Souvent le meilleur vient des echanges sur le vif et quand c'est bien pourquoi changer ? On est entre nous, on va pas s'embeter sur la forme.
En echo a Quand l'Irlande en a pour son argent et ses commentaires un peu plus bas, je poste cet echange pour mettre en valeur un autre point de vue, un autre avis sur la question que j'ai tendance a voir en une seule couleur, la mienne, qui n'est pas forcement la plus jolie. De quel droit vous donnerais-je des infos unilaterale ? Je ne suis pas Le Figaro.
Voici matiere brute a reflexion, votre opinion vous appartient.
Thomas:
En echo a Quand l'Irlande en a pour son argent et ses commentaires un peu plus bas, je poste cet echange pour mettre en valeur un autre point de vue, un autre avis sur la question que j'ai tendance a voir en une seule couleur, la mienne, qui n'est pas forcement la plus jolie. De quel droit vous donnerais-je des infos unilaterale ? Je ne suis pas Le Figaro.
Voici matiere brute a reflexion, votre opinion vous appartient.
Thomas:
"si on va au bout des choses, c'est le concept de spéculation à critiquer dans son ensemble, or c'est un pilier, une condition sine quanone du capitalisme dont l'immobilier n'est qu'une partie. Ce serait quasiment une analyse marxiste qui pourrait apporter une réponse radicalement antagoniste, et non des mini-mesures comme le pourcentage de social housing que les city councils doivent respecter (copie conforme des logements sociaux a la francaise). Sur le commentaire de forme, je m'aventurerais pas trop car on prête à des gens aisés qui en général concentrent leurs biens immo sur les comtés de wicklow, dublin, cork, kildare, etc... en gros, ce n'est pas courant de voir des investissements immo à Limerick, à l'exception d'entrepots de stockage mais pas des solutions long-terme de logement. Je ne suis pas très familier avec la situation dans les comtés de Mayo et Sligo non plus.
Je pourrais, me permettant, modérer ton dernier paragraphe, étant donné qu'il faut prendre en compte les SSIA qui contiendront la récession, le "Section 23 Relief", qui est un modèle d'investissement avec bouclier fiscal (pouvant aller jusqu'a un tax rate de 0% !, info sur revenue.ie ) et que les emprunts sont très fortement sécurisés, sur des biens immo mais aussi sur des assignments, guarantees, etc... Dernière chose, la crise, ou la récession, qui est inévitable, surviendra, mais pas aussi vite que le boom, ce sera un mouvement lent. Je ne pense pas voir les prix descendre à la même vitesse que l'inflation actuelle. Je suis néanmoins d'accord sur le fond. J'ai une vision éthique qui m'éloigne des principes les plus radicaux de la spéculation immo."
Moi:
"C'est vrai, je ne prends jamais en compte le facteur SSIA. Un bon point, a souligner. C'est un phenomene de grande ampleur qui aura un impact non negligeable.
Je me demande qui a economise et comment, qui va rester sur le carreau... encore ceux qui ont vu le Tigre Celtique leur passer en courant sous le nez ? Recemment les commentaires allaient bon train sur les choix des heureux beneficiaires pour depenser leur pecule: la chirurgie esthetique etait dans le peloton de tete avec l'amelioration du logement ou le grand voyage de sa vie: ce serait malheureux que l'economie irlandaise en retire si peu ! mais je reconnais que jusqu'a present ca lui a plutot bien reussi, et ca ne fait que commencer.
C'est mon cote pas content qui noircit les choses. Le modele fonctionne encore en Irlande pour un moment et c'est tant mieux. Est-ce qu'on peut pour autant en promettre autant en France ? On se base sur un modele economique qui se veut hyper competitif, depend d'un cout du travail bas mais qui s'eleve forcement peu a peu, d'une main d'oeuvre etrangere qui ne sera pas toujours peu couteuse et corveable a merci (ca epuise et ca rapporte peu, parole d'exploitee), d'investisseurs qui finissent toujours par aller voir chez les emergents si tout est moins cher (et ca l'est). Ca reste un modele economique peu innovant notamment pour l'apres-petrole et qui pollue a une epoque ou on ne peut plus se le permettre. En laissant a chacun le soin d'organiser son petit profit, l'interet personnel ne sert pas vraiment l'interet commun, les initiatives privees ne sont pas le moteur d'une gouvernance publique efficace (Segolene dirait "puissance publique", a mon avis ca dit bien ce que ca dit). On ne peut pas innonder les secteurs de l'Education, la Sante, l'energie et les transports de l'argent des taxes sur la consommation en demandant aux strucures d'en faire le meilleur usage sur le terrain: il faut une dynamique d'Etat. C'est mon principal reproche ici: l'etat des ecoles et des hopitaux, la dependance a la voiture, l'origine et le cout de l'energie (production de "propre" a decentraliser?).
