LA FRANCE D'APRES a-t-elle deja change? Ou bien est-elle simplement fidele a celle qu'elle a toujours ete....
Ces Français qui entrent en résistanceMarie Pascale (un pseudonyme), la trentaine, est fière de ses origines aristocratiques et de sa foi catholique et vit dans un quartier chic de l'Est parisien. Sa famille était probablement "du côté de la collaboration" sous Vichy, mais elle dit s'être inspirée de ces Français qui avaient caché des enfants juifs pendant l'Occupation. Avec son mari, et ses trois enfants, elle a recueilli deux jeunes Africains sans-papiers, parce qu'il leur était plus simple d'être anonymes en banlieue parisienne que dans la ville de province d'où ils venaient. Et que c'était leur seul moyen d'éviter, ainsi qu'à leurs parents, d'être expulsés. "Je ne suis pas une experte des activités clandestines. J'ai dû apprendre rapidement." Elle a ainsi interdit aux deux réfugiés d'utiliser la messagerie instantanée, pour leur éviter d'être repérés, et fait croire à son entourage qu'ils leur avaient été confiés par des missionnaires. Alors qu'1/3 des Français se dit "raciste", le Guardian, qui titre "Vive la résistance", se penche sur ces Français qui luttent contre la "chasse aux étrangers" lancée par Nicolas Sarkozy.
Source: Check-List Le Monde, 3/10/2007UNE IMAGE DESASTREUSE A L'ETRANGER
France, the Crackdown. in The Guardian, 3.10.2007
What it takes to be accepted in France is a central question as the country struggles to keep up with the frenetic first months of Sarkozy's presidency. The nation that once openly welcomed foreigners - and in the 1930s had proportionally more immigrants than the US - is facing awkward questions not just about its sans papiers, but about its colonial history and the place of French citizens descended from immigrants.
(...)After concerns from even those close to him, such as the Auschwitz survivor Simone Veil, Sarkozy lengthened the name of his ministry to "immigration, integration, national identity and co-development". But more than 200 historians, academics and intellectuals from around the world, including Britain and the US, signed a petition protesting against it. Eight French historians opposed to the ministry walked out of a project to create France's first museum of immigration, which opens next week.
(...)"All French people with foreign roots, even a few generations back, should go on strike for a day," he suggests. "The whole country would shut down, even the president couldn't work."
(...)Sarkozy points out that he is the first French president to be "the mere son of an immigrant", as he puts it. His father is a minor Hungarian aristocrat who left for France in the 1940s before the iron curtain closed, and later became an advertising guru. Sarkozy's maternal grandfather was a Jewish doctor from the Greek city of Salonica. The president has complained about the burden of a foreign-sounding name. His wife Cécilia is Paris-born but boasts that she has not a drop of French blood: she is half-Spanish, half Russian-Romanian.
(...)But in practice, the nation is not colour-blind. When France's black associations held their first annual meeting last year, American civil rights activists toured the run-down suburban housing estates and said discrimination reminded them of life in the US in the 1950s. One survey this summer found that three out of four companies preferred white to non-white workers. Black French students with African names have been advised to change their name to something "more French" when applying for jobs. Discrimination has reached such a level that last year the government decreed that companies with more than 50 employees should use anonymous CVs for recruitment.
(...)Hamadi Diallo, 22, stood at a bus stop. He said he was proud to be French. His parents arrived from Mali in the 1960s, his father worked packing TV sets in Darty, the French equivalent of Argos. "My parents taught us to work hard," he says. "I'm lucky - I was only unemployed for a year before I got a job in a garage. My sister has two diplomas in public administration but can only get work in McDonald's."
Voir aussi: du cynisme au ridicule, Les elites economiques victimes inattendues du projet de loi sur l'immigration (mais pour eux on peut toujours s'arranger), Le Monde, 2.10.07
SIGNEZ LA LETTRE AUX SENATEURS !! pendant qu'ils examinent le texte de loi sur l'immigration. La voici telle que publiee par Liberation aujourd'hui:
Nous, Francais de l'Etranger....
Nous sommes des citoyens français résidant à l’étranger et sommes choqués par l’amendement Mariani, contraire aux principes de notre droit établissant que la filiation est basée sur la reconnaissance, et non sur des critères purement biologiques. Il nie l’évolution des familles contemporaines, liées fréquemment par d’autres liens que ceux du sang et ayant droit à la dénomination de «famille» vivant ensemble.
