, conteuse magnifique au style vif et coloré, précis et efficace. Parfait.
Au fil des chapitres, les douleurs d'une certaine Afrique, proie du chaos, à travers le drame d'une "enfant-sorcier". Ces enfants sont ceux qu'abandonnent à la rue, chassent des familles désemparées devant les malheurs qui les accablent (maladie, pauvreté) et qui accusent leur progéniture d'en être l'origine, sous l'influence de directeurs de conscience collective bien avisés, nouvelles âmes charitables des temps d'apocalypse d'un après-guerre fratricide, parricide, infanticide.
Pas réjouissant me dites-vous ? C'est pourtant une superbe fenêtre sur un continent inconnu, qui nous permet de mieux comprendre des gens dont on ne sait finalement rien, un monde ancien à la dérive, un nouveau qu'on refuse de voir construit. Et une fresque littéraire pleine de force et de beauté, qui se termine par la lueur d'espoir qui parcourt, malgré tout, le roman.

Ainsi, les bons livres ont ce pouvoir magique, par lequel on reconnaît les grands auteurs, les immortels, qu'ils donnent envie d'en lire d'autres. Ainsi parlait Pierre Assouline, à propos du Doctor Zhivago de Boris Pasternak, si je ne m'amuse.

Ayant terminé à regret les pages envoûtées de Miano, prise du besoin de plus d'Afrique, et dans l'attente de recevoir L'intérieur de la nuit, premier volet de son ôde à son pays, j'ai jeté mon dévolu, résolue, sur Madame Bâ d'Eric Orsenna, acheté à l'inspiration à l'aéroport un jour de voyage, qui dormait sur une étagère depuis. Prête à dévorer les pages, retrouver l'Afrique contée version originale et colorée, à travers des personnages impliqués dans l'aventure tragique qui consiste à "faire l'Europe", ainsi que l'écrit Miano... chaque phrase m'a fait l'effet d'une douche froide. Pâle copie anticipée que cette version colorisée !
J'aurais pourtant dû m'en douter... estampillé Académie Française, j'aurais dû savoir que tout ça ne valait rien. De même que cette impudence d'un "écrivain" français à vouloir se mettre avec prétendu talent à parler par la bouche d'une vieille dame africaine... Le style est gauche, les images convenues. Faussement naïf et résolument paternaliste comme il se doit, à trop la vouloir gentille, sage et éclairée, il ne peut s'empêcher de toute sa hauteur d'Immortel de rendre son héroïne stupide et ridicule.
Fini pour moi, l'Académie. Honte nationale dont les vieux pantins déshonorent les Lettres Françaises bien plus qu'un élève de sixième à qui on a mal appris à lire. Je ne passerai pas la page 92. Je parcourrai peut-être les 410 pages restantes, par défaut de curiosité, par sadisme. Ensuite je cède volontiers le livre à qui en veut: des intéressés ? Rares pourtant sont les écrivains-sorciers chassés de ma bibliothèque...

M. Orsenna ayant massacré mon envie d'Afrique, je me suis lancée avec Zazie dans le métro, dont je ressens déjà les mutliples bienfaits. Prise du goût de Paris après-guerre je poursuivrai certainement par Lutetia de Pierre Assouline, resté, aussi, longtemps sur mon étagère.... un signe ?

mardi 2 janvier 2007

Bulgarie et Roumanie

Bienvenu dans l'Union à nos amis d'Europe !! Welcome in the Union european friends !!

Prochaine étape: les Républiques ex-yougoslaves, toutes, sans exception, pas seulement la Slovénie, petite suisse des Balkans qu'on félicite pour l'accès à l'euro, et la Croatie qui doit encore s'amender d'un héritage de guerres qu'on fait mine d'ignorer, mais aussi, et ça urge, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine et même l'Albanie. La Bosnie et l'Herzégovine relèvent malheureusement d'une autre problématique...
Car l'Europe est la seule porte pour leur Salut, les droits et devoirs qu'impliquent l'entrée dans l'Union (les décennies d' "acquis communautaire" juridique, économique, culturel) la seule carotte pour faire avancer les mulets dominants vers le chemin de la paix et la prospérité, emmenant les citoyens qui depuis toujours n'ont d'autre choix que de suivre, vers le bout du tunnel enfin, où règne la stabilité sans faille que connaissent les Pays Membres depuis plus de 50 ans, phénomène unique dans l'Histoire de notre Continent depuis le matin des temps ! Les querelles ne sont que détails. Mésentente ou incompréhesion n'est pas conflit armé et fratricide.

C'est seulement après l'ouverture de négociations avec ces République, encore plus légitimes à y prétendre que la Turquie, pour qui cela cependant se justifie, qu'il faudra faire une véritable pause et se réorganiser.
Car on n'entre pas dans l'Europe avant d'avoir intégré 100% de l'acquis communautaire, c'est à dire le fondement de l'Etat de démocratie, justice, règles économiques et droits citoyens tels que nous les connaissons nous-même aujourd'hui, une carotte que certains trouvent difficile à avaler mais l'effort, la contrainte politique en vaut la chandelle économique et voilà une arme efficace pour le rayonnement européen des principes de démocratie et de droit à la paix et la prospérité qui nous sont chers.
L'adhésion peut bien être remplacée par des contrats de coopération, c'est idem, la carotte reste la même et les efforts à fournir aussi. Qui sait si on n'éviterait pas ainsi les spéculations économiques, immobilières, terriennes, salariales, le creusement d'un fossé entre riches bénéficiaires de la manne européenne et laissés pour comptes chez les nouveaux adhérents ou les délocalisations trop faciles à quelques frontières de pays membres fondateurs en pleine crise ?
La recette s'applique une fois de plus (un peu trop tôt ?) pour la Bulgarie et la Roumanie à qui je souhaite tout le meilleur, par excès de confiance et d'enthousiasme peut-être, mais il presse de trouver les bases d'un nouvel élan communautaire, dont nous ne pouvons égoîstement penser être les seuls à bénéficier.
Car nous en bénéficions, quelles que soient ses distorsions buraucratiques ou ulta-libérales: pensons au monde qu'ont connus nos grand-parents, ce n'est pas si vieux et c'est au nom de leur souffrance, que trop connaissent encore aujourd'hui, à cette minute même, que se construit l'Europe d'aujourdhui, que nous devons y participer, la soutenir, l'infléchir sans la briser, la diffuser, la partager.


Courrier des Balkans:

Dossier
01.01.2007 : la Bulgarie et la Roumanie dans l’Union européenne
Le 1er janvier, la Bulgarie et la Roumanie deviennent membres de l’Union européenne. Les autres pays de la région craignent qu’il ne s’agisse du « dernier élargissement » avant de longues années...

Retrouvez
Le Courrier de la Roumanie
Le Courrier de la Bulgarie
Dossier sur l’intégration européenne

La Bulgarie dans l’Union européenne : entre grandes espérances et incertitudes
La Slovénie passe à l’euro, sans enthousiasme mais sans regrets
2007 : les institutions bosniaques sont toujours en panne


Newropeans : the first trans-European daily online magazine and political movement

lundi 1 janvier 2007

Vive 2007, l'espoir et le renouveau !!

Cette année, tout doit changer. Il y a quelques minutes j'étais énervée, stressée, désabusée, mais j'ai la foi nouvelle tout à coup en une énergie renouvelée. Innocence, inconscience, utopie ? Comme l'année dernière je me dis: cette année, c'est la bonne. J'y crois encore !Faut bien, l'espoir fait vivre et tout ça.

C'est sûrement là l'effet calmant et raffraîchissant de Riverdance - Lord of the Dance, musique irlandaise, danse gaélique (vos pieds ne résisteront pas longtemps avant de se mettre à virevolter) avec laquelle j'ai changé d'époque.

Bonne Année
Meilleurs Voeux
Santé, Amour, Prospérité !

Happy New Year everyone !!
All the best for 2007 !

Auguri ! Felice Anno Nuovo !

"A l'an que ven ! Se sian pas mai, que siguen pas men!"
("A l'an qui vient ! Si on est pas plus, qu'on soit pas moins !")