samedi 30 décembre 2006

Le tyran est mort, vive les tyrans !

Les hommes qui ont ordonné l'exécution de Saddam Hussein ce matin sont-ils meilleurs ce soir ?
La sentence lave-t-elle l'Irak de ses péchés ? Après demain, ira-t-il mieux ce berceau de civilisation ?

La mort terreau de la liberté, qui y croit ?

Consternation.

Dans Le Monde aujourd'hui:

L'exécution de Saddam Hussein, une "étape importante" qui suscite aussi l'indignation
La pendaison de l'ex-dictateur, saluée par Washington samedi comme une "étape importante" pour l'Irak, suscite l'inquiétude en Europe. La date choisie indigne une part du monde musulman, qui fête l'Aïd.

Les faits Saddam Hussein a été exécuté samedi à l'aube
Bilan L'Irak achève l'année dans le sang : 62 morts samedi
Eclairage Saddam Hussein, un tyran en sa prison

Editorial : Non à la peine de mort
Beaucoup d'Irakiens réclamaient la mort de celui qui fit régner la terreur dans leur pays. Mais il n'est d'opposition à la peine de mort que de principe. Et ce principe, s'il est admis, comme il l'est dans toute l'Union européenne, ne souffre pas d'exception. Prendre en compte des circonstances exceptionnelles, c'est miner le principe lui-même. Jacques Chirac l'a bien compris, lui qui, face à une opinion publique toujours tentée par la loi du talion, veut inscrire l'abolition de la peine de mort dans la Constitution.
George W. Bush, qui ne sait ni pourquoi maintenir ses 140 000 soldats en Irak ni comment les retirer, a salué l'exécution de Saddam Hussein comme "une étape importante sur le chemin de la démocratie". C'est une conception de la démocratie. Elle n'est pas la nôtre.

Aucun commentaire: