Traduction ci-après
It is one of the most dramatic perversions of the Celtic Tiger success: drug consumption is literally going through the roof, and with it trafic and crime. A kilo of cocaine has never been so expensive on the market. It is now the favourite drug of the newly enriched middle class. Gang warfare in Limerick or Dublin is raging to decide who will get the biggest piece of the tasty cake. The police announces regularly record seizures, always a record at each seizure, and still a small quantity of what is smuggled.
Almost every day brings the terrible news of a new attack or murder in the more disadvantaged areas, often one more dead, too often an innocent. Impressive criminality rates are now feeding the political debate, and a determining part of programmes a few months to go to the election of a new national assembly. Let them kill each other, some say, and save the rest of us "good" people get involved. but the situation is more complex than that. First of all damages are so often collateral, anyone can get killed these days, somebody in the street or another attending a party where one suddenly breaks in to express with a weapon how he feels for not having been invited. Then there seem to be more consummers every day among successful 30 something, many of them caught with surprise by addiction and don't realise they feed a cynical circle of hell for themselves and for others. Criminals, often very young, are being taught by skillfull adults how to use weapons imported from Northern Ireland or Eastern Europe.
Some say Ireland is losing its soul. All this greed, excess, violence, it's just not irish. There's something wrong, allright. Where there's money there's greed, battle for more, for power, and power means excess and violence. Today's Ireland, intoxicated with success, wants a lot of everything, starting with a lot of money. And where there's money, etc. Another version of the irish spirit...
C'est l'une des plus spectaculaires perversions du succès du Tigre Celtique: la consommation de drogue explose, et avec elle le trafic et les crimes qui y sont liés. Le kilo de cocaïne, la drogue fétiche des classes moyennes nouvellement riches et aisées, ne s'est jamais négocié à un prix aussi haut. Alors forcément, tous les risques sont permis. La guerre des gangs fait rage à Limerick ou à Dublin pour se disputer le privilège de saupoudrer le pays, et remporter la mise. La police enregistre des prises records, un peu plus records tous les jours, mais c'est pourtant une infime quantité et le marché reste juteux.
Chaque jour quasiment apporte son lot de la terrible nouvelle: un nouveau crime, un nouveau tué dans les quartiers, trop souvent un innocent. Le taux de criminalité en Irlande devient éprouvant, nourrissant le débat politique et les promesses de rétablissement de l'ordre dès les prochaines élections. Il n'y a qu'à les laisser s'entretuer, disent certains, et s'éliminer entre eux. C'est bien plus complexe. D'abord parce que trop de dommages sont collatéraux: un passant dans la rue, l'invité d'une fête à laquelle un jeune agité s'est imposé arme à la main pour crier sa colère de n'avoir pas été convié. Ensuite parce que les consommateurs sont de plus en plus nombreux parmi les trentenaires dynamiques, dont beaucoup, inconscients ou insouciants de nourrir un cercle cynique et infernal, se font surprendre par l'addiction. Les armes tombent entre les mains de jeunes, parfois très jeune en rupture scolaire et sociale, en provenance d'Irlande du Nord ou d'Europe de l'Est.
On dit ces jours-ci que l'Irlande perd son âme, que ces excès, cette violence ne sont pas d'elle. L'argent attise les jalousies, les guerres de pouvoir et le pouvoir se complait dans l'excès, attise la violence. L'Irlande d'aujourd'hui, intoxiquée par son succès, veut plus de tout, à commencer par l'argent amassé effrontément. L'argent attise les jalousies, etc... Une autre version du "fighting spirit", sans le fair play.
It is one of the most dramatic perversions of the Celtic Tiger success: drug consumption is literally going through the roof, and with it trafic and crime. A kilo of cocaine has never been so expensive on the market. It is now the favourite drug of the newly enriched middle class. Gang warfare in Limerick or Dublin is raging to decide who will get the biggest piece of the tasty cake. The police announces regularly record seizures, always a record at each seizure, and still a small quantity of what is smuggled.
