lundi 28 janvier 2008

Ryanair, Sarko et quelques autres: oser pour gagner

Lu sur Les chroniques judiciaires, Blog de Pascale Robert-Diard, journaliste au Monde.

"Quant à l’avocat du président de la République, Me Thierry Herzog, il a été chargé d’examiner quelle suite judiciaire il convient de donner à cela:


Cette publicité, publiée lundi 28 janvier dans Le Parisien, a été jugée “inacceptable” par l’Elysée.

Le directeur marketing France de Ryanair se dit “désolé” mais ajoute: “A la limite, ça sert le président en le montrant plus près des gens”.

La compagnie Ryanair serait coutumière du fait. Selon
lefigaro.fr, elle aurait déjà utilisé en mai 2007, l’image du premier ministre polonais, et en septembre, celle de José Luis Zapatero."


Et exploité l’impopularité du Taoiseach – Premier Ministre irlandais Bertie Ahern et son gouvernement, en le nommant précisément, dans une pub d’une page dans les deux grands quotidiens, The Irish Times et The Irish Independent, dans un texte ouvertement agressif, et forcément populiste... (c’est Ryanair tout de même, il n’y a donc aucun doute la-dessus) ou encore la publication d'un photo-montage montrant le Ministre des Transports faisant mumuse dans sa baignoire avec son canard en plastique, pour moquer son incompétence et l'incohérence de la politique irlandaise des transports, sans que cela n'émeuve personne, au contraire: fair enough ! C'est juste. Très "esprit irlandais": on se permet sans limite, car pourquoi donc limiterait-on? Libre à chacun d'avoir son avis, mais point d'entrave à la liberté... d'exploiter une chose déjà publique.

Capitalisme débridé ou transparence de l’honnêteté, qui n’accepte ni cachoteries ni censures ? Très en vogue en ce moment, à l’instar du sujet choisi.

En tout cas, chez Ryanair, le royaume ou le cynique Michael O’Leary est roi, tout est bon pour se faire remarquer, à commencer par les couleurs vomitives de la compagnie, pour vendre, vendre, et vendre.

J’avoue que ça me fait plutôt sourire, comme les fois précédentes, ce coup de l’arroseur médiatique et financier tout aussi arrosé, et façon "Nous Deux" mauvais roman-photo, franchement réussi... You can't have your cake and eat it, comme on dit ici: on ne peut pas manger son gâteau et le garder intact. Et vous, choqués ?

samedi 26 janvier 2008

A vendre : ambassade de France à Dublin



A vendre : ambassade de France à Dublin,
1 000 m2, "propriété unique", 60 millions d'euros


LE MONDE 22.01.08 14h24 • Mis à jour le 22.01.08 14h24 LONDRES CORRESPONDANT

Pendant soixante-dix- huit ans, en plein coeur de Dublin, la France a pu toiser l'ancienne puissance tutélaire britannique. Au plus grand plaisir des Irlandais, la majestueuse résidence de son ambassadeur écrasait celle de son collègue d'Albion : mille mètres carrés au total, dont 400 m2 d'espaces de réception, une entrée monumentale, un grand escalier digne d'un vice-roi et des jardins parmi les plus beaux que compte un pays qui ne manque pourtant pas de verdure.

Ballsbridge, un lieu historique, puisqu'après sa défaite au référendum du 27 avril 1969, le général de Gaulle vint y loger avant de prendre résidence dans la campagne irlandaise.

Installée elle aussi sur Ailesbury Road, mais de l'autre côté, la chancellerie a joué un rôle important dans la lutte pour l'indépendance de l'Eire.

Dans le cadre de la rationalisation de son parc immobilier, le Quai d'Orsay a mis en vente la résidence de Ballsbridge pour soixante millions d'euros. C'est deux fois plus que la maison la plus chère jamais vendue à Dublin. Dans la foulée, le ministère des affaires étrangères entend se séparer aussi de la chancellerie pour vingt millions d'euros.

"APPELER MA FEMME SUR SON PORTABLE"

"Cet immeuble historique est surdimensionné pour l'activité normale d'une ambassade. La résidence est tellement grande que je dois parfois appeler ma femme sur son portable pour pouvoir lui parler. La cession de la chancellerie répond à la nécessité d'installer nos bureaux dans des locaux plus fonctionnels, plus adaptés, plus accessibles au public", déclare l'ambassadeur, Yvon Roe d'Albert, qui a pris ses fonctions il y a trois mois.

