dimanche 31 décembre 2006

Fin d'année difficile ...

Je ne sais pas pour vous mais pour moi et mon entourage français, famille et amis, 2006 a été une année maudite. Je dirais même merdique, sur le plan boulot / argent / santé. Les derniers jours de l'année ont été fêtés sans conviction, le Réveillon sage voire tristounet, calme quoi. Les amis dispersés, les familles réunies simplement, pour le réconfort, sauf contretemps majeur ou de dernière minute, il y en a eu.
2006 année noire ? On pensait pourtant avoir touché le fond avec 2005. Où nous entraînera 2007 ?
Comme le 1er janvier dernier nous essayons déjà d'oublier l'année qui vient de s'écouler pour penser au renouveau de celle qui vient. De résolutions point. On prendra ce qui se présentera avec le fol espoir que tout ira mieux, puisque rien ne peut aller plus mal... On y croyait. Alors bientôt la nouvelle année sans conviction. Car qui sait ce qui nous attend ?

A 22h18 très précise ce soir, trois individus portant blousons amples, capuches et cagoules m'ont rappelé combien de 2007 il n'y avait pas grand chose à espérer. A part plus de bêtise, de violence, peut-être des émeutes, une révolution ?
A 22h18 ce soir, dernier soir de 2006, si doux à l'air printanier, où il faut de la volonté pour supporter un blouson, même ample, une capuche et une cagoule, un individu, accompagné de deux accolytes, posté devant mon ancien collège, alors que j'y passais, à allure modérée, en a profité pour me regarder dans les yeux, viser, et lancer à hauteur de visage un projectile qui aurait dû casser la vitre et m'atteindre. Je ne sais pas ce qui s'est passé, pourquoi son plan a foiré.
A 22h18, ce soir de Réveillon et de pleine fête de l'Aïd, qu'est-ce qui a motivé cet individu, en voyant arriver deux femmes et un chien dans une vieille Twingo délabrée, à allure modérée, pour viser et lancer un projectile à hauteur de visage ? Pourquoi sont-ils postés là ? Qui visent-ils, qui sont-ils ? Dans les Quartiers Nord de Marseille, qui y a-t-il a viser ? Des familles bien loties, souvent "pas d'ici", qui vivent leurs vies dans de belles baraques et belles bagnoles comme nous n'en avons pas ? Il y en a. Mais dans une vieille Twingo délabrées ? De nuit, dans une rue tranquille modérément éclairée ? Avaient-ils un objectif particulier ? Ils ne pouvaient voir ma tête, mon visage, ma communauté, ma religion, rien, ils ne pouvaient rien voir, ils visaient en aveugle, peu importe qui j'étais, ils ont visé. Calmement. Posément. Qui a intérêt à semer le trouble et la frayeur dans un quartier ouvrier ?

J'ai vu ces jeunes de quinze ans et moins semer le trouble et la frayeur en plein après-midi dans notre Terminal local de métro et bus fréquenté. Sans objectif particulier. Sans autre volonté que faire peur et dominer. Des proches y ont été agressés, cinq fois. Calmement. Posément. On n'a jamais porté plainte. Ces petites hordes d'enfants sauvages, il faut avant tout les apprivoiser, les sauver de leur abîme, les aider, les recadrer, les y forcer, s'il le faut. On se contente de l'éviter, de ne surtout plus y mettre un pied à la nuit tombée. En attendant celui ou celle qui saura nous sauver, eux et nous, en douceur...
Lorsque j'ai vu ces individus aux épaules larges, l'agresseur peut-être plus âgé que ses deux accolytes, pas bien vieux, lorsque j'ai vu le projectile (une bouteille ?) frapper ma vitre et senti le choc dans mes os, j'ai été prise de frayeur pour ce qui aurait pu se passer (et s'il avaient été plus excités, plus nombreux ?) et ceux qui suivraient, et surtout de rage, vu le calme et la froideur du geste, celui de trop, impardonnable. Je ne suis pas une balance, jamais, mais là j'ai filé droit à la maison en surveillant les alentours, et foncé sur le téléphone pour informer les flics, qui pour le coup étaient gentils et intéressés: tu parles, le chiffre ! un soir de Réveillon, quand M. le Ministre veut être Président... et ma voix tremblait plus de rage de participer à la hausse du chiffre de M. Sécurité que de frayeur imaginant d'autres agressés (et si à minuit, "pour faire comme à Paris", ils mettaient un peu d'essence dans la bouteille pour l'enflammer ? Souvenir du bus, de Mama à peine sortie du coma).

A qui profite le crime ?
Qui les a énervés ? La faute à la société et ceux qui veulent passer la France au Kârcher ? Aux américains qui assassinent des tyrans un jour de fête ?
Qui sous les cagoules ? Des manipulateurs peut-être, qui veulent faire croire à de la violence communautaire que récupèrera certain parti... ça s'est déjà vu, dans la région, ça a gagné des élections. On n'oublie pas Toulon, Orange ou Marignane. Et Vitrolles non plus.
Qui m'a poussé à la rage, à la frayeur, à m'énerver, à me défouler chez les flics ? Les partisans du chiffre et de l'implosion sont partout, rôdant la nuit, le jour. Calmement, posément, le temps de notre réponse viendra: au Printemps prochain, tout doit changer.

Fin d'année difficile... vivement 2007 ?

samedi 30 décembre 2006

Le tyran est mort, vive les tyrans !

Les hommes qui ont ordonné l'exécution de Saddam Hussein ce matin sont-ils meilleurs ce soir ?
La sentence lave-t-elle l'Irak de ses péchés ? Après demain, ira-t-il mieux ce berceau de civilisation ?

La mort terreau de la liberté, qui y croit ?

Consternation.

Dans Le Monde aujourd'hui:

L'exécution de Saddam Hussein, une "étape importante" qui suscite aussi l'indignation
La pendaison de l'ex-dictateur, saluée par Washington samedi comme une "étape importante" pour l'Irak, suscite l'inquiétude en Europe. La date choisie indigne une part du monde musulman, qui fête l'Aïd.

Les faits Saddam Hussein a été exécuté samedi à l'aube
Bilan L'Irak achève l'année dans le sang : 62 morts samedi
Eclairage Saddam Hussein, un tyran en sa prison

Editorial : Non à la peine de mort
Beaucoup d'Irakiens réclamaient la mort de celui qui fit régner la terreur dans leur pays. Mais il n'est d'opposition à la peine de mort que de principe. Et ce principe, s'il est admis, comme il l'est dans toute l'Union européenne, ne souffre pas d'exception. Prendre en compte des circonstances exceptionnelles, c'est miner le principe lui-même. Jacques Chirac l'a bien compris, lui qui, face à une opinion publique toujours tentée par la loi du talion, veut inscrire l'abolition de la peine de mort dans la Constitution.
George W. Bush, qui ne sait ni pourquoi maintenir ses 140 000 soldats en Irak ni comment les retirer, a salué l'exécution de Saddam Hussein comme "une étape importante sur le chemin de la démocratie". C'est une conception de la démocratie. Elle n'est pas la nôtre.

vendredi 29 décembre 2006

Campagne politique ou politicienne ?

Recadrage indispensable: soyez vigilants !

L’instrumentation politicienne de l’extrême droite

par Thierry Meyssan - Réseau Voltaire

Alors que des élus UMP accordent leur parrainage à la candidature de Jean-Marie Le Pen et que des journalistes de gauche diffusent de fausses nouvelles pour « gonfler » le Front national, Thierry Meyssan analyse le processus d’instrumentation de l’extrême droite. Dans la lignée de la stratégie élaborée par François Mitterrand et Roland Dumas en 1986, il préconise un travail de fond contre l’intolérance basé sur le débat d’idée et la confrontation au réel.
(...)
Les citoyens doivent rester vigilants dans les mois à venir. Beaucoup d’apprentis sorciers, à droite comme à gauche, vont faire le lit de l’extrême droite en feignant de la combattre. Ceci est encore plus dangereux aujourd’hui car une grande partie de nos concitoyens se montre désabusée, démoralisée et versatile. Il appartient à chacun d’entre nous de rappeler aux journalistes et aux élus que la démocratie n’est pas un jeu, mais un bien précieux. Il n’est pas admissible que certains élaborent des plans de carrière sur des coups fourrés au lieu de confronter des idées et de défendre des principes.


Article integral: L’instrumentation politicienne de l’extrême droite sur voltairenet.org

A ceux ou celles qui partagent un avis aussi inspiré en la matiere que Sarko le petit pompier et la Droite incendiaire, je conseillerais de délaisser les petits calculs dangereux, pour se recentrer sur les realites politiques de ce pays, celles du FN et du reste. S'ils les connaissent mal, qu'ils s'informent. S'ils croient les connaître, qu'ils confrontent leurs certitudes à des contradictions ! Et réfléchissent avant de voter.

Voir aussi:
Essence ordinaire pour l'incendie de la République, dans Le Monde aujourd'hui (Emphatie à la Moati)
Les pyromanes qui voulaient être Président, dans Le Monde aujourd'hui (Liberté à la UMP)
Les dangers du vote protestation, dans Le Monde aujourd'hui (Le programme: essence totalitaire et déni de démocratie)

Terreur ne meurt jamais

Sus au Terrorisme ? Par la Terreur pour la Terreur. Le cercle vicieux de la "Liberté".

