samedi 2 décembre 2006

Un chômeur est un électeur, dans Le Monde aujourd'hui

A l'heure où François Bayrou annonce sa candidature pour les "petits", les oubliés du système et des partis, les chômeurs en collectifs défilent dans les rues pour rappeler qu'ils sont là, quelque part, voyant arriver Noël d'un oeil sceptique. Je pourrais leur répondre en guise de consolation qu'ils peuvent considérer comme une chance de ne pas vivre dans un pays comme l'Irlande, dont la frénésie consummériste frôle l'hystérie, où il ne fait pas bon vivre, mes amis chômeurs, quand les finances sont à plat et qu'on est exclu de la ronde des festivités, commencéees au lendemain de celles d'Halloween. Entendu dernièrement à la radio: Question d'un auditeur: "Que peut-on considérer comme dépense décente pour ses parents ?" Notez: non pas quel type de cadeaux, non, combien d'argent. Réponse d'un auditeur: "Pas moins de 500 euros au moins pour sa mère, après tout, c'est elle qui nous a donné la vie, on lui doit bien ça." En cash ou en machine à laver? Mais non voyons... un bijou, en séjour en thalasso, en weekend shopping à New York ou à Dubai (si si), en truc utile quoi. Voilà l'esprit de la classe moyenne nouvellement enrichie, qui lâche une pièce dans un godet pour acheter son salut via un sans-abri. Il est fini le temps des patates... Maintenant on tourne la Roue de la Fortune.

Allez, tout n'est pas si noir. Une pensée pour ceux qui luttent au jour le jour dans un pays déprimé, qui verra bientôt la lumière, espérons-le, au Printemps prochain.
Et je veux pas entendre de "c'est pas possible de rester au chômage aussi longtemps il y a forcément un truc qui cloche sinon être un peu incapable ou feinéant".
Bougeons-nous, et la France bougera avec nous ! Pour eux, pour nous, allons voter. Et débattons, et réfléchissons avant de prendre une nouvelle fois la mauvaise direction...


Plusieurs milliers de chômeurs défilent à Paris pour "rappeler qu'ils existent" avant la présidentielle
LEMONDE.FR avec AFP 02.12.06 17h35 • Mis à jour le 02.12.06 17h42

(...) "Temps, travail, argent : changeons les règles".

Des manifestants sont venus de province (Basse-Normandie, Ardennes, etc..), tel Jean-Pierre, grand gaillard du BTP aux yeux bleux, originaire de la Sarthe et au chômage depuis 4 ans. "A 50 ans, pour trouver du travail, c'est pas facile : on espère que les candidats à la présidentielle vont nous entendre et voir qu'il faut changer les choses", a-t-il témoigné. Les manifestants demandent que "la prime de Noël" de 152 euros réservée aux bénéficiaires du RMI et aux chômeurs en fin de droits (ASS) soit portée à 500 euros et accordée à "tous les chômeurs et précaires".

Du côté des précaires, souvent des jeunes, Marie, 32 ans, travaille à temps partiel "subi" dans une association toulousaine. "Un chômeur est un électeur", indique sa banderole et elle aimerait mobiliser les demandeurs d'emploi "pour qu'ils aillent voter et que le premier parti des chômeurs ne soit plus l'abstention". "Parce que, quoiqu'on en dise, il y a une différence de gestion entre la gauche et la droite", assure-t-elle.

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-841367,0.html

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