Idéalement, le Quai d'Orsay aimerait faire un échange de propriétés. Faute de cela, les deux immeubles seront cédés, ensemble ou séparément. "C'est une propriété unique", insiste l'agent immobilier chargé de la vente.

L'événement a mis en émoi les nouveaux super riches du "dragon celtique" qui n'entendent pas se faire damer le pion par un oligarque russe ou un prince arabe. Malgré un récent ralentissement, le marché immobilier flambe toujours dans le quartier huppé de Dublin-4.
L'image de la France sortira toutefois indemne de ce coup porté à sa grandeur. La résidence britannique est aussi à vendre, pour seulement 8,7 millions d'euros. L'honneur est sauf.

Marc Roche
Article paru dans l'édition du 23.01.08.




On se réjouit évidemment d’une telle nouvelle: un frein aux dépenses indécentes des chancelleries françaises à l’étranger, un hola sur les gaspillages à but de faste des deniers publics, que l’on ne peut pas ne pas approuver.
Une action de l’omni-présidence forcément populaire... populiste ?
Car à y regarder de plus près, ne s’agirait-il pas encore d’une décision irréfléchie à l’emporte pièce, un gesticulage destiné à être visible et remarqué ? Qui irait de pair avec le désengagement de l’Etat du domaine culturel et éducatif à l’étranger, dégraissages et restrictions budgétaires à l’appui, ou la remise en cause des principes de TV5 Monde, qui plus qu’un vain outil de la francophonie est aussi le moyen le plus accessible pour les Français expatriés ou détachés qui le souhaitent de garder contact avec leur pays.
En Sarkosie il faut toujours voir plus loin que ce qu’on veut nous montrer...



Un énorme panneau " A vendre" est planté à côté du drapeau français depuis la semaine dernière à Dublin. S'il est vrai que nos ambassadeurs n'ont pas besoin de vivre dans des palaces on peut se demander si le moment est vraiment opportun de mettre en vente l'ambassade de Dublin, poste pilote d'une liste d'une vingtaine de résidences et autres batiments habritant nos centres culturels qui seront mis en vente.

Pourquoi attendre que l'immobilier en Irlande, comme partout dans le monde, soit en baisse pour se décider à vendre? Les caisses sont-elles si vides pour que l'on vende moins cher que ce que l'on pourrait obtenir? D'autre part, la France devrait assurer la dernière présidence française [de l'UE] (cela dépendra des Irlandais qui peuvent pérenniser le processus lors de leur vote [Référendum sur le Traité Modificatif] en mai prochain). L'activité à l'ambassade sera accrue et l'ambassadeur amené à beaucoup recevoir. Devra-t-il le faire dans la suite de l'hôtel où il sera hébergé?

J'ai écrit une lettre au responsable de l'immobilier au Quai [d'Orsay] pour plus de précisions.

Hélène Conway
Conseillère ADFE – Français du Monde

dimanche 20 janvier 2008

'Tis far from drama Pat Shortt was reared

‘Tis far from... est la phrase Irish à adopter pour marquer combien une chose est inhabituelle: "'tis far from chocolate mousse I was reared" - litéralement c'est bien loin de la mousse au chocolat que j'ai été élevé - vous dira un irlandais qui a grandi loin des subtilités des cuisines raffinées qu'affectionnent les enfants du Tigre Celtique, par exemple.

Pat Shortt, héros de « Garage », (apparemment sur quelques écrans français en ce moment si j’en crois Le Monde) est une star d’un genre un peu spécial lorsque considéré avec un regard français. Ici nous l’avons découvert avec surprise acteur subtil dans un rôle inhabituel, mais c’est à l’origine un comique à l’humour volontairement gras et outrancier. Fin observateur de son époque, ses caricatures irrévérencieuses touchent avant tout aux relents de bêtise et de médiocrité dont la modernité irlandaise a du mal à se défaire et qui contrastent avec la fierté affichée pour le progrès des us, coutumes et moeurs.

Humour gras donc, avec la vidéo suivante, qui met en chanson la fascination de l’Irlande qui se lève tôt, passe beaucoup de temps sur les routes en « commuting », travaille dur et toujours plus pour gagner... toujours plus mais toujours pareil car plus ça change... plus les taxes augmentent... pour le désormais mythique Breakfast Roll. Un breakfast roll s’achète dans les stations services ou les commerces de proximité : dans une demi-baguette ou « roll » (nouvelle mode typiquement Tigre Celtique comme les Cappuccinos, Cafe Latte et autre Mocha qu’on achète et qu’on boit on-the-go sur le chemin du bureau) on place, aux choix, les éléments de base d’un Full Irish : saucisses, « Rashers » (bacon), boudin blanc, boudin noir, champignons, tomates, oeuf au plat, ketchup. Le tout est soigneusement entortillé dans du papier aluminium pour rester bien chaud jusqu’à ce qu’un représentant de commerce ou un ouvrier affamé en fasse l’heureuse acquisition. C’est un petit-déjeuner affectionné par ceux qui font nos routes, placent les câbles d’alimentation en eau ou en électricité, bâtissent et réparent nos habitations ; ils ont froid l’hiver et chaud l’été, ce sont des travailleurs de force qui méritent bien de se réconforter avec ce qui les remplit bien alors : Respect !
Pour la chanson, à vous de voir. Elle est restée six semaines numéro un des classements irlandais en 2006, et meilleur vente de l’année devant Shakira, car les Irlandais adorent l’humour et l’autodérision sans concession.



See also: Jumbo Breakfast Roll.

Autre palette, une série de caricatures de la vie irlandaise en duo avec Jon Kenny sous le nom « D’umbelievables », littéralement « les incroyables », qui désigne plus les caractères et comportements dépeints dans des sketches décapants. Grands succès des années 90, les personnages les plus emblématiques sont ces deux policiers d’un petit village des environs de Limerick, qui animent l’émission « Crimebusters », un programme ayant existé à la télé irlandaise en d’autres temps pas si lointains, où de gentils gardai donnaient des leçons de civisme et lançaient des appels à témoins façon rubrique des chiens égarés. Dans la vidéo suivante, alerte accent local !!





« D’unbelievables », qui ont placé Pat Shortt au rang de phénomène de société, rappellent nos Inconnus, qui s’étaient donné une même mission. Au premier visionnage de cette vidéo, un sketche m’est évidemment venu à l’esprit : La Police, que je ne peux m’empêcher de mettre ici parce que je suis fan, et pour nos amis irlandais curieux, qui aimeront peut-être comme l’Irish lui-même a aimé.



Mad stuff all together lads !

mercredi 16 janvier 2008

Irlande en cinémascope


"Garage, nouveau film du réalisateur irlandais Lenny Abrahamson, est une comédie dramatique à découvrir sans attendre. Considéré par ses voisins comme un marginal inoffensif, Josie a passé toute sa vie d'adulte à tenir une station service poussiéreuse à la périphérie d'une petite ville du fin fond de l'Irlande. C'est un homme simple, solitaire, irréductiblement optimiste et, à sa manière, heureux. L'arrivée d'un jeune apprenti au garage finira par tout bouleverser..."
Le Monde 16.01.08

jeudi 10 janvier 2008

Galette of the Kings, a slice of French Culture


Chers Amis de la France !

As you know, France has many customs… mostly an excuse to gather, eat, drink and have fun together! And there is one great custom we have in January… la Galette des Rois… France being a laic country… we celebrate Epiphany… eating a great frangipane cake… France being a Republic… we celebrate epiphany by having a king…only for the day…only if you find the ‘feve’…
Now, of course, all this is not possible without something decent to drink with… and some fun and games…

So if you want to share a piece of cake…I meant… culture with us, please come along on the 19th January 2008 for our Galette des Rois, at the Alliance Française de Dublin, Kildare Street, from 14h00 as we welcome families and children…


This event is by invitation only so please book early!


Cost is minimal for members (as usual) with 10 euros per adult and 5 euros per children… If you are not yet a member (now this is bold…), add 5 euros… or join!!!

For more info and to book, visit www.afi.ie.
AFIment Votre

Xavier de Bustos
Vice-President AFI

mardi 8 janvier 2008

Le Cocooning est de saison

Mon voyage en Sarkosie était bien moins déprimant que celui de cet été. Sommes-nous donc blasés, déjà ? La force de l’habitude, dit-on. C’est comme des pantoufles chaudes dans lesquelles on se réfugie au coeur de l’hiver. Si peu et déjà beaucoup, la multi-présidence ne laisse aucun répit, pas même la grâce de nous laisser compter les jours. Si lumineux et tellement partout, le sourire du sacrifice présitentiel, il pourrait bien être là depuis toujours. Et en plus maintenant, il distille l’amour... le chanoine deux fois divorcé qui se veut transparent comme les anges, touché par la grâce du Latran.