La stratégie de la tension et l’Otan
Le mensonge comme instrument de manipulation politique
par Silvia Cattori Zurich (Suisse)


Source: Réseau Voltaire


Et pour exemple, retour utile sur évènement, toujours d'actualité: l'affaire Moro, dont l'Italie porte encore les plaies ouvertes. Les Brigades Rouges n'étaient pas la panacée démocratique. Mais l'abandon d'un homme à son agonie comme vulgaire pâture et pour raison politique ne peut que faire douter des fondements d'une prétendue République et les bases de sa liberté. Un principe valable à l'international.

Nous avons tué Aldo Moro de Emmanuel Amara, journaliste
Après 30 ans d'hypothèses et de théories du complot, un homme, Steve Pieczenik, ancien membre du département d'État américain, révèle aujourd'hui pourquoi et comment les autorités italiennes de l'époque, un ministre et un président du Conseil, ont tout fait pour que le numéro un du parti de la démocratie chrétienne soit exécuté par ses ravisseurs, les Brigades rouges. Pieczenik nous révèle aujourd'hui comment se sont passés les derniers jours d'Aldo Moro. L'otage a été sacrifié au nom de la raison d'État. Il fallait empêcher l'arrivée au pouvoir des communistes italiens, il fallait reprendre en main la sécurité du pays qui menaçait de s'effondrer et faire tuer Moro c'était porter un coup fatal aux Brigades rouges. Steve Pieczenik nous détaille toute la stratégie qui a été mise en place par lui et appuyée au plus haut niveau de l'État par le ministre Cossiga et le président du Conseil italien Giulio Andreotti. Steve Pieczenik nous raconte les 55 jours qui ont changé l'Italie et qui ont provoqué une onde de choc à travers le monde.

Voir aussi: L'Affaire Moro, par Leonardo Sciascia

mercredi 27 décembre 2006

Somalie nouvelle marotte des Bush People, dans Le Monde aujourd'hui

La Somalie, la nouvelle guerre des Etats-Unis

L'International Herald Tribune écrit : "Pas découragée par les horreurs et les revers en Irak, en Afghanistan et au Liban, l'administration Bush a ouvert un nouveau front dans le monde musulman." Les quinze mille soldats éthiopiens, engagés "dans une guerre illégale d'agression" contre le pouvoir islamiste dans le sud de la Somalie, bénéficient "du plein soutien et de l'entraînement de l'armée américaine", souligne le quotidien américain. Le site français Geopolitique.com évoque "un coup de poker à haut risque" : "Aucun pays voisin, et surtout pas l'Ethiopie, un pays chrétien, ennemi traditionnel de la Somalie musulmane, ne doit recevoir un feu vert pour y intervenir." Les ambitions américaines en Afrique vont plus loin. Le Boston Globe révélait la semaine dernière que Washington va créer une force d'action rapide antiterroriste et humanitaire indépendante, baptisée "Africom".

Source: Le Monde Check-List, Newsletter 27/12/06

Ethiopia Closes In on Mogadishu
Aid workers say number of injured has surpassed 800; thousands of civilians flee villages in droves. Stephanie McCrummen


Editorial: War in Somalia
Another front in the fight against terrorism has exploded

(...) Earlier this month it pushed for a U.N. Security Council resolution that called for an end to foreign intervention, the deployment of a peacekeeping force and negotiations between the rival Somali governments. President Bush spoke yesterday with the president of Uganda, which had offered peacekeepers. Yet even while reiterating its call for negotiations, the administration also appears to be supporting the Ethiopian offensive: The State Department said that Ethiopia had a right to defend itself against the Islamists and that its troops were there at the invitation of a legitimate authority, the transitional government.
Maybe the Ethiopian forces will crush the Islamists and their al-Qaeda allies and thereby rescue the United States from its predicament. More likely, the administration will have to prepare for much more active U.S. engagement in what is emerging as a hot new front in the war on terrorism.


Source: Washington Post, washingtonpost.com

Somalia, si combatte ancora scatta l'emergenza umanitaria
Somalia, fallisce la controffensiva tentata oggi dalle Corti islamicheAl Palazzo di Vetro fallisce il negoziato per il ritiro dei militari stranieri
Truppe etiopi verso Mogadiscio e il Pam sospende i voli umanitari: gli scontri e l'emergenza alimentare mettono in ginocchio il Paese


Source: La Repubblica, repubblica.it

dimanche 24 décembre 2006

Le Temps des Douceurs

Ce soir c'est le Réveillon. On pense à ceux qui sont seuls, ou à la rue, et ceux qui se dévouent pour leur apporter un peu de chaleur.
Chez moi on boira et on mangera, pour le plaisir d'être ensemble et on s'attardera au moment du café sur les Treize Desserts, tradition immanquable du réveillon provençal.
A l'origine il s'agissait de fruits récoltés dans la campagne provençale, dont les 4 mendiants: figues symboles des Franciscains, noisettes ou noix symbole des Augustins, amandes symbole des Carmes, raisins secs symbole des Dominicains, d'oranges signe de richesse, et de la pompe à l'huile, un gateau plat qu'il fallait rompre à la façon du Christ avec son pain. Chaque ville, village, famille a sa liste de desserts, de nos jours encore plus variée. Point de religion chez nous mais comme la crèche, les 13 desserts sont un acte culturel fort adopté instantanément par mes aïeux à leur arrivée d'Italie, donc pour nous ce soir ce sera:
Amandes
Noix
Noisettes
Abricots secs
Pruneaux secs
Figues sèches
Mandarines
Bananes
Dattes
Bûche de Noël
Nougat blanc aux pistaches
Nougat noir
Chocolats
Les desserts attendront la fin du repas sur le buffet près des pots de blé ou lentilles plantés dans du coton le jour de la Sainte Barbe, pour décorer la crèche ou le salon, traditionnellement en espoir de prospérité, si le blé pousse bien...
Puis traditionnellement aussi, un peu avant minuit, on zappera sur TF1, pour voir la tête du Pape cette année, et on chambrera un peu ma grand-mère à son sujet... Comme il est loin le temps où elle s'en vexerait on laissera la messe là où elle se déroule pour s'échanger quelques cadeaux simples et on se quittera contents. Jusqu'à ce qu'on se retrouve le lendemain pour une journée complète famille et mangeaille ! à la mode italienne.
Joyeux Noël !

samedi 23 décembre 2006

Le Temps des Santouns

Savez-vous d'où vient la tradition de la crêche provençale ? Le thème: des villageois de Provence le soir du 24 se rendent tous en choeur près de la Vierge célébrer la Nativité. Au Moyen-Age les tableaux vivants étaient en vogue, avec parfois des débordements lubriques, et l'Eglise a trouvé le moyen de ramener la chasteté dans tous cela en inspirant des tableaux vivants religieux, que les villageois de Provenec créaient en procession pour Noël. Mais conséquence de la Révolution de 1789, toute manifestation, ou tout signe, tant ostensible qu'ostentatoire, de religion, opium du peuple, a été interdit.
Les citoyens religieux persistant, les processions du réveillon sont devenues sévèrement réprimées. C'est pourquoi les citoyens religieux, têtus et inventifs, ont eu l'idée de recréer en miniature ce qu'ils ne pouvaient plus faire en personne: rendre l'hommage du village au Messie. Les représentations de la Nativité existaient déjà, telles qu'on les connaît aujourd'hui. Les provençaux ont eu l'idée de façonner dans l'argile tout un monde de petits personnages (santouns = santons = petits saints) se rendant à leur place auprès de l'Enfant divin. La pratique est devenue tradition et c'est pourquoi le décor de la crèche est resté figé au XVIIIème siècle avec costumes et petits métiers de l'époque, le berger avec ses moutons, les puits, fontaines et les lavandières, le rémouleur, le ravi qui crie la naissance du haut des collines, l'aveugle et son fils, Margaride et Jourdan, le tambourinaïre qui appelle la population, le maire et le curé.
Quand je rentre pour Noël mon premier plaisir est de sortir les santons de leur cartons pour faire notre crèche, et d'aller me ballader parmi les merveilles de la Foire aux Santons, de Marseille ou Aix-en-Provence. Parfois on va voir des processions en costume d'époque, véritable crèches vivantes, on se passe une cassette de la Pastorale (une troupe amateur de l'Estaque raconte en chantant le miracle de Noël et c'est toujours marrant d'y reconnaître un voisin, un ami ou un ancien instituteur), et toujours les crèches géantes des Eglises de la Bonne Mère ou les Réformés.
Cette année j'achète les premiers santons d'une crèche à faire en Irlande. Tout-e marseillais-e emporte avec soi la tradition. J'ai cru pouvoir faire l'impasse, mais je ne suis pas plus héroïque qu'une autre. Pour moi c'est un acte culturel fort et indispensable qui évoque mes racines et mon enfance, la crèche que ma grand-mère faisait pour nous les petits, l'odeur de mousse des sous-bois mêlée à celle du talc pour faire la neige, les bougies qui fondent et les branches de Romarin pour faire des arbres, les petites cabanes en carton qu'on sort de leur papier et qui sentent les pignes de Pins qui les accompagnaient dans leur abandon annuel.
Comme je ne suis pas trop Fan de... Jésus Superstar je n'emporterai pas avec moi de Nativité, mais bien plutôt le nouveau santon vedette de cette année: Marie enceinte. Ben quoi, elle l'a été !