Accepteriez-vous que, nous, Français résidant à l’étranger, donc immigrés dans leur pays hôte, subissions de telles dispositions ? Même si nous ne sommes pas directement concernés par la loi, nous refusons qu’elle soit appliquée à des étrangers qui travaillent légalement en France, participent à la vie de notre pays et sont désireux d’y faire venir leur famille ! Outre cet amendement, tout le projet de loi donne la vision d’une politique d’immigration uniquement préoccupée par des calculs de politique intérieure. Notamment, par exemple, en faisant passer l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides, ndlr] de la tutelle du ministre des Affaires étrangères vers le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. Ce changement de tutelle risque de faire basculer la décision d’octroi du statut de réfugié en fonction de considérations intérieures et non plus en fonction du danger encouru par le demandeur d’asile dans le pays d’origine. L’adoption d’une telle disposition entraînerait une dénaturation du droit d’asile.
Nous savons qu’une politique de maîtrise des flux migratoires doit se comprendre dans une vision internationale qui prend en compte et agit sur les terribles inégalités de développement et de conditions sociales au niveau mondial. Nous, citoyens français résidant à l’étranger, portons là où nous sommes l’image d’une France républicaine, représentant aux yeux du monde l’idée même de liberté, d’égalité et de fraternité. Pour toutes ces raisons nous vous demandons, mesdames et messieurs les sénatrices et sénateurs, de vous prononcer pour le rejet de ce projet de loi.
Lisez le texte integral de cette Lettre poste en Commentaire.
Le mandat des Senateurs representant les Francais a l'Etranger concerne toutes et tous les Francais-es expatrie-es et migrants, actuels, passes ou potentiels.
LA SARKOSIE EN V.O. Ca se dit pres de chez vous...
Ces Francais qui se lachent, et ceux qui se fachent
"Et encore ! il y a aussi les Français en France !! Exemple : candidature d'une Française originaire des Antilles, écartée car... ben voyons ! les "clients" n'aimeraient pas avoir affaire à une "black" au bureau... (en l'occurence, le mien !) et on te prend à témoin en plus... "vous savez comment ils sont...".Mais le pire (oui, ya pire) tu sais pas quoi ? Voyant que tu fais la tronche, ben oui, moi fille d'immigrés... elle appuie en trouvant une argumentation de choc et un amalgame surprenant : "vous vous souvenez de cette stagiaire que nous avions... Samia... au moment du ramadam... eh bien les clients...". Par respect pour toi et nous tous à la tête bigarrée, je te passerai la suite...Eh oui, ça s'est passé dans mon propre bureau... c'est à dégueuler non ? parce que, en fait, à chier c'est plus la bonne expression, je me sens constipée !
(....)
Peut-être que j'aurais quand même droit au bonheur finalement... ma patronne, celle qui... (tu m'as compris), dans l'impossibilité morale où elle se trouve de donner leur chance professionnelle à des blacks... commence à se demander si elle ne va pas nous repasser aux 40 heures ! nous les bien-blancs ! Je crois que je vais finir par lui dire que mon père n'était pas franchement Italien, mais un peu plus au sud ! morte de rire... (j'ai les dents qui grincent).
Peut-être que j'aurais quand même droit au bonheur finalement... ma patronne, celle qui... (tu m'as compris), dans l'impossibilité morale où elle se trouve de donner leur chance professionnelle à des blacks... commence à se demander si elle ne va pas nous repasser aux 40 heures ! nous les bien-blancs ! Je crois que je vais finir par lui dire que mon père n'était pas franchement Italien, mais un peu plus au sud ! morte de rire... (j'ai les dents qui grincent).
Si ta pétition est destinée uniquement aux Français expatriés, mets-moi quand même sur la liste... tu inscriras en face que je vis sur la Lune !"
Signe: ma tantine (qui doit faire gaffe a ne pas trop bronzer l'ete sur sa Cote d'Azur).
Signe: ma tantine (qui doit faire gaffe a ne pas trop bronzer l'ete sur sa Cote d'Azur).
REVEILLONS-NOUS !!
Pour aposer votre signature au bas de notre Lettre aux Senateurs: ici-meme en commentaires et/ou a cafe_waterford@yahoo.fr - nom, prenom et pays de residence. Des mises a jours regulieres sont envoyees a ces Messieurs et Dames pour leur montrer l'ampleur des inquietudes et la croissance de la mobilisation.
N'oubliez pas de signer la petition de Charlie Hebdo-SOS Racisme et joignez vos noms a ceux d'Amelie Nothomb, Michel Rocard, Francois Bayrou ou meme Dominique de Villepin!
