Clin d'oeil à Samih Al-Qassim qui vient de recevoir le prix Naguib Mahfouz décerné par l'Union des écrivains arabes. Samih Al-Qassim est un poète palestinien qui espère, et l'écrit.
— Quel est le secret de cet optimisme qui vous habite par delà le réel pesant ? Un optimisme qui n’échappe pas à vos vers « Vous ne pourrez vaincre nos désirs / Vous ne pourrez briser nos âmes / Nous sommes le destin décidé, Avancez » ?
— Le désespoir est un luxe qui coûte énormément cher, je ne peux pas payer la facture du désespoir. Les gens aisés peuvent désespérer, tandis que pour moi c’est la mort. Je ne veux ni mourir ni me résigner. Je ne forge pas l’optimisme, mais c’est mon moyen de défendre ma vie et mon existence. On ne me donne pas le choix entre la déception et l’optimisme : ou bien être ce que je suis, ou bien je suis mort et vaincu. Je ne veux, permettez-le moi, ni mourir ni être battu.
© AL-AHRAM Hebdo
Entretien cette semaine sur Al-Arham Hebdo égyptien en langue française.
Et aussi:
Le siège de l'Union des écrivains arabes revient au Caire
AFP 26.11.06 17h02
Le siège de l'Union des écrivains arabes est revenu au Caire, où il ne se trouvait plus depuis la signature du traité de paix entre l'Egypte et Israël en 1979, a-t-on appris dimanche de source officielle.
Pour la première fois aussi depuis Camp David, c'est un Egyptien, l'écrivain Mohamed Salmawy, qui a été porté à la tête du secrétariat général de cette union lors de sa conférence générale qui a lieu jusqu'à lundi.
"Nous rejetons tous et toujours la normalisation avec Israël tant que le problème palestinien n'aura pas été résolu", a déclaré à l'AFP M. Salmawy, président de l'Union des écrivains égyptiens.
D'après lui, "les écrivains égyptiens s'étaient opposés au traité de paix avec Israël", soulignant que la politique des écrivains arabes est de n'avoir aucun contact avec Israël ou les écrivains israéliens.
La Jordanie s'était portée candidate, mais c'est finalement l'Egypte et M. Salmawy qui l'ont emporté lors de cette conférence qui n'a lieu que tous les trois ans.
Le siège de l'Union des écrivains arabes, qui regroupe les fédérations de 15 pays, se trouvait jusqu'à présent à Damas, après être passé par Amman et Bagdad depuis 1979.
Pour M. Salmawy, outre une plus grande participation de fédérations arabes (l'Arabie Saoudite et l'Irak n'étant pas ou plus représentés), un défi de l'Union est d'oeuvrer pour une plus grande liberté d'expression dans le monde arabe.
Sur le plan international, l'Union se veut aussi engagée politiquement, "les écrivains arabes ne pouvant tourner la tête devant la situation en Palestine, en Irak ou au Liban", a-t-il dit.
Il a indiqué que l'Union entendait aussi avoir un rôle actif pour dissiper "le malentendu entre la civilisation islamique et l'Occident".
Auteur prolifique, M. Salmawy a occupé de nombreuses fonctions dans la presse, en particulier dans le groupe gouvernemental Al-Ahram. Il est rédacteur en chef du magazine francophone Al-Ahram hebdo.
Il vient ainsi de faire l'éloge du romancier américain William Styron, décédé en novembre, le félicitant d'avoir "brisé le monopole juif" dans son roman Le choix de Sophie.
Pour M. Salmawy, ce roman est "plus proche de la réalité historique que les légendes tissées par les juifs autour de l'holocauste".
www.lemonde.fr
— Quel est le secret de cet optimisme qui vous habite par delà le réel pesant ? Un optimisme qui n’échappe pas à vos vers « Vous ne pourrez vaincre nos désirs / Vous ne pourrez briser nos âmes / Nous sommes le destin décidé, Avancez » ?
— Le désespoir est un luxe qui coûte énormément cher, je ne peux pas payer la facture du désespoir. Les gens aisés peuvent désespérer, tandis que pour moi c’est la mort. Je ne veux ni mourir ni me résigner. Je ne forge pas l’optimisme, mais c’est mon moyen de défendre ma vie et mon existence. On ne me donne pas le choix entre la déception et l’optimisme : ou bien être ce que je suis, ou bien je suis mort et vaincu. Je ne veux, permettez-le moi, ni mourir ni être battu.
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Le siège de l'Union des écrivains arabes revient au Caire
AFP 26.11.06 17h02
Le siège de l'Union des écrivains arabes est revenu au Caire, où il ne se trouvait plus depuis la signature du traité de paix entre l'Egypte et Israël en 1979, a-t-on appris dimanche de source officielle.
Pour la première fois aussi depuis Camp David, c'est un Egyptien, l'écrivain Mohamed Salmawy, qui a été porté à la tête du secrétariat général de cette union lors de sa conférence générale qui a lieu jusqu'à lundi.
"Nous rejetons tous et toujours la normalisation avec Israël tant que le problème palestinien n'aura pas été résolu", a déclaré à l'AFP M. Salmawy, président de l'Union des écrivains égyptiens.
D'après lui, "les écrivains égyptiens s'étaient opposés au traité de paix avec Israël", soulignant que la politique des écrivains arabes est de n'avoir aucun contact avec Israël ou les écrivains israéliens.
La Jordanie s'était portée candidate, mais c'est finalement l'Egypte et M. Salmawy qui l'ont emporté lors de cette conférence qui n'a lieu que tous les trois ans.
Le siège de l'Union des écrivains arabes, qui regroupe les fédérations de 15 pays, se trouvait jusqu'à présent à Damas, après être passé par Amman et Bagdad depuis 1979.
Pour M. Salmawy, outre une plus grande participation de fédérations arabes (l'Arabie Saoudite et l'Irak n'étant pas ou plus représentés), un défi de l'Union est d'oeuvrer pour une plus grande liberté d'expression dans le monde arabe.
Sur le plan international, l'Union se veut aussi engagée politiquement, "les écrivains arabes ne pouvant tourner la tête devant la situation en Palestine, en Irak ou au Liban", a-t-il dit.
Il a indiqué que l'Union entendait aussi avoir un rôle actif pour dissiper "le malentendu entre la civilisation islamique et l'Occident".
Auteur prolifique, M. Salmawy a occupé de nombreuses fonctions dans la presse, en particulier dans le groupe gouvernemental Al-Ahram. Il est rédacteur en chef du magazine francophone Al-Ahram hebdo.
Il vient ainsi de faire l'éloge du romancier américain William Styron, décédé en novembre, le félicitant d'avoir "brisé le monopole juif" dans son roman Le choix de Sophie.
Pour M. Salmawy, ce roman est "plus proche de la réalité historique que les légendes tissées par les juifs autour de l'holocauste".
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