Essence ordinaire pour l'incendie de la République, dans Le Monde aujourd'hui

Serge Moati trop complaisant à l'égard de Jean-Marie Le Pen selon certains, réfute, persiste et signe. J'ai été effarée hier matin en écoutant quelques minutes du Fou du Roi sur France Inter: M. Moati tout penaud lance une volée d'insultes à mots à peine couverts pour ceux qui l'accusent de n'avoir pas été assez professionnel et contradictoire lors de l'émission Ripostes ou le chef FN était l'invité, et confirme ce que le JDD publie, à savoir qu'il trouve M. Le Pen "sympathique, marrant et cultivé". Il faut arrêter de diaboliser le FN et écouter ce que ses électeurs ont à dire, nous dit-il. Certes. De la à faire du Lieutenant Le Pen tortureur en Algérie un type sympa, voire marrant... et même cultivé... cette banalisation me fait peur pour 2007... bis repetita ? Et pourquoi pas apres tout, maintenant que les tabous tombent et que le racisme ordinaire façon Freche et Sevran cotoie l'empathie à la Moati...

Le Pen devient-il l'ordinaire de la République ? A l'heure des festins de fin d'année, j'ai du mal à digérer !


Chronique politique L'effet Le Pen, poison et thérapie, par Patrick Jarreau

Que Le Pen se soit hissé jusqu'au second tour de la présidentielle de 2002 est perçu comme la récompense d'une capacité particulière à traduire les sentiments profonds des Français. Ce mimétisme opère d'abord à droite. Nicolas Sarkozy fait écho, dans son discours, aux sentiments qui amènent une partie des Français à voter Le Pen : exaltation du sentiment national ; obsession de l'immigration sauvage ; stigmatisation des quartiers "sensibles" ; accusation de laxisme contre le système judiciaire.

(...) que Nicolas Sarkozy connaisse des difficultés ou soit en perte de vitesse, combien d'électeurs qu'il attire aujourd'hui se reporteraient alors sur Jean-Marie Le Pen ? Le sondage régulier du Monde sur la perception du Front national a montré que son audience s'élargit.

Le Front national ressemble à ces partis charnières qui, parce que les majorités dépendent d'eux, exercent une influence démesurée par rapport à leur poids spécifique. En l'occurrence, l'extrême droite pèse sur l'offre politique, à droite et à gauche, et, pour une part, sur les thèmes de campagne des principaux candidats.

L'effet Le Pen deviendrait enfin salutaire. Se préparer au pire donne ses chances au meilleur.

vendredi 22 décembre 2006

Un euro pour sauver la planète ?

Hier j'achetais mon billet retour avec Ryanair. Pour rentrer en Irlande en janvier je dépense moins de 70 euros. Environ 70 euros pour parcourir 2000 km de voyage en environ 8h. C'est magnifique, économique, pratique, j'en suis ravie car sans le low-cost sauce Ryanair je ne passerais pas Noël avec ma famille. J'apprécie. Mais c'est scandaleux. Je suis tout bonnement effondrée sous le poids de la culpabilité et j'enrage à l'idée des déchets que laisse chaque avion dans l'atmosphere. Et pourtant je ne peux pas faire autrement.
Pour l'aller j'ai privilégié l'option train, le moyen de locomotion le moins polluant après la voiture et l'avion. Vol jusqu'à Paris, pour écourter l'épisode polluant, et TGV, merveille nationale dont nous pouvons être fiers. Seulement voilà: le seul voyage en train (Roissy - Marseille) coûtait deux fois le prix de deux vols (Dublin - Londres - Marseille) jusqu'à destination !!
Je ne suis pas un héros... j'ai mes faiblesses... et mon compte bancaire aussi. En avion - train, mon option d'avant low-cost, c'est-à-dire d'avant que Ryanair fasse de Marseille sa nouvelle plate-forme dans le sud de l'Europe, le cadeau de Noël pour ma famille, c'était moi. Ma visite devait leur suffire, foin de cadeaux. En low-cost, je peux faire les frais d'une petite gâterie collective: du bon saumon fumé artisanal comme on n'en trouve pas par chez nous.
Voilà comment on nous attrape, pauvres mouches affamées: avec le miel de la facilité.
Tandis que la prise de conscience que l'avion met la planète en danger augmente sérieusement, le traffic aérien aussi. Les aéroports s'agrandissent, de nouvelles plateformes se développent où les compagnies enchaînent les rotations inter-ville d'employés à coût minimum et de gros avions comme s'ils étaient des bus. Les efforts pour sauver ce qui doit l'être de notre planète et son atmosphère sont réduits à néant jour après jour.
La question est simple: allons-nous dans la bonne direction ? La réponse l'est tout autant: non.
On ne peut plus développer le transport aérien tel qu'on le fait aujourd'hui parce que tout ça ne repose sur rien d'autre qu'une resource vouée à disparaître, et à très court terme: le pétrole. Les investissements, la frénésie de mobilité, de loisir, de luxe abordable sont rendus caducs par la seule pensée de l'après-pétrole dont nous savons tous qu'il nous faut déjà le préparer, et qu'en cela nous ne travaillons pas pour nos descendants mais bien notre génération.
L.e débat sur la solution à ce problème qui ne fait appel qu'à la raison collective ne fait que commencer ! Commencer par peut-être appliquer un euro de taxe symbolique sur le droit de polluer pour son travail ou son plaisir, et surtout combattre ceux qui essaient d'affirmer que la science arrangera tout, que taxer la pollution rendrait les investisseurs boudeurs au point qu'ils en bloqueraient leur bonne volonté d'innovation pour enrayer justement leur pollution... fin du chantage.
Le débat est lancé.


L'avion pour tous, plaie atmosphérique

L'industrie de l'aviation, émettrice majeure de gaz à effet de serre, se retrouvera dans le collimateur de la politique écologique de l'Union européenne à partir de 2011. Le rêve du voyage en avion pour tous bute contre la préservation du climat, constate le Guardian à Londres, qui répond à une question inconfortable pour l'hédoniste moderne : "Quel est le coût environnemental du vol ?" Un blog écologiste enfonce le rivet dans la carlingue. Hors d'Europe, la presse est partagée entre admiration et scepticisme. Le Jakarta Post publie l'analyse d'un pigiste londonien qui souligne le rôle précurseur et la pugnacité des Britanniques dans la lutte contre le réchauffement, depuis Lady Thatcher. A l'opposé, The Australian (Sydney) insiste sur l'impact qu'auront les futures écotaxes sur le prix du billet d'avion. Le titre conservateur du groupe Murdoch cite la réaction byzantine mais résolue de Washington. Pour l'administration Bush, les mesures envisagées "vont saper plutôt qu'encourager les efforts internationaux visant à intégrer un système d'amélioration pour gérer les impacts de l'aviation".

Source: Le Monde Check-List, Newsletter du 21/12/06

jeudi 21 décembre 2006

Libéralisme et puissance publique, dans Le Monde aujourd'hui

A l'instar des ultra-libéraux, quand on veut, on peut. Mais l'union faisant la force, et parce qu'il y en a parmi nous qui ont besoin qu'on leur tende la main pour partager notre force avec eux, on ne peut laisser le destin d'un pays aux seules initiatives individuelles, même sous couvert généreux de bien collectif.
"Dans la France d'aujourd'hui, on n'accepte plus les licenciements inciviques qui ne correspondent même pas à la réalité économique"
"Ce sont des licenciements de confort parce que la mode est à la concentration industrielle, y compris dans des filières qui font des bénéfices. Ce chantage est insupportable. Il n'y a aucune fatalité. Je refuse ce renoncement"
"Les conservateurs n'ont pas compris l'essentiel : la justice sociale et la qualification sont les ressorts de la performance."
"Il faudra bien prouver aux Français qu'entre le capital et le travail, le capital sera définitivement plus taxé que le travail, je le ferai", car "il est temps que la volonté politique reprenne la main".
"Si je suis en responsabilité et puisque nous aurons la présidence de l'Union européenne au premier janvier 2008, nous mettrons à plat ce qui se passe dans les autres continents, au premier lieu desquels les Etats-Unis qui savent très bien tenir un discours libéral mais organiser des protections sous des prétextes divers et variés", a-t-elle ajouté.
"Le moment est venu de prendre la parole pour m'aider à construire le projet présidentiel qui répondra le mieux aux attentes des citoyens".
Service Public Minimum et Croissance incontrôlée: Recette d'une Catastrophe Capitaliste annoncée
L'économique ne peut pas tout. A preuve, l'économie irlandaise, qui est du vent. Je le martèle depuis deux ans et enfin le débat commence à s'ouvrir au plus haut niveau. La Banque, la finance, le bâtiment, l'immobilier et la consommation des ménages ne peuvent constituer en soi une économie forte simplement parce que commerce, industries étrangères et centres d'appel viennent exploiter une main d'oeuvre anglophone et docile (irlandaise) ou désespérée et docile (immigrés), soutenant une croissance impressionante et une bulle dont on feint de refuser de voir qu'elle finira par exploser, plutôt tôt que tard. L'Etat irlandais, pas une puissance publique mais un simple outil de gestion des initiatives privées et du budget national qui pourra les financer, laisse faire sur son terrain ceux qui veulent bien y apporter de l'investissement, pour occuper une main d'oeuvre qui réclame. Santé, Education, transports en commun, aménagement du territoire et protection de l'environnement, tout est laissé à l'initiative privée avec concours du gouvernement pour qui daignera s'y intéresser, et, si vous voulez mon avis, vu l'abandon collectif dans ces domaines fondamentaux mais qui rapportent peu, ça ne fonctionne pas ! Hormis dans l'aménagement du territoire, ou tout et n'importe quoi est fait, parce que cela satisfait les demandes du marché immobilier ou des motivations électorales (ainsi le nouvel hôpital national sera construit sur la circonsription du Premier Ministre actuel malgré l'aberration de sa situation par rapport au reste du pays, et une nouvelle autoroute au nord de Dublin va passer sur un trésor archéologique d'importance mondiale (voir Hill of Tara / M3 Motorway - Litigation Information) alors qu'une alternative simple et moins coûteuse est possible).
Dans The Irish Times www.ireland.com:
ESRI warns economy could be on unsustainable path Irish consumers' increasing reliance on foreign credit could be a sign that the economy is growing too fast with demand outpacing supply in a manner that is not sustainable, according to a worst-case scenario outlined by the Economic and Social Research Institute (ESRI) yesterday.
L'article souligne comment l'Irlande vit au dessus de ses moyens. Les banques prêtent à volonté, à qui peut ou parfois ne peut pas rembourser, de l'argent emprunté à l'étranger (l'épargne allemande par exemple), et une crise grave dans l'économie concernée affecterait directement celle irlandaise, dont la resource financière pour alimenter la consommation des ménages, le marché immobilier ou la création d'entreprise dépend totalement.
J'ajoute que les compagnies étrangères qui investissent massivement et devant lesquelles le gouvernement, pour cette raison, montre pattes blanches, indexent immanquablement leur choix irlandais sur leur coût de production, pratiquent sans complexe des licenciements de confort au prétexte que dans une économie tellement dynamique un employé congédié, avec un peu de flexibilité, ne le reste pas longtemps, quand certaines prennent impunément bien moins soin de leur force de travail que des outils de production pour lesquels on pratique déjà une rationalisation outrancière.
En Irlande, la performance est basée sur la qualification, mais point de justice sociale, c'est le travail qui est encore trop taxé, et la production de richesses ne sert qu'à la production de plus de richesses.
En 2003 dans un mémoire je posais déjà cette question: l'Irlande, un modèle ? Comme en 2003 la réponse est la même: modèle économique de performance, certainement; modèle ouvrier de docilité, absolument; modèle social de partage en toute équité des richesses produites collectivement, non. Car l'économique ne peut pas tout. Un redémarrage de croissance n'est pas seul la clé. Si l'initiative privée est indispensable et à encourager, la puissance publique, qui est autant celle de l'Etat que des citoyens, doit y veiller pour la canaliser.

mardi 19 décembre 2006

Une justice bien particulière, dans Le Monde aujourd'hui

Une pensée pour les infirmières bulgares et le mèdecin palestinien et un cri de rage contre les auteurs du verdict de la sanction prise par la "justice" libyenne. Il y a peu à l'occasion de la Journée mondiale contre le Sida les autorités libyennes se vantaient du faible nombre de cas dans leur pays grâce à une politique de prévention particulièrement efficace. La Libye, monde parfait. Il fallait forcément trouver des coupables à une épidémie trop visible qui plus est touchant des enfants. Hors l'innocence n'a pu être trahie que par des étrangers. Il a pourtant été clairement prouvé que le virus menaçait les enfants bien avant l'arrivée des infirmières et du mèdecin incriminés à leurs côtés.

Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Tant qu'ils sont en vie, soyons révolté-e-s !! Crions leur innocence, ne les laissons pas seul-e-s ! Pas de trêve des confiseurs pour des condamné-e-s à mort et leurs bourreaux.

Les infirmières bulgares vont faire appel de leur condamnation à mort en Libye : La justice libyenne a condamné à la peine capitale, mardi, les cinq infirmières et le médecin palestinien accusés d'avoir délibérément inoculé le virus du sida à des enfants libyens. Les six accusés vont faire appel devant la Cour suprême.
A Sofia, la condamnation des infirmières bulgares est vécue avec "indignation" : Pour Anna Krasteva, politologue à la Nouvelle Université bulgare, la situation des infirmièrs condamnées en Libye mobilise autant le gouvernement que la société civile
Sur www.lemonde.fr

L'État de droit,un défi pour la Libye ?
Sur www.bulgaria-france.net - www.bulgaria-france.net/lybie/liberation.html

Cinq infirmières bulgares condamnées à mort en Libye
Le 6 mai 2004, cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien ont été condamnés à mort pour avoir «volontairement inoculé le virus du sida» à 426 enfants, dont 51 sont déjà morts, de l’hôpital pédiatrique de Benghazi.
sur Agora Vox:
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=5060

Avocats Sans Frontières France se mobilise:
http://www.asf-france.org/

Courrier des Balkans:
Comment sauver les infirmières bulgares condamnées à mort en Libye ? (27 août 2005)
Libérez les infirmières bulgares condamnées à mort en Libye ! (10 novembre 2005)
Pétition pour la libération des infirmières bulgares emprisonnées en Libye (18 janvier 2006)

dimanche 17 décembre 2006

E-militants à vos claviers !!

Rejoignez la campagne numérique du PS ! et soutenez la candidature de Ségolène Royal sur internet.

Nous sommes déjà plus de 12 000 mais nous devons être plus nombreux encore ! N'hésitez donc pas à transférer à vos amis l'adresse de notre formulaire d'inscription : http://www.parti-socialiste.fr/pages/mobilisation.html

Pour que ça change fort avec Ségolène Royal, découvrez l'e-militant qui sommeille en vous, et faisons vivre ensemble la net-politique.

Internet, vous le savez déjà, est désormais incontournable dans toute campagne politique. Il correspond à un nouvel âge de la démocratie.
Que ce soit aux Etats-Unis ou dans d'autres pays européens (cf. ADN 9 * sur les élections italiennes), internet s'est imposé dans les campagnes. MoveOn, la plate-forme d'e-militantisme proche des démocrates américains est devenue une référence mondiale avec plus de 3,3 millions d'adhérents.
L'e-militantisme s'est également illustré en France lors du combat contre le CPE (voir aussi ADN 8).
La net-politique fait la Une des grands sites d'information mais s'exprime aussi sur les blogs. L'observatoire de la présidentielle propose une cartographie des blogs influents et mesure le bruit médiatique sur le web des principales personnalités politiques.
La net-politique c'est également une nouvelle forme de démocratie plus directe où les citoyens peuvent se faire entendre et dialoguer. C'est autour de forums dédiés aux débats participatifs que Ségolène Royal a choisi de construire son site Désirs d'avenir. D'autres formes de communication se développent : l'utilisation de la vidéo et de l'audio en podcast (voir par exemple le premier e-clip militant réalisé de manière artisanale) ou l'e-satire. Mais l'utilisation d'Internet peut aussi conduire à un risque de marchandisation de la politique. C'est le choix de l'UMP, qui place le marketing politique au cœur de sa stratégie de communication : spamming, achat de mots clés et liens commerciaux. Stratégie qui a été plutôt mal perçue par les internautes : ADN 6.Aussi l'e-militant(e) socialiste doit toujours garder à l'esprit la netiquette et se méfier de ses traces. Le Forum des droits de l'internet vient d'ailleurs de publier le guide pratique "Politiquement web" afin que chacun puisse "s'informer, s'exprimer et agir sur le web, en accord avec les règles du droit et de la civilité" .

ADN (Actualité du Net) est la lettre de veille du blog du secrétariat national du PS aux TIC où vous trouverez de nombreuses ressources et informations. N'hésitez pas à l'ajouter à vos favoris !

Liban, Martyre et Caution - Lebanon, pitty the nation

Tadamon! [Solidarité! en arabe], est un collectif d’activistes pour la justice sociale. Basé à Montréal, il fournit appui et solidarité aux mouvements de justice économique et sociale au Liban. Voices for justice between Montreal and Beirut. Tadamon! (Solidarity in Arabic) also keeps an eye on the mediatic coverage of economic and social movements in Lebanon.


La Presse: Le Canada invité à la neutralité dans la crise libanaise
Monde, jeudi 14 décembre 2006, p. A26 JOONEED KHAN
"Ce qui se passe au Liban est un combat politique interne, que l'opposition mène par des moyens pacifiques et démocratiques, et le Canada n'a pas à s'en mêler et encore moins à prendre parti pour un camp contre l'autre."C'est en substance l'appel lancé hier par deux représentants de l'opposition libanaise au Canada, réunis en conférence de presse à Montréal par Tadamon!, une organisation de solidarité sur le Liban et la Palestine.
Lire l'article sur Tadamon!


==> MEDIA ANALYSIS. People Power in Lebanon: The Truth behind the Fog of Spin
One of the largest peaceful mass movements in the Middle East is currentlytaking place in Lebanon. Unfortunately, Canadians (and Americans) are getting a distortedpicture of what is going on through ill-informed, biased, and sometimesoutright misleading, reporting of the facts. This is not about which sideyou take in this crisis. It is about your right to know the truth andabout the right of the Lebanese people to protest their government’sactions and to democratically chose another one. Our government has takena strong stand in support of the Lebanese government. It is time Canadiansknow the facts about the struggle to hold their government accountable forsuch a stand. The following are distortions being propagated through someof our mainstream media outlets and the corresponding realities behindthem.

Distortion: This is a Hezbollah protest.
Reality: The opposition is a coalition of over ten parties from all sects,ideological leanings, and regions of Lebanon. Hezbollah, and its Shiiteally Amal, are the dominant force, but they are joined by the FreePatriotic Movement, a secular party with a mainly Christian base that has14 seats in Parliament (Hezbollah also has 14 seats). Other partiesinclude a group of Sunni coalitions, the Lebanese Communist Party, thesecular leftist People’s Movement, as well as Druze and otherChristian-based movements.

Distortion: This is an attempted coup to "topple" the democraticallyelected government.
Reality: The only tanks sitting outside the government building are thoseof the Lebanese army, under government command, and are there pitted alongbarbed wire against unarmed protestors. Delegations in the hundredswishing to express solidarity with the government visit the building on analmost daily basis. All calls for the protests have stressed the peacefulnature of the rally. The opposition has repeatedly called for a “nationalunity government”, in which two-thirds of members are from the currentruling coalition and only one-third from the opposition coalition. This ishardly a plan to seize power through a coup d'etat.