".... Depuis que Nicolas Sarkozy a été élu, il n'a personne en face de lui. Il faut lui montrer que tout ne peut pas passer sans aucune opposition et avec un relais de sa communication. Cette pétition lui rappelle qu'il peut y avoir débat sur ses projets...."
Philippe Val - rédacteur en chef - Charlie hebdo - initiateur de la pétition.
Pour signer : http://www.touchepasamonadn.com/
Philippe Val - rédacteur en chef - Charlie hebdo - initiateur de la pétition.
Pour signer : http://www.touchepasamonadn.com/
Cette protestation n'a pas de couleur politique, parce qu'elle s'oppose a un acte indigne de la politique, elle tient de l'ethique, de l'humanite, et des principes fondateurs de la Republique Francaise, qu'on ne peut pas s'aroger le droit de fouler au pied ainsi, au nom d'un insuffisant 51% des suffrages car sans le soutien 5 membres du gouvernement et d'une partie des parlementaires de la majorite au pouvoir, qui pensent comme nous que la ligne jaune d'une certaine banalisation ne doit pas etre franchie (a nouveau, car souvenez-vous, la France d'Apres 1940...).
N'hesitez pas a transmettre cet article et la lettre, inciter a la signature, la prise de conscience et la mobilisation.
Une Lettre aux Deputes (voir post du 15.10.07) denoncant de nouveaux ajouts apportes par le Ministre de l'Immigration et de l'Identite Nationale qui persiste et signe, arrive bientot, que chacun pourra transmettre a ses elus locaux pour leur demander la plus ferme clairvoyance lors de l'examen en seance a l'Assemblee.
Mais inspire-es du texte ci-dessus, pourquoi ne pas prendre la plume spontanement...
3 commentaires:
"Mesdames et Messieurs les Sénatrices et Sénateurs représentant les Français de l’étranger
Nous sommes des citoyens français résidant à l’étranger et sommes particulièrement interpellés et choqués par l’amendement « Mariani » qui prévoit la possibilité de prouver une filiation par des tests ADN dans le cadre d’une demande de regroupement familial.
Cette disposition est contraire à la loi sur la bioéthique, qui stipule que les tests ADN sont utilisés dans le cadre strict de procédures judiciaires. Elle est contraire aux principes de notre droit établissant que la filiation est basée sur la reconnaissance, et non sur des critères purement biologiques. Elle nie l’évolution des familles contemporaines, liées fréquemment par d’autres liens que ceux du sang et ayant donc droit à la dénomination de « famille » vivant ensemble.
Accepteriez-vous, que, nous, Français résidant à l’étranger, donc immigrés dans leur pays hôte, subissions de telles dispositions ?
Même si nous ne sommes pas directement concernés par la loi, nous refusons qu’elle soit appliquée à des étrangers qui travaillent légalement en France, participent à la vie de notre pays et sont désireux d’y faire venir leur famille !
Quant bien même elle serait basée sur le volontariat, l’utilisation scientifique à des fins de contrôle des populations est inacceptable sur le plan éthique et nous rappelle la période la plus sombre de notre Histoire : le traitement bureaucratique et « scientifique » de populations désignées comme indésirables, à éradiquer.
L'argument avancé pour défendre ce projet, la lutte contre la fraude, ne tient pas. Les tests ADN ne sont pas moins sujets à fraude que les procédures, actuellement déjà très contraignantes, auxquelles doit se conformer un candidat au regroupement familial.
Nous nous réjouissons que cet amendement ait été rejeté par la Commission des Lois, et nous souhaitons son rejet en séance publique.
Outre cet amendement, tout le projet de loi donne la vision d’une politique d’immigration uniquement préoccupée par des calculs de politique intérieure. Notamment, par exemple, en faisant passer l’OFPRA de la tutelle du ministre des affaires étrangères vers le ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Ce changement de tutelle risque de faire basculer la décision d’octroi du statut de réfugié en fonction de considérations intérieures, et non plus sur en fonction du danger encouru par le demandeur d’asile dans le pays d’origine. L’adoption d’une telle disposition entraînerait une dénaturation du droit d’asile.
Par ses dispositions sur les questions ethniques dans les enquêtes statistiques, ce projet de loi rend également possible une « lecture ethnique » de la société, en particulier une « lecture ethnique » de la population des migrants, en profond désaccord avec notre modèle républicain.