La speculation immobiliere encouragee pour dynamiser le marche et s'assurer a la fois l'equipement en logements du pays et la satisfaction des citoyens via leur compte en banque est cynique et injuste, parce que dans un tel modele economique base sur l'individuel manque la "puissance publique" pour assurer l'egalite des chances au depart et a terme devant l'accession a la propriete. Il y aura toujours des differences entre l'employe non qualifie qui se contente d'un salaire modeste et le cadre ambitieux dont la carriere rapporte bien. Pourquoi ecraser l'un quand l'autre se sent lese ? Il doit bien y avoir un moyen de mettre les deux sur un pied d'egalite sans pour autant les loger a la meme enseigne... qui caviar qui oeufs de lomp le tout c'est de ne pas se jalouser inutilement."
Je me demande qui a economise et comment, qui va rester sur le carreau... encore ceux qui ont vu le Tigre Celtique leur passer en courant sous le nez ? Recemment les commentaires allaient bon train sur les choix des heureux beneficiaires pour depenser leur pecule: la chirurgie esthetique etait dans le peloton de tete avec l'amelioration du logement ou le grand voyage de sa vie: ce serait malheureux que l'economie irlandaise en retire si peu ! mais je reconnais que jusqu'a present ca lui a plutot bien reussi, et ca ne fait que commencer.
C'est mon cote pas content qui noircit les choses. Le modele fonctionne encore en Irlande pour un moment et c'est tant mieux. Est-ce qu'on peut pour autant en promettre autant en France ? On se base sur un modele economique qui se veut hyper competitif, depend d'un cout du travail bas mais qui s'eleve forcement peu a peu, d'une main d'oeuvre etrangere qui ne sera pas toujours peu couteuse et corveable a merci (ca epuise et ca rapporte peu, parole d'exploitee), d'investisseurs qui finissent toujours par aller voir chez les emergents si tout est moins cher (et ca l'est). Ca reste un modele economique peu innovant notamment pour l'apres-petrole et qui pollue a une epoque ou on ne peut plus se le permettre. En laissant a chacun le soin d'organiser son petit profit, l'interet personnel ne sert pas vraiment l'interet commun, les initiatives privees ne sont pas le moteur d'une gouvernance publique efficace (Segolene dirait "puissance publique", a mon avis ca dit bien ce que ca dit). On ne peut pas innonder les secteurs de l'Education, la Sante, l'energie et les transports de l'argent des taxes sur la consommation en demandant aux strucures d'en faire le meilleur usage sur le terrain: il faut une dynamique d'Etat. C'est mon principal reproche ici: l'etat des ecoles et des hopitaux, la dependance a la voiture, l'origine et le cout de l'energie (production de "propre" a decentraliser?).
La speculation immobiliere encouragee pour dynamiser le marche et s'assurer a la fois l'equipement en logements du pays et la satisfaction des citoyens via leur compte en banque est cynique et injuste, parce que dans un tel modele economique base sur l'individuel manque la "puissance publique" pour assurer l'egalite des chances au depart et a terme devant l'accession a la propriete. Il y aura toujours des differences entre l'employe non qualifie qui se contente d'un salaire modeste et le cadre ambitieux dont la carriere rapporte bien. Pourquoi ecraser l'un quand l'autre se sent lese ? Il doit bien y avoir un moyen de mettre les deux sur un pied d'egalite sans pour autant les loger a la meme enseigne... qui caviar qui oeufs de lomp le tout c'est de ne pas se jalouser inutilement."
SSIA, qu'est-ce que c'est ?
En 2001 le gouvernement irlandais a lance un vaste programme d'epargne a taux preferentiel. A la souscription, l'argent etait bloque pour 5 ans. Les premiers SSIA ont ete debloques en Mai 2006. Le processus s'accelere peu a peu jusqu'a un pic tres bientot en avril 2007 qui devrait avoir un impact non negligeable sur l'economie, le but recherche.
Bank of Ireland semble penser que 80% des irlandais reinvestiront leurs economies en plus d'economies notamment pour les retraites. Mais c'est une banque. Qui preche pour sa paroisse. Quitte a forcer un peu son pouvoir de persuasion.
On estime en general que les millions d'euros debloques cette annee auront un impact essentiellement sur le logement ou l'industrie automobile. Nombreux sont ceux qui attendent impatiemment leur SSIA pour transformer leur baraque etriquee et froide des annees misere en villa equipee digne de l'Irlande du 21eme siecle.
What is an SSIA
SSIAs are a five-year savings scheme in which the Exchequer tops up, by way of a tax credit, subscriptions made by an individual to his or her SSIA. For example, if you lodge €100 each month to your SSIA with your financial institution, you are entitled to receive €25 each month by way of a tax credit from the Exchequer.
SSIAs were opened in the period 1 May 2001 to 30 April 2002 and will mature during the period 31 May 2006 to 30 April 2007. For example SSIAs that were started in May 2001, will mature on the 31 May 2006.
Note the SSIA should not be confused with a PRSA which is a long term savings account designed to assist people to save for their retirement.
Source: Irish Government
How will they spend it ?
SSIA watch : 57% of all SSIA accounts opened will mature in April 2007 (source: Unison.ie)
Spend your SSIA
Thomas travaille dans une agence Bank of Scotland a Dublin 2.
Merci a lui pour avoir pris la peine de me communiquer ses commentaires ! (droits de rectification accorde)
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Voir aussi dans Le Liberalisme et ses limites:
Quand l'Irlande en a pour son argent
L'Etat de l'Irlande - State of the country 2007
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