Distortion: These protests are a big threat to stability and the economy.
Reality: There are hundreds of thousands of bombs lying across the fieldsof Southern Lebanon, the legacy of the Israeli war on Lebanon this pastsummer. These bombs continue to kill and maim civilians of all ages anddisrupt the farming of these fields, a main source of income for tens ofthousands of people. Meanwhile, outgoing UN Secretary General Kofi Annanreported this month that daily mock raids are carried out by Israel overLebanese skies, in some cases reaching up to 14 raids a day. This is themajor threat to stability and the economy of Lebanon. Mass movementsinevitably cause disturbance to the economy and stability, but they are inthe first place a response to government policies that are doing fargreater damage to both stability and the economy.

Distortion: This action is a Hezbollah-controlled move to take over thecountry and create a religious state.
Reality: Hezbollah leader Hassan Nasrallah has gone on record saying thatHezbollah is willing to relinquish its seats in a future national unitygovernment to its allies as long as all Lebanese factions are representedin the newly-formed government. The claim that the goal is to create areligious state, oddly suggested by the Globe and Mail (Editorial7/12/06), could not be seriously made within Lebanon. It is never evensuggested by Hezbollah's staunchest political enemies in Lebanon.

Distortion: The protestors are pawns of Syria and Iran, attempting tore-introduce Syrian interference and enforce the Iranian one.
Reality: Syria and Iran do wield influence in Lebanon, but to suggest thathundreds of thousands of citizens have taken to the streets for over aweek to serve the interests of foreign countries is insulting to thosepeople and cannot be taken seriously. And if it can be said that Syria andIran influence the decisions of the opposition coalition, it can also besaid that American and western interests, as well as the interests oftheir allies in the region (Jordan, Saudi Arabia and Egypt) influence thedecisions of the ruling coalition. U.S. Ambassador to Lebanon JeffreyFeltman meets on a regular basis with government officials and frequentlymakes press statements about internal affairs in Lebanon. The German andFrench governments sent delegations to support the ruling coalition duringthe first week of the sit-in. Irwin Cotler from the Canadian Parliamentmet with Siniora just two weeks ago.

Distortion: This is a sectarian conflict between Shiites and Sunnis.
Reality: This is a political conflict. Out of the four main speakers atthe mass rally over the past week, only two were Shiites. They includedtwo Sunni figures, and a religious authority who led joint prayers betweenparticipating Sunnis and Shiites. Two prominent former prime ministers andleaders in the Sunni community, Salim al Hoss and Omar Karami, are part ofthe anti-government coalition. There is no denying that tensions betweenSunnis and Shiites are strongly present and being fomented in the currentcrisis, with the majority of Sunnis siding with the government or neitherparty and the majority of Shiites siding with the opposition. But thebasic issues are political ones.

Distortion: The protests are designed to prevent the establishment of aninternational tribunal to investigate the assassination of former LebanesePrime Minister Rafik Hariri.
Reality: All opposition parties have expressed on record, sometimes adnauseum, their support for establishing such a tribunal. The governmentrefused to grant these parties the time to review the details of theprivileges and mandate of the proposed tribunal, which is a basicprotection against manipulation of such a sensitive and important tribunalby foreign powers. The move to ratify the order to establish the tribunalwithout proper consultation sparked the resignation of oppositionMinisters from the Cabinet and led to the current situation.
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Rappel: Robert Fisk, Liban Nation Martyre / Pitty the Nation
Voir aussi: Le Liban, dans Le Monde aujourd'hui

jeudi 14 décembre 2006

Tribulations en Utopie

Aujourd'hui je vais à l'hôpital. Pas pour moi. De Quartiers Nord à Quartiers Sud, les jolis, villas ou immeubles bien propres au pied des collines aux milles pins.

Dans la famille on n'a qu'une voiture et c'est ma soeur qui la prend, à la journée, pour aller à la Fac. Sans ça pour elle ce serait un parcours de l'étudiant-combattant qui en a découragé plus d'un dès les premiers mois de leurs études (sélection à l'entrée sur critère économique), dont moi pendant un mois pour cause de voiture unique en panne. En transport en commun le plus rapide serait: 20mn de marche jusqu'au Bus 35, 20mn jusqu'au Vieux Port, Métro Vieux-Port - Gare St Charles 10mn, Cartreize Marseille Gare - Aix-en-Provence les Facs 40mn. 1h30 les bonnes journées. Généralement 2h30 avec attentes et embouteillages. La même chose pour le retour. En voiture, Marseille L'Estaque - Aix-en-Provence les Facs par autoroute en voiture polluante: 20mn les bonnes heures, jusqu'à 40mn avec embouteillages. Aix-en-Provence est littéralement derrière notre colline, à un jet de pierre, un vol d'oiseau.

Pour l'hôpital, ma mère et moi aujourd'hui on va donc emprunter les transports en commun, si savamment élaborés par l'administration de notre bon Maire Gaudin si local, qui met actuellement la ville sens dessus dessous pour nous donner un Tramway non pas destiné à aider nous, gens de la périphérie, à se rendre en ville de façon propre et rapide, mais à rendre le centre propre et attractif comme à Haïfa, faire comme à Bordeaux chez l'ami Juppé, et montrer qu'on peut faire de jolies choses utiles et agréables sous administration Sarkozy, comme virer les kiosques historiques à journaux ou coquillages, pour ne garder que ceux pour fleurs, fermer les sandwicheries parce qu'elle attirent les marginaux la nuit, comme des mouches, se retient à peine de dire M. Gaudin, qui, discrètement et sans effusion de voix, comme s'il suivait les conseils de modération verbale de Marine Le Pen, met en acte le nettoyage du centre ville de tous ses "melons" qu'il détestait déjà en 93, cette fois sans rien nommer. Mais je vous rassure, le Tram n'est pas prêt... les rails sur la Cannebière ne se sont pas rencontrés, et sous les quelques centimètres de différence qu'il va falloir des mois pour corriger, je soupçonne sincèrement quelques mauvaises volontés citoyennes... Marseille ne sera pas jolie pour Sarkozy. Elle attend Ségolène ;), qui mérite bien plus que des kiosques à fleurs.
Le plus rapide, pour les 20 km qui nous séparent ma mère et moi de l'hôpital, d'un bout à l'autre de la ville: 20 mn de marche jusqu'au Bus 35, 20mn jusqu'au Vieux Port, Métro Vieux Port - Rond-Point du Prado 20mn, Bus 21 Direction Luminy 20mn. 1h20 les bonnes journées. Généralement une durée indéterminée en fonction des attentes et embouteillages. Même chose pour le retour. Tous les jours. Il fut un temps ou le Tram traversait Marseille de l'Estaque à Callelongue, ce qui nous permettrait de reduire au moins les moyens de locomotion à 2 et ceux polluants à 1: marche puis Tram et Bus 21.

On nous promet de prolonger les lignes de Tram, à partir de 2007. Ainsi nous aussi aurions le droit de voyager propre et facile comme les gens riches des Quartiers Sud, si on promet de ne pas tout casser, de pas tagger "Sarko fai pa ton show" parce que c'est pas beau (à Haïfa, y'en a pas, des trucs pas beau comme ça dans les rues). Mais si on n'est pas sages, si on ne vote pas Sarkozy, comme les gens riches des Quartiers Sud, si on ne laisse pas Gaudin dans le beau fauteuil de Sénateur-Maire dans lequel il a son creux favori, est-ce qu'on sera tout de même récompensés ? Est-ce que quelqu'un pensera à nous, une fois que M. Gaudin nous aura oubliés, abandonnées à notre sort de "défavorisés" qu'il nous a intelligemment mitonné ?

Les communistes nous promettent un Tram pour tous, mais ils font peur aux gens riches des Quartiers Sud qui ne veulent pas payer d'impôt pour la communauté des feignants, ceux dont les enfants viennent jusque dans leurs quartiers paisibles voler les motocyclettes de leurs enfants doux et travailleurs, parce qu'ils sont jaloux et mauvais. J'ose croire que Ségolène est un bon compromis entre la colère et la bêtise, des uns et des autres, dans une ville fatiguée, épuisée, qui ne cherche plus le dialogue parce qu'on l'a trop instrumentalisée, aveuglée, trahie, d'un côté et de l'autre.

Il ne s'agit pas même de politique des transports ou d'écologie, il s'agit de politique à des fins de politique, de manipulation à but électoral, d'un opéra-bouffe tragi-comique qu'on répète en "Province" pour le grand soir à la Comédie Française où se battira le succès national des acteurs costumés, en agneaux, pour l'occasion. J'ose croire que Ségolène sait déjà voir les gens, qui ne sont plus même dans les travées, public lassé, délaissé, santons d'argile, misérables pions sur l'échiquier. Hors du théâtre elle passe et demande à chacun ce qui l'attriste. Déjà elle a écouté. J'ose croire qu'encore, elle écoutera, et saura nous réconcilier.

Utopie sans fond ? Merde alors, oui ! Au point où on en est, il ne reste plus que ça ! Pensez plus loin que vos doutes, hésitations ou convictions s'il-vous-plaît... il en est pour qui le prochain Président c'est vraiment un truc important, au delà même des idéaux. Il y en a qu'une réforme institutionnelle pour une VIème République ou le dépistage précoce des enfants délinquants potentiels ne sauvera pas. Le bateau Phocée part à la dérive emmené par des pirates à l'assaut de la République: acculés à ramer, nous ne pouvons pas lutter seul, ne nous abandonnez pas !