Où bien ai-je, moi, en ces temps bénis de Noël, été sauvée par le miracle de la maladie. Huit jours de vacances, quatre passés au lit, dont un dans le black out le plus total, passé dans les limbes de la fièvre, rongée par les mauvais rêves et les hallucinations. Ou bien était-ce le contraire ? Ca abîme, la Sarkosie...

« Puisque les bourgeois sont féroces, les ouvriers jaloux, les prêtres serviles – et que le Peuple, enfin, accepte tous les tyrans, pourvu qu’on lui laisse le museau dans sa gamelle, Napoléon a bien fait ! – qu’il le bâillone, le foule, l’extermine ! ce ne sera jamais trop, pour sa haine du droit, sa lâcheté, son ineptie, son aveuglement ! »

Bouvard et Pécuchet, Flaubert.

Le temps des rebellions: Constance Markievicz ou quand l'Irlande voyait rouge


En ces temps troublés où on se sent parfois perdu face aux nouvelles orientations du monde, voici une lecture porteuse d’inspiration, d’énergie, de ferveur, d’audace : Constance Markievicz by Anne Haverty (an anglais) ou Constance ou l’Irlande de Anne Pons et Malcy Ozannat.

Source


Née en 1868 dans une famille anglo-irlandaise protestante, dans le Comté de Sligo (celui des Yeats, voisins et amis), Constance suit les traces de son père, excentrique aventurier qui joue avec sa richesse à se désennuyer aux quatre coins du globe. Rebelle de la premiére heure, ce n’est qu’à l’arriveé de la trentaine qu’elle décide de sacrifier aux conventions du mariage, et épouse un comte polonais. Malgré les résistances familiales, elle tente de vivre de son art. Peintre, auteur de théatre et productrice respectée en son temps, sa carrière artistique nous donne les clés des racines culturelles de la révolution d’indépendance de l’Irlande. On rencontre au fil des pages les Yeats, George Russell (AE), James Joyce, JM Synge, George Moore, Maud Gone, Lady Gregory. On assiste à la naissance des sociétés d’artistes où se façonne l’éveil celtique et la mystique irlandaise en réaction à l’oppresseur anglais, de la main de ces jeunes aristocrates anglo-irlandais qui se veulent proche du peuple et aussi « pur » que lui. La mythologie celtique se construit par un travail poétique sur le romantisme d’un folklore idéalisé par Yeats, auquel répond le réalisme cru du théâtre de JM Synge, que Yeats produit. Le combat pour l’indépendance passe par une union identitaire, pour lequel l’aristocatie protestante entend rejoindre le peuple catholique en une identification à un même temps de paix et de prospérité : l’Irlande celtique que l’invasion anglaise a défait.
Cela permet à ces poètes d’œuvrer à l’édification de la Nation idéale sans toucher à la vulgarité de la politique, des discours et des rassemblements.

C’est pourtant ce qui semble seul à Constance pouvoir apaiser sa douleur face à l’injustice. Sa deuxiéme vie commence lorsque la résistance culturelle ne lui suffit plus. Dotée d’une santé et d’une énergie hors du commun, elle a soif d’action, au service de ceux qui vivent opprimés et impuissants. Elle s’éveille soudainement à la politique, se donne entière à la révolution, et devient pour l’Histoire la Comtesse Rouge. Sa demeure bourgeoise devient Commune, sa fille est délaissée, son mari rentre en Pologne pour combattre l’envahisseur russe, leurs idéaux sont opposés. Entre soupes populaires et création de mouvements féminins, elle arrache sa place à leurs côtés aux hommes qui vont écrire l’Histoire : Griffith, Hobson, Clarke, Mc Neill, Pearse, Kettle, Connolly, Casement, Larkin, Plukett... Figure emblématique du soulèvement de 1916, auquel elle participe arme à la main au sein de l’équipe de commandement, elle est jetée en prison à plusieurs reprises. Sa condition de femme la sauve des exécutions punitives après la révolte, comme Eamon De Valera n’est pas exécuté parce qu’il est né aux Etats-Unis.
Tous deux poursuivent alors l’oeuvre du combat pour l’indépendance et la République. Constance devient la première femme élue au Parlement Britannique, puis ministre du Travail du gouvernement révolutionnaire irlandais. A cette époque, seule l’URSS a vu accéder une femme à une fonction gouvernementale, mais elle a été nommée, pas élue au suffrage universel.

