mercredi 21 mars 2007

L'economie irlandaise vit de l'immigration

FÁS Quarterly Labour Market Commentary First Quarter 2007, Published on the 15th March 2007
DESPITE RECENT BAD NEWS ON THE REDUNDANCY FRONT, THE DEMAND FOR WORKERS REMAINS STRONG, WITH 17,000 EXTRA WORKERS FROM OUTSIDE THE EU TAKING UP EMPLOYMENT LAST YEAR.
Labour demand was so strong in 2006 that not even migration from the enlarged EU was sufficient to fill all the new jobs with 17,000 extra workers coming from outside the EU last year. Displacement does not seem to have been an issue given the fall in the unemployment rate for Irish nationals. While the demand for EU10 workers remains strong they have been earning considerably less than their Irish counterparts. However, on a more positive note for EU10 nationals, there are signs that this earnings gap is closing. Those who arrived in 2004 saw their average weekly earnings rise by approximately 12% in 2005 . A new development in immigration trends has been the large inflow of Romanian citizens (over 5,000) in the first two months of 2007. Currently, their EU status allows them to work here as self-employed but not as employees .
Vacancies reached record levels last year with the number of vacancies notified to FÁS rising by 18% to 144,000 in 2006 - the highest in the Agency's history.
By the end of 2006, employment had grown by 85,500 to 2.07 million and the unemployment rate was down to 4.1% the lowest it has been for 5 years, with the numbers unemployed falling to 88,700.
Looking ahead, jobs growth is forecast to moderate this year due to the impact of higher interest rates. We are forecasting employment to increase by 2.8% (57,000) in 2007.
While it is too early to make precise forecasts for 2008, current indicators suggest that the rate of employment growth will continue to moderate next year.
According to FÁS economist Brian McCormick: "Overall, the latest statistics suggest that, despite recent bad news on the redundancy front, the demand for workers remains extremely robust. However, the reliance on the construction sector which accounted for almost a third of the new jobs is a cause of some concern, given that interest rate rises, both recent and anticipated, are likely to subdue housing demand in the short to medium-term."

FAS est l'agence irlandaise pour l'emploi. Dans son etude du marche de l'emploi rendue publique le 15 mars 2007, on apprend que le nombre d'immigrants en Irlande en 2006 n'a pas suffit a repondre aux besoins du marche de l'emplois. L'economie irlandaise repose actuellement beaucoup sur la construction, qui a cree 1/3 des emplois, et l'immobilier, ce qui tire quelques soucis aux autorites competentes (pas le gouvernement) car beaucoup depend de la solidite de ce pilier de la croissance, dont l'evolution va bien devoir freiner. Autres secteurs forts de l'economie: la finance, l'industrie pharmaceutique, les centres d'appel, le tourisme.
L'agence a enregistre un record historique de 18% de hausse d'offres d'emploi. Il y avait moins de 4.1% de chomeurs pour commencer cette annee, niveau le plus bas depuis 5 ans. Le nombre d'actifs devrait augmenter de 2.8% en 2007.
C'est l'immigration massive qui soutient la croissance, pas sa restriction, il est toujours bon de le rappeler: deja 5000 roumains ont profite de leur adhesion a l'UE pour venir travailler en Irlande au cours des deux premiers mois de l'annee, 17 000 "non-communautaires" en 2006, avec 100 000 recenses les polonais sont la nationalite la plus nombreuse et de loin. 10% de la population d'Irlande (4 millions d'habitants) est actuellement non-irlandaise.
La croissance s'accompagne desormais de son lot de drames economiques: des degraissages-assainissements-delocalisations de grands groupes ont touche des communautes entieres avec des debauchages de masse. Le miracle economique a fait son temps: l'Irlande est chere, la main d'oeuvre irlandaise tres qualifiee est mieux payee, celle des 10 nouveaux pays membres de l'UE aussi, bien que l'ecart reste trop important, et les entreprises etrangeres, americaines surtout, qui ont fait les beaux jours du Tigre Celtique, quittent le navire, tels des rats, vers des contrees moins couteuses, ou le mot esclavage est interdit mais le concept applique. La croissance a ses limites, et c'est celle de la volonte des politiques de faire valoir les droits des travailleurs aupres des entrepreneurs qui apportent et reprennent leur capital comme on montre puis reprend, par taquinerie, un os a un chien.
Je reflechis beaucoup, beaucoup a la logique de croissance et au tout-productivite en ce moment. Ne serait-qu'en voyant ce que cela coute en energies humaines et qualite de vie.
Ma conclusion reste la meme sur l'immigration: un pays a besoin de sang neuf pour survivre. C'est comme ca. C'est naturel. Ca ne doit pas etre remis en question, ni sujet a suspiscions, ni debats douteux en guise d'excuses pour les echecs de la nation a savoir la gerer.
La croissance doit etre maitrisee, il est hors de question de croitre sans se soucier de ce qu'on va laisser a la generation suivante: travailler plus pourquoi pas mais surtout travailler mieux a des taches qui creent de la richesse, certes, mais aussi mettent en forme le monde dans lequel nous evoluons. Originellement c'est ce a quoi sert le travail, pas a faire de l'argent a reinvestir pour faire plus d'argent en faisant croire a ceux qui le produisent a la force de leur bras ou leurs cervelles que leur raison de vivre est faire de l'argent.
Notre raison de travailler c'est rendre notre environnement vivable et confortable, ca et seulement ca. C'est pourquoi nous nous preoccupons de progres, ecologie, co-developpement, education, ... et que tout cela doit etre supervise par une volonte politique qui tend a une certaine orientation, car seuls le courage et le volontarisme permettent d'aller de l'avant, a consommer sans moderation, en alternance des sensibilites.


Voir la serie Le Liberalisme et ses limites et Irlande: le succès à quel prix ? - Irish success at a cost

Voir aussi

Desir d'immigration juste pour tous, pas de discrimination controlee

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