Vous qui passez... Dear You

Bonjour à tous, passants qui passez !!

Ces jours-ci les soucis me minent. C'est comme ça, parfois, pas très belle, la vie. Il y a bien des sujets dont j'aimerais discuter mais sans le peps qui pourrait faire avancer le Shmilblick de nos réflexions, je m'abstiendrai. J'en profite pour vous remercier tous, passants qui passez, qui vous manifestez en public ou en privé, ou pas. Merci :). Prenez un verre au bar, faites un tour dans les coins, patientez le nez dans les archives, vos présences chaleureuses raviveront bien vite ma fureur de clavioter. N'oubliez pas que vos propres contributions sont les bienvenues si vous souhaitez lancer vous-même un sujet: article de resource ou texte original à caractère informatif et/ou matière à réflexion. Ce Café-Blog est moins pour moi que pour tous ceux qui souhaitent s'y poser pour s'exprimer. N'hésitez pas non plus à laisser un petit coucou, ça fait toujours plaisir de voir de nouvelles têtes.

A bientôt, passants qui passez.

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Hello anyone browsing this page !

Sometimes life isn't as joyful as you wish it to be. As it would simply not be stimulating for the brain if I shared with you my thoughts or topics of reflection at the moment, I might keep quiet. I'll just thank all of you for passing by and sometimes stopping a minute or two. Thank you :). Chance for me to remind you that any contribution is welcome: article with web links or original text from you either or both informative and material for reflection. I like to think about this Café-Blog as a tool for anyone to speak up for things that matter to them. I don't only want to show off with what I like or know, I'm curious too ! ;p

Hear from you soon.
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Cari amici... un salutone a tutti vuoi passando dal Cafe. Notizie d'Italia sempre benvenute !

mardi 12 décembre 2006

L'Afrique vu des médias - Danielle, contribution

Et si tout, à la base, était affaire de regard ? Pour changer les choses il faut savoir ce qu'elles sont réellement, et pas seulement en avoir sa propre idée. Danielle nous propose cette enquête intéressante.

Enquête
L’Afrique, un continent très noir
Par Philippe Merlant
Comment les médias français traitent-ils les réalités africaines ? Un œil sur les quotidiens permet de repérer cinq caractéristiques : le traitement de l’Afrique dans les journaux français est peu important, très uniforme, plutôt « franco-français », extrêmement négatif et parfois « exotique ».


Lire l'article complet sur Place Publique - le site des initiatives citoyennes

« Les banlieues, c’est l’Afrique de la France »
Et si les « quartiers » français subissaient peu ou prou le même sort médiatique que l’Afrique ? Sada Fofana, l’une des jeunes collaboratrices du Bondyblog, en est persuadée : vues par les médias, « les banlieues, c’est un peu l’Afrique de la France ». D’abord, parce qu’on en parle peu, voire pas du tout : « Avant les émeutes de novembre 2005, les banlieues étaient invisibles pour la plupart des journalistes », explique la jeune fille qui, comme ses collègues, rédige deux fois par semaine un article sur un sujet qui l’intéresse et dans le style qui lui convient. Fondateurs de ce blog pas comme les autres, les journalistes suisses de L’Hebdo ont choisi la démarche de l’immersion. « Suite aux émeutes de l’an passé, ils se sont installés pendant trois mois pour rendre compte de ce qu’était vraiment la banlieue », raconte Sada. Puis, devant le succès, aussi énorme qu’inespéré, ont décidé de passer le relais à une équipe de jeunes bloggueurs pour pérenniser la démarche. « Que nous soyons étudiants, chômeurs ou pigistes, nous nous efforçons de pratiquer un journalisme citoyen, poursuit Sada. Nous avons une liberté qu’un journaliste “classique” n’a pas. Nous refusons le traitement catastrophiste des cités, mais nous ne voulons pas, non plus, ne traiter que du positif. Ce qui nous intéresse, c’est de coller le plus possible à la vie réelle des quartiers. » La jeune bloggueuse dénonce la quête systématique des journalistes pour trouver celui - ou celle - « qui a réussi en banlieue ». « Mais on est fort nombreux dans ce cas, et heureusement ! », s’esclaffe-t-elle. Et pour mieux montrer l’absurdité de cette démarche qui consiste à traiter les habitants des quartiers comme une réserve d’indiens, l’un des « bondybloggueurs », Kamel, s’est livré à un exercice réjouissant : faire un reportage dans le 16e arrondissement de Paris sur le même mode « exotique ». Le résultat est hilarant...

Voir le Bondy Blog

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Danielle vit au Niger et travaille pour une ONG au développement de partenariats universitaires.
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Voir aussi L'immigration sélective: real jobs for Africa ! et les commentaires pour cet article

jeudi 7 décembre 2006

L'immigration sélective: real jobs for Africa !

EU suggests job centres in Africa
30.11.2006 - 17:34 CET By Honor Mahony- EUOBSERVER / BRUSSELS
In a bid to regulate the stream of African migrants trying to reach Europe's southern shores, the European Commission is proposing: teams to root out human traffickers, a network of job centres in Africa and 'work mobility' packages.

The article suggests these job centre would select migrants with the best chances to find a job in Europe according to their skills and needs in each countries, and a special financial institution would take care of controlling the money the workers would send back home so it costs less to the countries. I think it is a great and generous idea. My only concern: is this really the best solution to help Africa develop ? Is this serving African workers, controlling some lucky ones so they can migrate safely, or is this helping Europe, choosing among the desperate candidate to immigration (who would try anything anyway even if rejected) only those considered useful ? I am not convinced such a scheme would actually give the best opportunity to african people: work and live on the land where they were born, develop it, in fair cooperation with Europe, and be happy there, where they want to stay, and not a place where they have to go to feed from a distance their family. It is a good move towards a more humane immigration, but we also need to work on stronger cooperation for fairer development.

La Commission européenne émet une idée intéressante: une agence pour l'emploi euro-africaine afin de réguler le flot des migrants qui cherchent à rejoindre l'Europe, souvent au péril de leur vie, et aider les candidats à l'immigration à une insertion professionnelle réussie, selon leurs qualifications et les besoins des Etats. L'article de EUObserver évoque aussi une institution bancaire qui contrôlerait le rapatriement des salaires afin que cela coûte moins à l'Europe. Je trouve que c'est une merveilleuse idée. Et pourtant j'ai un doute: qui cela aide-t-il le plus, l'Afrique ou l'Europe ? Bien sûr, comme le souligne l'article, cela couperait l'herbe sous le pied des passeurs et autres trafiquants. Mais est-ce aider les travailleurs africains, parmi les plus chanceux qui pourraient être choisis, que les aider à quitter une terre sur laquelle ils sont nés, où la plupart souhaitent rester, pour y travailler au développement de leur pays, auprès de leur famille ? Est-ce aider l'Afrique ou l'Europe que faciliter le départ de gens énergiques et qualifiés vers un endroit où seul le désoeuvrement les pousse, afin d'assurer à distance la survie des leurs ? Ne vaudrait-il pas mieux concentrer nos efforts, enfin, sur une coopération équilibrée et un développement réellement équitable, car ceux qui n'auront pas été choisis se résigneront-ils et les prix des passeurs n'augmenteront-ils pas avec les risques encourus ? Il me semble que l'Etat Français a déjà oeuvré pour une telle action, dans un passé encore récent, et que le résultat n'est pas forcément matière à fierté... En bref, je n'aime pas beaucoup la discrimination, même positive, et l'immigration organisée me semble juste une forme civilisée d'exploitation. Qu'en pensez-vous ?

Ireland, stronger but not fairer

Budget 2007 for Ireland has been revealed: more money for social welfare, health, and 1% tax cut bringing total income tax to a nice 41%...

This all good news as the Minister for Finance announces he wants a stronger and fairer Ireland. But there still lacks money and initiative in Childcare (some schools are in such apalling state that parents who can't always afford it have to pay for works to be done, creche are left to private initiative with no satisfactory state control on health and security), Health (hospitals... no comments!), transport (chaotic urban planning, new roads obsolete before they're finished not adapted to heavy traffic, a real road safety issue), and little action to meet environment protection national, european and international requirements, like promoting non-polluting energies for cars and houses through tax cuts, pretending Ireland is a small polluting country and can buy polluting credits from other even less polluting countries... (thanks Kyoto anyway...).

In terms of helping those fighting against drug addiction, domestic violence, lonelyness or the homeless, the Prime Minister already promised charities, whose role is essential, that they will have their share of the unexpected and surprising excess money (2 billions € over budget !), coming essentially from frantic economy and consumption. That's good. But isn't national action really necessary too ? The state has a responsibility in making sure no one stays out of the economic success. In fact, only the State can do this ! Charities can only try to repair what the government didn't do properly. Surely where there's money.... but, true you also need a will.

In the health area, to take only one example, I think this extra money should be spent in hospitals to provide them with basic equipment they still don't have, not even talking about new... Also, Ireland is traditionnally quite a rural society, which is not bad considering quality of life, and the state should provide the community with smaller, more local caring and treatment units. Today, somebody suffering from cancer in Waterford still have to travel to Dublin or Cork, a tiring 2 to 3 hours long journey to receive their weekly treatment... This is not acceptable. A state shouldn't wait on private initiative to give people what they need when, clearly, action is not being tacken to tackle real problems and needs, and just remain aware of it.

Well, ireland is getting stronger admittedly, wealthier certainly, fairer... I don't think so. Come on Minister, can do better... much better !