Almost every day brings the terrible news of a new attack or murder in the more disadvantaged areas, often one more dead, too often an innocent. Impressive criminality rates are now feeding the political debate, and a determining part of programmes a few months to go to the election of a new national assembly. Let them kill each other, some say, and save the rest of us "good" people get involved. but the situation is more complex than that. First of all damages are so often collateral, anyone can get killed these days, somebody in the street or another attending a party where one suddenly breaks in to express with a weapon how he feels for not having been invited. Then there seem to be more consummers every day among successful 30 something, many of them caught with surprise by addiction and don't realise they feed a cynical circle of hell for themselves and for others. Criminals, often very young, are being taught by skillfull adults how to use weapons imported from Northern Ireland or Eastern Europe.
Some say Ireland is losing its soul. All this greed, excess, violence, it's just not irish. There's something wrong, allright. Where there's money there's greed, battle for more, for power, and power means excess and violence. Today's Ireland, intoxicated with success, wants a lot of everything, starting with a lot of money. And where there's money, etc. Another version of the irish spirit...
C'est l'une des plus spectaculaires perversions du succès du Tigre Celtique: la consommation de drogue explose, et avec elle le trafic et les crimes qui y sont liés. Le kilo de cocaïne, la drogue fétiche des classes moyennes nouvellement riches et aisées, ne s'est jamais négocié à un prix aussi haut. Alors forcément, tous les risques sont permis. La guerre des gangs fait rage à Limerick ou à Dublin pour se disputer le privilège de saupoudrer le pays, et remporter la mise. La police enregistre des prises records, un peu plus records tous les jours, mais c'est pourtant une infime quantité et le marché reste juteux.
Chaque jour quasiment apporte son lot de la terrible nouvelle: un nouveau crime, un nouveau tué dans les quartiers, trop souvent un innocent. Le taux de criminalité en Irlande devient éprouvant, nourrissant le débat politique et les promesses de rétablissement de l'ordre dès les prochaines élections. Il n'y a qu'à les laisser s'entretuer, disent certains, et s'éliminer entre eux. C'est bien plus complexe. D'abord parce que trop de dommages sont collatéraux: un passant dans la rue, l'invité d'une fête à laquelle un jeune agité s'est imposé arme à la main pour crier sa colère de n'avoir pas été convié. Ensuite parce que les consommateurs sont de plus en plus nombreux parmi les trentenaires dynamiques, dont beaucoup, inconscients ou insouciants de nourrir un cercle cynique et infernal, se font surprendre par l'addiction. Les armes tombent entre les mains de jeunes, parfois très jeune en rupture scolaire et sociale, en provenance d'Irlande du Nord ou d'Europe de l'Est.
On dit ces jours-ci que l'Irlande perd son âme, que ces excès, cette violence ne sont pas d'elle. L'argent attise les jalousies, les guerres de pouvoir et le pouvoir se complait dans l'excès, attise la violence. L'Irlande d'aujourd'hui, intoxiquée par son succès, veut plus de tout, à commencer par l'argent amassé effrontément. L'argent attise les jalousies, etc... Une autre version du "fighting spirit", sans le fair play.
2 commentaires:
C'est effectivement le revers de la médaille. Quand on lit les journaux irlandais, les gros titres sont souvent sur les trafics des gangs et ce qui va avec mais aussi les accidents de voitures... Cela dit, la République d'Irlande, ce n'est quand même pas la zone, cela reste un des pays les plus sûrs d'Europe (peut-être du monde) ! Rien à voir avec la France en tout cas...
Non, tu as raison de nuancer, ce n'est pas la zone ! Entièrement d'accord sur la sécurité: venant de France on a la nette impression que les irlandais aiment exagérer leur "problèmes". Mais justement tout cela évolue tellement vite que parfois on ne peut s'empêcher de faire un parallèle alarmiste entre ce qu'est encore l'Irlande et ce qu'on ne voudrait vraiment pas qu'elle devienne...
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