Nous savons qu’une politique de maîtrise des flux migratoires doit se comprendre dans une vision internationale, qui prend en compte et agit sur les terribles inégalités de développement et de conditions sociales au niveau mondial.
Nous, citoyens français résidant à l’étranger, portons là où nous sommes, l’image d’une France républicaine, Patrie des droits de l’Homme et représentant aux yeux du monde l’idée même de Liberté, d’Egalité et de Fraternité. Ce passé, cette grande Histoire nous oblige. Ce sont ces principes, par dessus tout, qui constituent notre identité nationale réelle.
Pour toutes ces raisons nous vous demandons de vous prononcer pour le rejet de ce projet de loi."
Merci au nom de tous ceux qui seraient défavorisés par cette loi. Il est ridicule de voir tous ces pays (y compris la Suisse) bloquer les frontières quand tous les experts expliquent que l'Europe n'aura plus assez de main d'oeuvre dans quelques années. C'est toujours la même chose...
La Suisse se prépare pour les élections (dans trois semaines). Ce sera raide - l'UDC (le parti populiste) devrait gagner à peu près 30%. On verra. T'as vu ce qui s'est passé à Berne ce week-end? La Suisse se "désuisse" de plus en plus, ça devient un pays "normal" européen...
Mesdames, Messieurs,
Vous avez bien voulu me faire part, ainsi qu'à mes collègues
représentant les Français établis hors de France, de votre point de
vue sur le projet de loi relatif à la maîtrise de l'immigration, à
l'intégration et à l'asile, en particulier votre opposition au
recours de tests ADN pour prouver une filiation dans le cadre d'une
demande de regroupement familial (article 5bis). Je vous en remercie.
N'appartenant pas à la commission des lois qui examinait ce texte,
j'avais longuement évoqué ce sujet avec mon collègue le sénateur
Christian Cointat qui a défendu la position des Sénateurs
représentant les Français établis hors de France au sein de cette
commission, notamment en ce qui concerne l'article 4 qui a fait
l'objet d'un long débat et d'un amendement rectificatif du sénateur
Robert Denis Del Picchia.
La décision prise à l'unanimité des membres de la commission des
lois de supprimer l'article 5 bis relatif aux tests ADN répondait
bien au sentiment quasi général des sénateurs, qui ne tiennent pas à
ce que les exceptions de la loi de bioéthique s'étendent à des cas
trop nombreux. Cependant, la navette parlementaire induit une
stratégie qui peut amener les sénateurs à faire des concessions sur
un sujet qui leur tient à c¦ur afin de ne pas se faire battre en
commission mixte paritaire, l'Assemblée nationale ayant le dernier
mot. L'amendement « ADN » ayant été introduit par les députés et
l'urgence étant déclarée (soit une seule lecture dans chaque
assemblée), les dispositions contestées risquaient de réapparaître
en l'état malgré le vote négatif du Sénat, ce qui aurait été
contraire au but recherché. Le président de la commission des lois a
donc estimé qu'un amendement encadrant ce test et le conditionnant à
la décision d'un juge, principe à la base même de la loi bioéthique,
et renforçant son caractère volontaire et gratuit pour le candidat
au regroupement familial, rendrait cette disposition plus conforme
aux libertés et à la dignité des personnes concernées. Il a estimé
également qu'il convenait de proposer le test ADN à la mère plutôt
qu'au père afin d'éviter d'éventuels drames familiaux. Le
dispositif ainsi modifié devant permettre d'éviter un retour pur et
simple à l'amendement des députés, la majorité sénatoriale l'a
adopté. Soyez assurés que nous serons très vigilants sur son
évaluation pour éventuellement en demander la suppression à l'issue
de la période d'essai prévue par le texte.
S'agissant de la préoccupation du gouvernement de mieux maîtriser
l'immigration et de favoriser l'intégration des étrangers
bénéficiant d'un regroupement familial, elle répond à un impératif
qui ne peut être éludé au vu de l'énorme pression migratoire à
laquelle tous les pays d'Europe, et singulièrement la France, sont
confrontés. La réciprocité que vous évoquez est certes la règle dans
la plupart des domaines, et les sénateurs représentant les Français
établis hors de France l'évoquent régulièrement. Mais en l'espèce,
tous les pays ne sont pas soumis à des flux migratoires aussi
importants et notre gouvernement se doit d'agir, conformément au
vote exprimé en mai et en juin derniers par nos compatriotes.
En vous remerciant encore de votre contribution au débat, je vous
prie d'agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de ma meilleure
considération.
Joëlle Garriaud-Maylam
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