Focus: Budget 2007 on ireland.com

mercredi 6 décembre 2006

L'union pourquoi faire ?

"Candidature anti-libérale, l'unité sinon rien"
Une page de discussion très intéressante sur le blog de Clémentine Autain, et mon commentaire.

Je retiens deux choses des commentaires jusque là: la fixation sur la présidentielle de 2007 n'est pas forcément la meilleure stratégie pour la gauche antilibérale et l'espoir dans la création d'une force politique alternative aux partis en compétition.
Je me demande souvent si c'est se bercer d'illusion que croire que la "gauche antilibérale", des collectifs, peut obtenir un résultat majeur à l'issu du scrutin présidentiel: est-ce que le but est d'exister, de prendre du poid et de faire entendre sa voix ou de présenter un projet viable de société ?
Pour moi la dynamique hors PS qui se dégage à gauche n'est pas du tout prête ou adaptée, et je ne pense pas que les électeurs répondent favorablement à l'espoir d'un vote massif... Le NON à l'Europe n'était pas que de gauche et tout le monde ne veut pas se mettre en rupture avec les institutions, les électeurs sont convaincus d'un changement de personne ou de méthode mais pas de République.
Alors dans ce cas-là la présidentielle est-ce la place des collectifs ? Je ne crois pas. Je crois que tout ça vous fait perdre votre temps et votre vrai objectif: du poids à l'Assemblée, des élus de terrain. C'est là et seulement là que vous pourrez faire bloc contre la droite, Sego, qui vous voulez, là seulement que vous pourrez vous unir et discuter selon les tendances, et pas dans la compétition au trône dont il n'est pas encore raisonnable de penser qu'il puisse être à votre portée, qui vous monte les uns contre les autres dans la confusion.
Est-ce qu'il ne vaut pas mieux s'assurer, même si on ne veut pas collaborer avec, un gouvernement de gauche, molle si vous voulez, avec lequel il sera plus facile d'orienter le pays vers une dynamique vraiment sociale (mais pas seulement) sur le plan parlementaire et le terrain ?
Ok, le PS, Sego, c'est pas la panacée (qui ou quoi l'est ?) mais à trop tergiverser on s'achemine vers l'affrontement permanent avec un Sarkozy Premier Flic de France, qui, une fois en place, ne sera pas prêt de lâcher son bâton pour mieux nous le faire payer... Pour décider les français à entrer en révolution il faudrait à la limite un Le Pen Dictateur mais forcer la dose dans ce sens ne serait vraiment pas digne d'une République, même bananière, même bancale.
Sans compter que pour diriger un pays il ne faut pas que des bonnes volontés et des idéaux en collectifs: quels seraient les membres de votre gouvernement ? Si gouvernement il y aurait car c'est bien de ça dont il est question. C'est pas les charades, l'important c'est pas de participer, mais d'élire un/e Président/e. A gauche de préférence.
Enfin, je suis juste une socialiste qui cherche à comprendre, sans animosité, au contraire.

Céadoin 6 Nollaig

Nuacht : Beidh a ráiteas cáinaisnéise deireanach roimh an olltoghchán á thabhairt ag an Aire Airgeadais Brian Cowen ar an gCéadaoin, 6 Nollaig. Beidh clár speisialta ar an gcáinaisnéis ag teacht beo as Teach Laighean agus a aitheasc á thabhairt ag an Aire Cowen.

J'écoute
RTE (radio/TV nationale irlandaise) en finissant le reste de mes pâtes au saumon, et comme parfois, mon passe-temps préféré c'est d'écouter Raidio' na Gaeltacht, la radio de langue gaélique, dans toute sa gloire :). Bizarre ? J'adore ça. Non, je comprends rien, mais c'est ça aussi le charme irlandais. On est expatriée où on l'est pas... La langue gaélique est une suite de sons intrigants venus du fond des siècles. Selon les personnes et les accents c'est musical et chantant (Donegal, les marseillais d'Irlande) ou carrément insupportable (savent rien faire ces dublinois !). On oscille entre le scandinave, le slave et l'anglais avec une pointe arabe de sons gutturaux. Vous l'aurez compris le bla bla c'est pas top mais le meilleur c'est les chansons :), parce qu'avec RTE RnaG, on colle à la tradition, celle folklorique que nous naïfs étrangers aimons retrouver et dans laquelle nos amis celtes aiment se complaire, pour notre plus grand plaisir.

Les nouvelles, reprises en intro, sont bonnes aujourd'hui: le budget 2007 est bouclé. Le gouvernement se retrouve avec ô surprise, deux milliards d'excédent venus essentiellement du tourisme, taxes sur le commerce et la consommation, et marché immobilier. Mais oui, vous avez bien lu. Il y a de quoi perdre la tête, mais pas le nord. A six mois des élections législatives le parti au pouvoir et qui entend le rester distribue. On promet des dépenses accrues dans le service public mais j'attends de voir... hôpitaux, crèches, transports, ça urge ! A quand une cantine scolaire dans les écoles ? La lunch box c'est folklo pour les petits mais les ados eux se jettent sur le fast food donc on a peut-être là un filon pour lutter contre l'obésité rampante et les problèmes de santé qui vont avec, y compris pour l'Etat. Bref ! J'arrête de ronchonner, après avoir souligné qu'au lieu de lancer un grand plan national d'aide aux sans-abris par exemple, ou de lutte contre la consommation de drogues, le gouvernement promet aux associations caricatives qui prennent les responsabilités des politiques sur le terrain, un sérieuse part du gâteau. C'est une méthode qui séduit si on se dit qu'après tout, pourquoi ne pas donner les moyens à ceux qui savent et font du bon boulot plutôt que créer des fonctionnaires lents et gourmands, et qui mérite qu'on y réfléchisse. Mon problème pour le coup c'est la démagogie du parti dominant qui caresse la fibre généreuse des irlandais et en particulier sa base électorale qui donne et s'apitoie parce que l'Evangile dit qu'il faut. Mais assez de cynisme ! La bonne nouvelle c'est que les prestations sociales de retraite, santé, d'aide parentale et à l'emploi vont augmenter. Et ça c'est bien. Et pas seulement parce que je viens de déposer un dossier d'allocation-chômage, la mort dans l'âme, mais pour ceux qui pourront en avoir plus longtemps besoin que moi. En même temps l'impôt sur le revenu est diminué d'un point. Pour tomber à un tout de même rondelet 41% (car on oublie trop souvent que la vie en Irlande est fortement taxée). Démago ? N'empêche, ça aide. L'achat d'une maison reste cependant fortement taxé, arme contre l'inflation, mais un handicap pour beaucoup.
Il n'a fallu ni grève ni protestations ni enfammades à l'Assemblée. Le capitalisme débridé et le travail acharné, bref la croissance économique a fait son oeuvre, relayée par l'intérêt politique mais aussi le pragmatisme de gens qui, pour être réélus savent aussi être... justes. Une idée...
Mais je vous laisse car quelque part dehors mon nouveau job se languit et attend que je vienne à lui. Mission petites annonces.

mardi 5 décembre 2006

Passion Saumon - Salmon Passion

Of all the great and beautiful things Ireland has to offer (green, peaceful countryside and cows, Guinness, Bulmers, colourful tiny villages in the middle of nowhere where you can't help but dream you could stay forever), there is salmon. I'll tell you what: since the very first time I had irish salmon, I stopped bying, eating, even thinking of going anywhere near salmon in France. Food is great in France but salmon... I don't know, it's just not so fresh and tasty. There is more than a world of difference ! and I feel sorry for the poor fish who had to give their life so we can eat it if they have to be treated with such direspect. No, seriously ! Irish salmon. I like it raw, cooked or smoked. If you live in Waterford or around I'm begging you to pay a visit to Billy Burke's Fish shop in Ballybricken, near City Square. It's the best.

Here's my seasonnal recipe for
Salmon and Leek Pasta for 2 / Pâtes aux saumon et poireaux pour 2
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2 Fresh salmon filets / filet de saumon, 2 leeks / poireaux , 1 onion / oignon, milk or cream / lait ou crème, parsley / persil, nutmeg / muscade, salt and pepper / sel et poivre, fennel / fenouil.

- Cook chopped onion and leeks in a little olive oil, on very gentle heat. / Faire suer l'oignon et le poireaux dans un peu d'huile d'olive.
- Add the milk or cream, then salmon cut into small pieces, salt and pepper, pinch of nutmeg, chopped parsley and fresh or dried fennel / Ajouter le lait ou la crème, le saumon en petit morceaux, sel, poivre, pincée de muscade, fenouil sec ou frais.
- Cover and let simmer for a few minutes, just time to boil plenty of salted water and cook your pasta. / Couvrir et laisser cuire le temps de faire cuire les pâtes dans beaucoup d'eau salée.
- Mix the two, add an egg if you want for more richness. Some cheese sprinkled on top of your plate works well too (like parmesan :) / Mélanger pâtes et sauce, ajouter un oeuf pour rendre la sauce plus riche et crémeuse. Une touche de fromage c'est bon aussi.

Add smoked salmon, flaked, for extra flavour. Tell you what... YUMMY! YUMMY! / Ajouter du saumon fumé pour plus de saveur. MIAM! MIAM!