Constance incarne enfin la branche radicale, farouchement opposée au compromis avec les anglais (Home Rule ou Partition et allégiance à la Couronne britannique en échange de l’autonomie), appuyée sur un nationalisme protecteur contre l’oppresseur (le premier Sinn Feinn, qui méprise ses origines aristocrates), un socialisme intransigeant qui veut la fin des opprimés.
Autant de valeurs que De Valera stoppe dans leur course, triomphant de la guerre civile qui décime les rangs républicains (Michael Collins). Avec le soutien de l’Eglise catholique, à laquelle Constance s’est pourtant convertie en prison, l’Irlande libre (Free State) impose un ordre d’inspiration chrétienne, nouvelle force de son identité, qui deviendra au cours du Xxéme siècle un conservatisme strict ne tolérant guère de liberté, surtout artistique ou de moeurs, et certainement pas celle des femmes reléguées aux bans de la société.

Constance Markievicz reste la « Madame » que les plus pauvres continuent à aimer et respecter pour l’aide qu’elle ne cesse de leur apporter. Renouant avec sa fille et son mari, elle vieillit dans le dénuement et meurt en 1927. Elle est à jamais une figure majeure de l'Histoire irlandaise et, quoique méconnue, de l'Histoire des femmes et de leur "libération".
La force et les excès de son engagement rappellent que le socialisme a œuvré à transformer durablement les sociétés, et prend racine dans l’idéalisme et l’utopie, l’anarchisme et le communisme, le courage et la tenacité, qui chacun à leur mesure peuvent encore nous inspirer aujourd’hui, alors que tout nous pousse à changer, pour le meilleur, à nouveau.



Source



See also :
Constance Markievicz (nee Gore-Booth) and the Easter Rising (Sligo Heritage)

Photo Gallery

dimanche 6 janvier 2008

Meilleurs Voeux: All the best in 2008

Aujourd'hui c'etait l'Epiphanie. Ca veut dire que Noel c'est fini, et les vacances avec. Il est temps de demonter les decorations et de passer a autre chose.
La St Valentin par exemple. C'est deja prevu. Ce qui est bien c'est que nous, simples consommateurs mortels, n'avons a nous preoccuper de rien. Notre programme fetes-depenses de l'annee est etabli par de tres bienveillants et plus avises que nous. Pratique. Ne reste plus qu'a presenter gentiment la carte de paiement.

Voici en tous cas une famille qui va avoir du boulot dans les prochains jours:







Cette maison se trouve en Dublin 8 (Inchicore). Si vous la cherchez, en temps de Noel, prenez le Luas (tram) direction Tallaght, descendez a l'arret Blackhorse et la demandez, on vous l'indiquera immeditament.
Des photos sont regulierement publiees dans la presse et la famille a meme participe a un concours aux Etats-Unis, d'ou vient cette idee lumineuse.
Chaque annee quelque chose est ajoute a la collection, parait-il. Chaque annee en route pour l'aeroport je fais halte chez des amis qui vivent a une rue, et je ne manque pas de lui rendre une petite visite. Par contre j'ai renonce a chercher la petite nouveaute. Je fais juste un "ouah c'est beau mais c'est ridicule mais c'est bien fait mais c'est trop" et je continue ma route.

This house is located in Dublin 8. It has to be the kitschest and most luminous thing in Ireland around Christmas and New Year time ! I visit it every year on my way to the airport as I stop by a couple of friends, traditionnally.

Lightning your house is a strange mania that comes from the US. More and more people adopt the habit as they become more comfortable with the money they can spend (and forget about their carbon footprint for a while...); they either imitates what they see in movies, or more likely US relatives of them, or what they themselves used to do when they lived there.

This particular house is regulaly pictured in the press and has even entered a competition in the US. If you want to see it around Christmas this year, take the Luas towards Tallaght, get out at the Blackhorse stop and there just ask. It's a few streets away and there surely will be somebody to show you the way.