You can make this into a pie or "quiche" as well, just spreading the preparation with added beaten egg on a pastry. Sprinkle with a good bit of cheese. / J'utilise parfois la préparation pour faire une quiche bien croustillée sur le dessus :)

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De toutes les merveilles irlandaises (le vert, les vaches paisibles dans la campagne, la Guinness, Bulmers (cidre), les petits villages colorés au milieu de nulle part où on aime se poser et se prendre à rêver qu'on pourrait y rester, toujours), il en est un mieux peut-être mieux que tout: le saumon. J'ai cessé de m'intéresser au saumon en France depuis la toute première fois où il m'a été donné de goûter du saumon irlandais... La bouffe est super en France, mais le saumon, non ! c'est tout simplement pas assez frais, pas aussi bon, et j'ai honte pour les pauvres poissons qui ont donné leur vie pour qu'on la traite ainsi... Non, sérieux ! Si on doit les manger, que ce soit avec respect. Cru, cuit ou fumé, c'est le saumon irlandais ! Le fumé est le cadeau-souvenir par excellence surtout en période de fêtes pour la famille qui ne réclame que ça. Si vous passez par Waterford: Billy Burke's Fish Shop, Ballybricken, dans le centre historique est votre adresse. Plus traditionnel, c'est le Moyen Age. Son saumon fumé maison fait des ravages chez les papilles.

Etat Omniscient, Gouvernement omnipotent

Ma vie privée sur la place publique, jamais ! Pas touche à mon numéro de Sécu

samedi 2 décembre 2006
Aujoud'hui à 17:50, 1740 signatures ont été validées. Voir et signer l’appel

Jamais les outils informatiques n’ont atteint une telle puissance et cependant jamais le gouvernement n’a été aussi désinvolte et irrespectueux de la vie privée des citoyens. Aujourd’hui, il propose au Parlement d’autoriser l’interconnexion de tous les fichiers sociaux au moyen du numéro de Sécurité Sociale (NIR) ; tandis qu’un amendement est déposé pour utiliser ce même numéro pour toutes les connections au Dossier médical personnel (DMP) des 60 millions de personnes concernées.

Lire le communiqué sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme et le texte de l'Appel sur Pas Touche Numéro Sécu

lundi 4 décembre 2006

Le Liban, dans Le Monde aujourd'hui

Encore une fois le beau pays du Cèdre a la vedette. Oui, je sais, c'est pas gai, c'est compliqué... pour aller au fond du cafard je recommande fortement la lecture de Robert Fisk: Liban Nation Martyre (éditeur Panama). Un livre extraordinaire dans lequel le journaliste britannique explicite de façon simple une situation complexe. Un pavé dont vous sortirez instruits et transformés. La Bible du journalisme par la preuve: investigation de l'Histoire et du terrain, analyse et avis brut. Au lecteur de juger pour faire sa propre opinion. La méthode Fisk nette et sans bavure.

Et Ségolène alors, me direz-vous ? Bavure, gaffe, bourde ou faux pas ? Piège et incompétence ? Copinages hasardeux et cafouillage révélateur ?

Si vous voulez mon avis, on perd le fond des choses avec cette polémique stérile qui cache un vide sidérant : celui des opposants-candidats qui jusqu’à présent n’ont pas exprimé une seule seconde leurs propositions d’action contre la guerre et pour la paix au Moyen-Orient. Outre les souffrances innacceptables de populations innocentes, ce conflit affecte la France directement à travers certaines communautés de pensée « culturelle » ou « religieuse » qui sont apaisées ou radicalisées selon l’attitude du pays dans lequel ils vivent. Hors que proposent nos candidats, concrètement, puisque SR ne sait pas y faire, pour faire taire les bombes ? Comment redonner espoir, des soins et à manger à ceux qui en ont besoin et ainsi couper l’herbe sous le pied aux Hezbollah, Syrie, Iran ? Quand mettra-t-on fin à la paralysie d’une politique trop personnalisée via les amitiés de notre Président actuel ? Que comptent-ils faire, nos Bayrou, Voynet, Sarkozy, Fillon, Douste-Blazy, pour aider l’Etat libanais à prendre ses responsabilités envers tous ceux installés sur son territoire, à unifier le Liban et apaiser la région en mettant fin à une approche partisane héritage direct du protectorat ? Les voilà, les vrais questions auxquelles ils ont manqué l’occasion, pourtant offerte sur un plateau, de répondre.

Président, ça s’apprend. M. Sarkozy en sait quelque chose qui utilise largement et depuis longtemps les canaux nationaux et diplomatiques de la République aux fins de sa candidature, pour une expérience de terrain qui doit bien venir de quelque part. A 6 mois des élections, oui, SR est en apprentissage déclaré et nécessaire, nouant des contacts précieux, discutant et apprenant pour être prête le Jour J, pour ne pas être un Apprenti Président. Quelle est actuellement la légitimité à ce sujet de M. Bayrou et Mme Voynet à donner des leçons de politique étrangère à quelqu’un qui a au moins le mérite de faire l’effort de se déplacer ?

Enfin, le voyage de SR n’est pas traité comme « officiel » par l’Etat via l’Ambassade de France au Liban donc l’accueil qui est fait à la candidate du PS n’engage que ceux qui la reçoivent, et les polémiques ceux qui croient bon de s’y attarder. Au Moyen Orient on semble donner un intérêt relatif, et c’est justifié, à la visite d’une candidate qui est loin d’être chef de l’Etat et on s’occupe plus de lui expliquer les diverses vues sur la situation que des écarts de langage de voisins ou « ennemis » dont la violence verbale est pain quotidien.

Voilà, si vous me posiez la question, ce que je vous répondrais. Affaire classée. Place au débat constructif. A trop regarder le JT on sombre dans le piège politicard de ceux qui veulent faire croire que ce qui compte, c'est la couleur des tailleurs.

dimanche 3 décembre 2006

Nous sommes notre salut

Conseil d'un italien en lutte dans un pays en perdition:

"si nous voulons être mieux représentés, nous devons nous engager personnellement (...). Faute de quoi, jour après jour, les clowns funèbres prendront le dessus et deviendront les seuls maîtres du cirque."

Antonio Tabucchi parle en connaisseur, conscience politique dans l'Italie d'aujourd'hui, "dépourvue de passion civile", vendue au berlusconisme et l'exercice de l'intérêt privé. Au mieux, indifférente. Au pire folle de rage ou d'impatience contre le sauveur un peu mou, il est vrai; "impazzita" comme s'en étonne le chahuté Professore Prodi.

Allons, enfants de la patrie, réveillons-nous !

Antonio Tabucchi : "Je parle car je suis" LE MONDE DES LIVRES 09.11.06 12h23
http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-832511,0.html

samedi 2 décembre 2006

Un chômeur est un électeur, dans Le Monde aujourd'hui

A l'heure où François Bayrou annonce sa candidature pour les "petits", les oubliés du système et des partis, les chômeurs en collectifs défilent dans les rues pour rappeler qu'ils sont là, quelque part, voyant arriver Noël d'un oeil sceptique. Je pourrais leur répondre en guise de consolation qu'ils peuvent considérer comme une chance de ne pas vivre dans un pays comme l'Irlande, dont la frénésie consummériste frôle l'hystérie, où il ne fait pas bon vivre, mes amis chômeurs, quand les finances sont à plat et qu'on est exclu de la ronde des festivités, commencéees au lendemain de celles d'Halloween. Entendu dernièrement à la radio: Question d'un auditeur: "Que peut-on considérer comme dépense décente pour ses parents ?" Notez: non pas quel type de cadeaux, non, combien d'argent. Réponse d'un auditeur: "Pas moins de 500 euros au moins pour sa mère, après tout, c'est elle qui nous a donné la vie, on lui doit bien ça." En cash ou en machine à laver? Mais non voyons... un bijou, en séjour en thalasso, en weekend shopping à New York ou à Dubai (si si), en truc utile quoi. Voilà l'esprit de la classe moyenne nouvellement enrichie, qui lâche une pièce dans un godet pour acheter son salut via un sans-abri. Il est fini le temps des patates... Maintenant on tourne la Roue de la Fortune.

Allez, tout n'est pas si noir. Une pensée pour ceux qui luttent au jour le jour dans un pays déprimé, qui verra bientôt la lumière, espérons-le, au Printemps prochain.
Et je veux pas entendre de "c'est pas possible de rester au chômage aussi longtemps il y a forcément un truc qui cloche sinon être un peu incapable ou feinéant".
Bougeons-nous, et la France bougera avec nous ! Pour eux, pour nous, allons voter. Et débattons, et réfléchissons avant de prendre une nouvelle fois la mauvaise direction...


Plusieurs milliers de chômeurs défilent à Paris pour "rappeler qu'ils existent" avant la présidentielle
LEMONDE.FR avec AFP 02.12.06 17h35 • Mis à jour le 02.12.06 17h42

(...) "Temps, travail, argent : changeons les règles".

Des manifestants sont venus de province (Basse-Normandie, Ardennes, etc..), tel Jean-Pierre, grand gaillard du BTP aux yeux bleux, originaire de la Sarthe et au chômage depuis 4 ans. "A 50 ans, pour trouver du travail, c'est pas facile : on espère que les candidats à la présidentielle vont nous entendre et voir qu'il faut changer les choses", a-t-il témoigné. Les manifestants demandent que "la prime de Noël" de 152 euros réservée aux bénéficiaires du RMI et aux chômeurs en fin de droits (ASS) soit portée à 500 euros et accordée à "tous les chômeurs et précaires".

Du côté des précaires, souvent des jeunes, Marie, 32 ans, travaille à temps partiel "subi" dans une association toulousaine. "Un chômeur est un électeur", indique sa banderole et elle aimerait mobiliser les demandeurs d'emploi "pour qu'ils aillent voter et que le premier parti des chômeurs ne soit plus l'abstention". "Parce que, quoiqu'on en dise, il y a une différence de gestion entre la gauche et la droite", assure-t-elle.

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-841367,0.html